jeudi, juin 02, 2016

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Paris, le jeudi 2 juin 2016


Copie à :
Président de la République
Premier Ministre
Ministre de la Justice

Présidents du Parlement
Présidents des groupes parlementaires

Bâtonnier,
M° Joxe

Syndicat de la magistrature
Union syndical des magistrats
Syndicat des Commissaires de police

Simonnot, journaliste


Un jihad civil

MM. Cantona, Debbouze, Benzema, interviennent à quelques jours de l’ouverture de l’Euro 2016.

1)- Rappel
1- M. Benzema a relayé les demandes de voyous au sein de l’équipe de France, auprès d’un joueur, sur les lieux d’un domaine d’entrainement officiel de l’équipe de France.
2- Autrement dit : il s’est servi de son titre d’agent de l’Etat pour transmettre les ordres de voyous civils à un autre agent public dans l’enceinte de l’Etat.
3- La constitution de réseaux de pénétrations des administrations publiques par les voyous est la définition de la Mafia et de l’action mafieuse.

2)- Une expression esclavagiste
A cette occasion, M. Debbouze et Maitre Dupont-Moretti, l’avocat de M. Benzema, emploient tous deux une expression qui est inacceptable :

1- M° Dupont-Moretti :
a- « On reproche à ce gamin de ne pas s’exprimer dans un français académique, » poursuit-il.
b- « C’est compliqué pour ce gamin. Est-ce qu’on peut deux secondes, avec un minimum d’empathie, se mettre à sa place ? »

2- M. Debbouze : «Ces gamins représentent en plus tellement de choses, notamment en banlieues… »

3- Commentaire
M. Benzema et ses amis ont 28 ans. Ils sont trentenaires. Ils sont chefs d’entreprises, chef d’équipe de niveau mondial, pères de famille, etc.
Il y a belle lurette qu’ils sont adultes et qu’ils ont perdu leur innocence.

Nommer « gamins », « enfants », « mineurs », des adultes est synonyme d’une qualification d’esclavage.

Rien n’autorise, du moins en France, MM. Debbouze et Dupont-Moretti a qualifier, à considérer, à traiter, quelqu’adulte que ce soit en esclave.

L’esclavage étant qualifié de « crime contre l’humanité » ; un juriste devrait être capable de qualifier lui-même la faute qu’il y a à vouloir réduire juridiquement une personne à un synonyme de la qualification d’esclave. 

3)- La connivence
Il est impossible que des gens d’un même milieu qui interviennent en même temps pour soutenir une même thèse ne se soient pas du tout concertés.

Le fait qu’ils ne se citent pas l’un et l’autre est une forme de ruse et non d’indépendance.
Il y a des raisons logiques de suspecter une filière de connivences, un réseau de concertations.

4)- La lecture des textes

1- La logique
Ces trois interventions se recoupent par l’entrelacs des principes suivants :

1- affirmer le droit des « nord-africains » à mener des combats civils violents pour subordonner les français à leurs entreprises ;
C’est la fonction de la défense des voyous musulmans et de la culpabilisation de leurs victimes.
M. Benzema : « Dans cette histoire, la seule personne qui sait ce qui s'est passé, qui connaît la vérité, c'est Valbuena. Il n'a pas dit la vérité. J'ai voulu l'aider, rien de plus et l'affaire s'est retournée contre moi »
C’est M. Valbuena qui est le coupable.

2- Témoigner du martyr des musulmans en France ;
M. Cantona : « Une chose est sûre, Benzema et Ben Arfa sont deux des meilleurs joueurs français et ne seront pas à l'Euro. Et pour sûr, Benzema et Ben Arfa ont des origines nord-africaines. Donc le débat est ouvert»,

3- Revendiquer une indépendance administrative vis-à-vis d’une autre administration dite française ;
M. Debbouze : « N’avoir aucun de «nos» représentants en équipe de France… ».
On ne peut être plus clair dans la revendication d’un tribalisme administratif et dans la rupture de l’indivisibilité de la République, de la continuité de l’Etat.

4- Légitimer la colère des musulmans contre les français.
a- M. Benzema : «  Deschamps a cédé à la pression d'une partie raciste de la France ».
b- M. Debbouze : « Karim Benzema, et par extension Hatem Ben Arfa, payent la situation sociale de la France d’aujourd’hui.».

5- Interdire au Premier Ministre, au gouvernement, d’intervenir partout où s’organisent les Pouvoirs publics.
2- La signification
a- C’est la définition en acte du Jihad.
b- C’est une extension civile de la propagande jihadiste fondée sur le martyr des musulmans en terre de mécréance, sur la suprématie d’une organisation musulmane des musulmans, sur le droit des musulmans à se défendre contre les agressions des français.
c- Il en fut déjà ainsi, en juillet 2014, lorsque les juifs de Sarcelle ont été attaqués par des musulmans qui prétendaient ainsi riposter à une agression juive imaginaire.

3- Les français
On y retrouve le thème développé dès la fin des années 90 par la Kulturkampf migrante : les français ne sont rien, ils n’existent pas.

a- Dans les années 90, ce thème est développé à partir de l’universalisme des français. Les intellectuels communautaires font des pièces de théâtre, financées par les Mairies, expliquant que puisque les français ne font pas de différence entre les races et que tout le monde peut être français : les français n’existent pas. CQFD.
b- Les temps ont changé et désormais l’inexistence des français se marque par leur incapacité à se « mélanger » à disparaitre dans le multiculturalisme.
Lorsque M. Cantona veut désigner M. Deschamps, il le désigne ainsi : « Personne ne s'est jamais mélangé avec personne dans sa famille. Comme les Mormons en Amérique. »
c- L’inexistence des français découle aussi de leur incapacité à se distinguer de populations qui elles peuvent se distinguer des français tout en étant française. Par exemple, les « nord-africains ».

