mardi, septembre 05, 2017

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Paris, le mardi 5 septembre 2017

Monsieur le Président du Sénat

Pourriez-vous examiner la possibilité de réunir les protagonistes de la Crise coréenne afin d’installer la primauté du droit sur le volontarisme ?

Le sénat dispose des compétences, des moyens, du prestige, nécessaire. Il peut travailler avec ses alter egos dans le monde. Il est respecté aussi bien par la Chine que les Etats-Unis et la Russie.

Le constat est fait que personne n’agira ainsi à votre place.

En vous remerciant de votre attention et dans l’attente de vous lire,

Je vous prie d’agréer, Monsieur le Président du Sénat, l’assurance de mes salutations distinguées,


Marc SALOMONE






Paris le mardi 5 septembre 2017

En copie :
Président de la République française / Europe
Ambassades de Chine, Corée du Sud, Corée du Nord, Etats-Unis, Japon, Russie.

MM les Présidents du Parlement
MM. les Présidents des Groupes parlementaires français

Google translation at the end of the text

LA CRISE COREENNE ET LE DROIT

a- Les débats sur les essais nucléaires nord-coréens sont entièrement établis sur le volontarisme, la subjectivité des uns et des autres, et non pas sur les principes du droit.
b- Vu la faillite du volontarisme, il est désormais envisageable d’examiner le recours au droit.

1)- Deux pays de fait
La multiplicité des surenchères verbales jusqu’à l’hystérie est elle-même une conséquence du statut réel de ces deux pays de la péninsule coréenne.

Ils sont les produits de la fixation, le 27 juillet 1953, de la ligne d’armistice au 38ème parallèle qui a divisé la Corée en deux camps. Ils sont des Etats de fait et non de droit. Ces deux pseudo-Etat sont toujours de purs rapports de force. Chacun se pense donc autorisé de se servir.

Cette séparation a conféré à ces deux entités étatiques de fait :
a- Une fonction administrative qui est de garantir l’hégémonie de l’idéologie militaire qui les a organisés.
b- Une ligne politique qui est la quête de la réunification.
c- Un rôle international qui est de garantir que les Etats-Unis ne sont pas au contact des frontières chinoises et russes, via la réunification par la Corée du sud, et que la Chine et la Russie n’annexent pas la Corée du Sud, via la réunification par la Corée du Nord.

2)- La crise
Jusqu’à la surprise nucléaire de septembre 2017, l’équilibre soudé par le verbe et des accords tacites a tenu tant bien que mal.

Si aujourd’hui les différentes parties sont désemparées, c’est parcequ’elles ne disposent d’aucune référence juridique pour examiner le différent fondateur dont l’antagonisme semble ne plus pouvoir être esquivé.

Il est symptomatique que personne ne fasse référence au droit.

Les hommes d’Etat appellent à la retenue morale et demandent aux deux parties de devenir prudentes voire pacifiques.

Le lundi 4 septembre, la Suisse présente ses bons offices. Cette offre de service est entièrement fondée sur « l’influence » des grandes puissances et la « discrétion » des « rôles en coulisses ».
Autrement dit, pas plus que les autres puissances, la Suisse ne reconnait le droit comme le principe directeur des discussions entre les parties.

3)- La solution de droit
Au rebours de cette vision volontariste et subjective qui organise le cycle des crises et des réconciliations ; je propose que soit donné un cadre juridique à l’existence de ces deux pays et donc à l’examen de leurs éventuels différents.

1- La quête d’une réunification
Tant qu’on considère ces deux entités étatiques comme le produit de la séparation d’un ensemble originellement unifié, on reconduit mécaniquement la politique qui fonde ces deux parties et qui est la quête de la Réunification.

L’arme atomique des Nord-coréens ne fait que rendre impossible une réunification qui est par principe une chimère irréalisable.

Personne ne doute que la Fédération de Russie et la République populaire de Chine n’accepteront jamais que les Etats-Unis s’installent, directement ou non, à leur frontière.

2- Le renoncement
La solution aux tensions récurrentes entre les deux Corées est que ces deux parties cessent d’être des parties d’un ensemble pour devenir deux pays juridiquement étrangers l’un à l’autre.

Il ne peut y avoir de ralentissement ou de cessation de la course aux armements de part et d’autre que si la ligne de démarcation du 38ème parallèle cesse d’être une séparation dans une unité pour devenir une frontière administrative qui réunit deux pays distincts ayant des liens culturels et familiaux.
a- Dans ce cas, il n’y a plus de motif juridique pour une transgression de la frontière puisqu’elle est celle d’un pays étranger et non plus celle de la partie captive d’une unité originelle.
b- La Corée du Sud devient un pays frontalier de la Corée du Nord au même titre que la Chine et la Russie.

4)- L’action
1- L’objet
A- Il faut donc réunir une conférence pour que les parties ad hoc signent :
a- Entre les deux pays dits Corée du Nord et Corée du Sud, un Traité de renoncement définitif à la Réunification ; voire un changement de nom.
b- Entre les puissances adjacentes, un Traité de renoncement à s’emparer, directement ou non, du pays d’en face.
B- Il devient alors possible au Secrétaire général de l’ONU d’informer directement les peuples des deux pays que le camp d’en face ne peut plus revendiquer d’occuper leur camp puisqu’il n’y a plus de camp.
C- Les débats gouvernementaux changent de nature et de procédures.

2- Le lieu
a- N’importe quel pays peut proposer de réunir la Conférence à la seule condition de comprendre la question posée.
b- J’ai proposé Paris. Le Sénat, au Palais du Luxembourg, serait capable de supporter un tel honneur et une telle charge.
Marc SALOMONE



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