dimanche, septembre 04, 2016

04.09.16, conseil de l'ordre, médecin, voile, refus de soin, islam



Publié sur le Blog : madic50.blogspot.com


Le dimanche 4 septembre 2016


A l’attention de :
1- Président du Conseil national de l’ordre des médecins /
2- Président du Conseil de l’Ordre des médecins de l’Isère
3- Président du Conseil de l’Ordre des médecins de Paris


Copie à :
Président de la République
Premier Ministre
Garde des Sceaux

Présidents du Parlement
Présidents des groupes parlementaires

Bâtonnier,
M° Joxe

Syndicat de la magistrature
Union syndical des magistrats
Syndicat des commissaires de police

Simonnot, journaliste


M. le Président du Conseil national de l’Ordre des médecins
M. le Président du Conseil l’Ordre des médecins de l’Isère,
M. le Président du Conseil l’Ordre des médecins de Paris,

Je suis ouvrier retraité. J’ai 65 ans.

Ce qui suit a déjà été porté à la connaissance des autorités publiques. Je n’ai eu aucune réponse.

Je suis déjà trop pauvre pour qu’on me réponde lorsque je suis personnellement violé. Alors les simples agressions morales, les outrages, on n’y pense même pas.

Le Conseil de l’Ordre n’en a pas été informé car je ne pensais pas qu’il s’occupait des faits en cause. Jusqu’à ce que j’apprenne que vous traitez de ces dossiers. Je vous en informe donc.

L’événement qui me porte à vous en faire part est l’information diffusée en boucle par les médias selon laquelle le Conseil de l’Ordre des médecins de l’Isère juge une consœur.  

Une patiente l’accuse de lui avoir refusé des soins du fait de son voile.

Je cherche en vain les arguments de la Médecin, que ce soit dans les informations télévisées ou sur Internet.

C’est désormais la règle dans les disputes juridiques entre français et musulmans. Seule la partie musulmane a la parole médiatique. La partie française est toujours en accusation.

Quoiqu’il en soit voici ce à quoi j’ai moi-même été confronté en matière de confusion de la médecine et de la religion.

Ce témoignage se compose en deux parties :
a- Une exposé de faits fautifs
b- Un exposé de faits discutables et leur discussion

Ensuite je fais part de l’impression que laisse à un homme de 65 ans (18 ans en Mai 68) l’intervention politique de cette femme voilée à l’égard de votre consœur.

1)- Les faits hospitaliers
1- La burqa
Le vendredi 13 novembre 2015, 130 morts par les terroristes islamistes.
Le jeudi 19 novembre, j’ai rendez vous à l’Hôpital Saint-Joseph, avec un proctologue, le docteur Soudan.
Je l’ai déjà vu deux fois. J’y vais en confiance.
Il se fait toujours accompagner d’un étudiant pour la formation de celui-ci.
J’entre.
Je vois une femme voilée de la tête au pied. L’ovale du visage est la seule partie du corps qui apparaisse.
J’attends la fin de la consultation et je m’adresse au docteur :
Salomone :
Vendredi dernier, 130 personnes sont mortes du fait du fanatisme religieux musulman et une semaine après vous imposez une militante voilée dans votre consultation.
Docteur :
Ce n’est rien, elle est ici en stage. Il n’y a aucun problème.
Salomone :
C’est illégal. Nous sommes dans un hôpital public et un service de soin. Cette femme n’a pas le droit d’être voilée.
Docteur :
Il n’y a rien d’illégal. Elle est là et c’est tout. Vous n’avez pas à avoir peur.

C’est moi qui aie dû partir pour ne pas créer d’incident ; et non pas la femme voilée.

En invitant dans sa Consultation une femme en Burqa, le docteur Soudan et cette Interne ont voulu concrétiser par une conquête territoriale la victoire militaire du13 novembre.

Depuis, les conséquences du 7 janvier et du 13 novembre sur l’occupation des espaces physiques ou moraux français ne cessent de s’étendre, se diversifier, se consolider.
2- La pénétration administrative religieuse
Le témoignage qui suit est d’une autre nature que celui qui précède. C’est une réflexion, parmi d’autres possibles, sur certains faits d’hospitalisation.

Le 5 juillet 2016, je suis opéré d’une hernie à l’hôpital Montsouris.

Trois mois auparavant, j’avais passé un examen qui demandait aussi une anesthésie générale.

Il m’est donné comme précédemment : une « casaque », un tablier qui s’attache dans le dos.

Il est ajouté, une sorte de polo et un pantalon en tissu jetable. C’est nouveau.

La seule fonction dite rationnelle de ce costume jetable est de cacher toutes les parties du corps, notamment les fesses que la casaque peut donner à voir au public si le patient traverse la rue pour se rendre à la salle d’opération.

Au lieu d’être transporté en brancard à la salle d’opération on y va à pied. Il y a même une pseudo-rencontre avec le médecin dans un cabinet vitré de couloir. C’est grotesque.

Sur le coup, j’ai mis ça sur le compte des manies petites bourgeoises de l’imitation du luxe.

Une fois sur le lit d’opération, le patient doit s’assoir pour qu’une infirmière coupe le polo aux ciseaux dans le dos. C’est débile.

Sans ce costume jetable, il suffirait aux soignants, comme à l’ordinaire, de retirer la casaque. Mais alors le patient est laissé nu au regard de soignants qui n’ont jamais vu ça.

Ce qui laisse déjà penser que dans un service médical, au moment de l’action médicale, le rapport au corps devient un problème dans la procédure médicale.