Dans l’interview sollicitée du 1 juin dans Libération, M. Cantona se livre à un jeu de bonneteau verbal, entre les « mormons » et les « français », entre les noms maghrébins et les noms français, qui relève de la subordination complète aux ruses de l’idéologie religieuse.

Ce florilège de ruses indique qu’il n’est pas du tout l’oie blanche proclamant spontanément sa colère qu’il prétend être. Il est un homme de réseaux.

3- Le tempo
Les dates de parution de ces textes, 26 mai, 30 mai, 1er juin, les places 10 jours avant l’euro 2016 qui se déroulera du 10 juin au 10 juillet.
Ils arrivent en même temps que la note d’alerte du département d'État américain  destinée à ses ressortissants qui se trouvent ou qui ont l'intention de se rendre en Europe : « La France va accueillir le championnat européen de football du 10 juin au 10 juillet. Les stades de l'Euro, les fan-zones et tous les lieux qui diffuseront le tournoi en France et à travers l'Europe représentent des cibles potentielles pour des terroristes ».

4- la date de la note américaine
La note américaine, publiée le 31.05.16, nous donne la raison d’être de la date des interventions des trois français.
Le département d’Etat américain veut :
a- se donner le temps d’être entendu par tous les citoyens américains
b- signifier à chaque citoyen américain que la mise en garde porte bien sur l’actualité et non sur des considérations anciennes ou intemporelles.

5- Les dates des textes français
Ces trois français n’ont aucune raison d’intervenir maintenant, à dix jours de l’Euro, s’il s’agit de faire valoir leur point de vue.

a- la décision de la Fédération française de football (FFF) de ne pas faire jouer M. Benzema date du 13 avril.
b- la liste des joueurs sélectionnés a été publiée le 12 mai.
c- Ils publient leurs tribunes ou leurs interviews sollicités entre 10 et 15 jours avant le 10 juin, pour les mêmes raisons que le Département d’Etat américain produit sa note le 1er juin.

Il s’agit pour eux :
a- d’être entendu par tous ceux qu’ils visent à contacter ;
b- de leur permettre de comprendre que ce sont des déclarations d’actualité et non la poursuite d’un débat académique ou ancien.
c- de permettre à leurs auditeurs de s’organiser en fonction des thèses émises par ces trois intervenants.

5)- Le fait public
La réalité induite par ces déclarations est forcément complexe et elle sort de notre réflexion.

Par contre, il appert que ces interventions donnent l’ordre à toutes personne susceptible d’entendre, d’admettre, de partager, ces thèses de se mobiliser pour rendre à la fête toute sa « folie » :

1- En célébrant les « deux convives très importants qui manquent à l’appel » dont l’absence est une manifestation de l’opposition des « nord-africains » ou de ceux qui se reconnaissent en eux, par le « mélange », et de ceux qui ont « un nom vraiment français » ou qui se reconnaissent dans cette culture non « mélangée ».
2- En faisant face à la « partie raciste de la France » :
a- celle qui soutient le sélectionneur ;
b- Celle qui en voudrait aux « nord-africains » d’être « ce qu’ils sont » ;
3- En imposant un statut administratif particulier aux joueurs « nord-africains » qui sont les « représentants » légaux d’une population identique ;
4- En provoquant le bouleversement qui permettra aux « quartiers » de devenir des « Silicone Valley » et de « s’épanouir humainement, socialement et économiquement »
5- En organisant une administration, nécessairement privé ou ethnico-religieuse, des populations qui soit indépendante du gouvernement.

Les désordres que causeront ces directives de lutte pour le pouvoir ne sont pas du ressort des intervenants.

6)- Le parti politique
Contrairement aux efforts de nombreux commentateurs de les faire passer pour des « gamins », inconscients, immatures, apolitiques, quasi-analphabètes, ces trois personnalités livrent à cette occasion un authentique combat politique.

Ils interviennent en vue d’une modification des Pouvoirs publics et pour y parvenir ils organisent certains types de conflits entre les populations françaises.

C’est au titre de militants d’un parti d’obédience religieuse et de filiation musulmane qu’ils agissent.

C’est un parti d’influence, non encarté et sans administration spécifique. Il se distingue ainsi des partis encartés dont la première fonction est de nommer les candidats aux élections.
C’est un parti, ou groupement politique, et non une association ou groupement d’idée, car il s’inscrit dans les combats du Pouvoir d’Etat.

Le fait que M. Cantona se déclare « athée » et apolitique ne contredit pas cet engagement.
a- Les déclarations d’athéisme, d’agnostisme, etc. font parties des figures de style des militants communautaristes musulmans. Un exercice de Takyah, de mensonge religieux.
b- Il est apolitique parcequ’il ne se reconnait pas dans les partis de la République française.

Peu importe ici ce qu’il adviendra de cette initiative politique, de son écho. Sa première importance est d’exister.

Ce parti politique musulman organise des actions au niveau des dirigeants de l’Etat et de l’opinion publique générale. Tous les partis encartés ne peuvent en dire autant.

Le programme de ce parti est le jihad :
a- l’installation des musulmans et de l’islam à la direction des Pouvoirs publics, b- la mise à l’écart du gouvernement de la République des affaires publics car au fond on ne reconnait pas son autorité, ni celle de la République.

La scène politique française est à ce point dégradée qu’un parti ou groupement politique peut mobiliser l’attention de l’opinion, organiser des divisions, voire des affrontements, dans le public, en fondant son action sur les développements politiques d’une entreprise mafieuse.

C’est bien un appel au jihad civil.


Marc SALOMONE

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