J’ai vu ensuite, après le réveil, lors de la promenade de contrôle de l’équilibre, de dix mètres allée et dix mètres retour dans le couloir, que :
a- des personnes étaient conduites à la salle d’opération en brancard. Elles n’en étaient pas particulièrement humiliées.
b- la zone de circulation des patients est entièrement réservée aux personnels soignants.

Trois personnes se sont occupées de moi durant ce parcours de soin.
a- Une préparatrice qui apporte le linge
b- Une infirmière
c- Le médecin.

Au fil de ces visites, dans la chambre, avant et après l’opération, avec la visite du médecin notamment, j’ai senti que ces gens étaient gênés de lever le polo pour palper mon ventre, et plus encore vers le bas-ventre.

Mon avis était sollicité non par politesse mais par une sorte de crainte de ma réaction. Ils voulaient une autorisation qui soit une garantie.
a- On ne m’a pas dit : Je vais tirer votre polo pour examiner votre ventre.
b- On m’a dit : ça ne vous gêne pas de tirer votre polo, c’est juste pour examiner votre ventre ?

Il est inconcevable que le personnel médical, à sa place, ait la moindre hésitation à disposer du corps du patient ; particulièrement le médecin.

Si j’expose cette collection de détails c’est parcequ’après l’aventure en proctologie, je me suis fait la remarque que cette couteuse initiative du costume jetable éclaire la pénétration de l’idéologie religieuse de la pudeur à l’Hôpital.

Je peux évidemment me tromper, mais cela vient dans la même année que :
a- la dénonciation des dessins pornographiques dans les salles d’internat,
b- la dénonciation de la pratique du touché rectal à des fins de formation lors de n’importe quelle anesthésie générale, sans l’avis du patient.

2)- L’expérience des vieux
Quiconque a connu les facultés parisiennes des années 70 reconnait dans le discours de la plaignante l’exigence du sectarisme militant :

1- « Il faut que la France et l'Ordre des médecins réagissent, déclare-t-elle sur RMC. On doit respecter les lois de la République. C'est pour tout le monde…En tant que médecin, elle n'a pas respecté le serment d'Hippocrate et ça, ce n'est pas possible. Je n'accepte pas que ce genre de médecin puisse être en activité. »

2- Dans les années 70, les militants religieux officiaient sous les titres de « maoïstes » ou de « trotskystes » :
a- Les professeurs qui exigeaient le respect des cours étaient évidemment pour le travail des enfants de cinq ans dans les mines et le Napalm sur le Viêt-Nam.
b- Au nom de la Révolution mondiale, ils étaient maudits.

3- Aujourd’hui, les militants religieux sont « républicains » :
a- Si une médecin n’accepte pas de se laisser imposer la loi du patient dans son cabinet médical et se met en colère ; elle apporte la preuve d’un refus de soin et signe son appartenance au KU KLUX KLAN.
b- Au nom de la « France » et de la « République », la patiente déclare : « Je n'accepte pas que ce genre de médecin puisse être en activité ».
c- C’est un ordre donné aux autorités.

4- Lors des prochains concours d’internat, les imams nous diront enfin quel « genre de médecin peut être en activité ». L’étudiant Rabelais n’a aucune chance.

5- Les identités remarquables
Aujourd’hui, des policiers sont au tribunal, des gendarmes en sont menacés, non pour un contrôle d’identité mal géré.

Ils le sont pour avoir osé arrêter des voyous communautaires qui « n’acceptent pas que ce genre (de policiers ou de gendarmes) puissent être en activité », ou pour leur avoir disputé l’autorité publique sur le territoire du quartier.

3)- Bilan provisoire
A la fin des années 90, des livres sont parus concernant les « territoires perdus de la Républiques » dits « les banlieues », Habitat et Ecole.

Aujourd’hui, en appui des attentats, cette conquête de territoire s’étend à une foultitude de lieux administratifs stratégiques tels que les lieux médicaux, les commissariats, les transports publics, qui sont investies.

Ce qui est singulier est la radicalité du soutien hiérarchique et médiatique à cette entreprise de conquête de territoires. Comme si les islamistes rendaient service à l’ordre établi français.

Ainsi, Le Canard Enchainé du 31 août, P. 5, « Demain, J’enlève le paréo », daube sur l’obligation faite à une nageuse de sortir du bassin, « parcequ’elle portait un paréo. Cette tenue n’a pas plu aux employés de la piscine à Vence ». La police municipale a dû intervenir.
Dans la forme de ce récit, les employés sont au mieux ridicules.

Les policiers et les gendarmes passent aux Assises s’ils veulent arrêter à tout prix un voyou.
Les médecins passent au Conseil de l’Ordre s’ils veulent faire respecter leur autorité médicale.
Les chefs de bassin sont traités en brutes imbéciles s’ils veulent garder le contrôle de l’hygiène et de l’ordre public à la piscine.

Ce délitement de l’autorité publique donne à voir que ce sont les représentants les plus divers de l’ordre public qui veillent scrupuleusement à la légalisation de sa subversion archaïque.

4)- Conclusion

La question que j’ai entendue dans la rue, de la part de retraités, et, lors d’un rendez vous, de la part d’un ami musulman, au matin du 15 juillet est la suivante : Jusqu’où allons-nous volontairement et librement tomber ?

En vous remerciant de votre attention,

Je vous prie d’agréer, MM les Présidents, l’assurance de mes salutations distinguées,


Marc SALOMONE

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