lundi, juillet 20, 2015

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Paris, le dimanche 19 juillet 2015


Monsieur le Procureur de la République de Paris



Objet : Complément à l’audition à la DPJ du 21 janvier 2015




Copie à :
Monsieur le Président de la République
Madame la Garde-des-Sceaux

M. le Directeur de la Police judiciaire
Fax : 01 55.75.27 54




Monsieur le Procureur de la République,

1)- Les circonstances
Le 21 janvier 2015, j’ai été convoqué à la DPJ pour y être entendu par la Brigadière de police Krys afin de développer le questionnement que j’ai entrepris quant au financement par la Mairie de Paris d’un ensemble immobilier qui associe le cultuel et le culturel.

Plus personne ne peut feindre d’ignorer le nouveau rôle de ce couple idéologique, le culturel et le cultuel.

Il ne sert plus au premier chef à permettre aux cultes de développer d’authentiques activités culturelles, comme ils en ont la capacité. Cette dualité est devenue prioritairement la figure institutionnelle d’un combat déclaré contre la loi 1905. A la façon Yougoslave, les Maires font désormais de la politique avec la religion.

2)- La procédure
J’ai dit que les documents publics dont je disposais me permettaient de penser que les crédits affectés à la dite entreprise immobilière pouvaient provenir du détournement des crédits affectés aux handicapés.

C’est la crédibilité de cette spoliation des handicapés et ses conséquences qui organise mon questionnement.

Je me suis fondé sur :
a- Le constat de Mme Kristeva que la Mairie était exemplaire en matière d’aide aux handicapés. Brusquement, l’action s’est arrêtée et M. le Maire de Paris en personne lui a enjoint de se tourner vers les établissements religieux. Ce qu’elle a fait.
b- le constat de Mme Emeyé de l’absence de toute structure pour les handicapés à Paris. Elle a dû envoyer son enfant à plusieurs centaines de kilomètre de chez elle.
c- La crédibilité d’une possible organisation de vases communiquant entre  les fonds dévolus aux handicapés qui auraient disparus et les fonds affectés à cette entreprise immobilière qui seraient alors apparus.

Je croyais que depuis ces faits le sort des handicapés avait été pris en compte par la Mairie. Un fait me conduit à penser qu’il n’en est rien.

C’est pourquoi je reviens vers vous.


2)- Le fait nouveau
Le jeudi 16 juillet, je rencontre les parents parisiens d’un enfant autiste qui s’appelle Mathieu .

Je leur demande des nouvelles de leur enfant, ils me disent :
- « Nous avons vu l’assistante sociale (ASE). Si elle ne trouve pas de centre ou de famille d’accueil spécialisée à Paris, elle cherchera en Normandie. C’est même sûr, car à paris il n’y a rien. Le foyer où il est n’est pas adapté. Mme Mélicine (Secrétariat d’Etat aux handicapés) nous cherche un logement en Normandie pour que nous puissions vivre à coté de Mathieu. ».

Cet enfant est ainsi promené de foyers en foyers. La mécanique est toujours la même. Le nouveau foyer est présenté comme idéal. Les responsables et psychiatres du foyer expliquent aux parents qu’ils vont rattraper les dégâts des incapables précédents. Puis, ils disparaissent et le foyer est à son tour déclaré inapte, voire néfaste. Il faut repartir vers une structure idéale.

Mathieu est déjà bousillé pour ce qui est des apprentissages auxquels peuvent prétendre les autistes. Il sera toute sa vie inapte à l’autonomie.

Ce n’est pas nouveau pour cette famille qui vit avec la seule Cotorep de la mère.

Les deux frères ainés qui ont été placés en foyer de la Dass ont été détruits par les cadres des foyers ; tous deux placés en tords quelques semaines avant leurs 18 ans et virés de la Dass le jour de leurs 18 ans ; le métier.

Je n’évoque ce cas particulier que parcequ’il témoigne à l’improviste que rien ne change dans ce qui semble être la spoliation des handicapés.

3)- La convergence des faits
Je ne peux pas éviter de repenser aux deux déclarations de Mmes Emeyé et Kristeva : à Paris, il n’y a rien pour les handicapés.

Il y a des mesures qui sont de droit, des maisons du handicap gérées par le département. A Paris, les témoins compétents disent que les bâtiments légaux n’existent pas. Et ça continue.

Il est donc possible que l’absence continue de structures d’accueils sérieuses pour les handicapés à Paris vienne de la continuité de ces détournements de fonds présumés en faveur d’activités particulières dont la grandiloquence n’assure pas la légalité.


Nous ne sommes pas dans l’insuffisance, même criante, ni dans l’insatisfaction des familles. Elles sont rejetées dans le néant. Il n’y a rien.

Trop de questions convergent vers les manipulations que j’ai évoquées pour qu’elles ne soient pas prises en compte.

Comme ce sont des handicapés, aucun groupe politique ou associatif ne viendra discuter de ces possibles spoliations au bénéfice de tiers.

Il est pertinent de dire que les handicapés remplissent aujourd’hui une fonction de variable d’ajustement de la société française admise par tous les réseaux de cadres.

Le hasard veut que je vote pour les grands électeurs de Mme Hidalgo et elle a toute ma confiance pour diriger la Municipalité. Cela ne peut nous conduire à l’acceptation d’une éventuelle corruption.

Je suis allé dernièrement à la réunion publique de ma députée, Mme Carrey-conte, du parti de Mme Hidalgo. Son grand souci est la perte de crédibilité des élus et politiques.

C’est le moment pour eux de montrer leur capacité à gérer l’intervention légitime de l’autorité judiciaire dans l’exercice de l’action publique.

L’enjeu de ce débat n’est pas que dans dix ans un jugement devenu inutile désigne des boucs-émissaires retraités. Il est que les handicapés retrouvent, dès à présent, le budget qui leur revient de droit.

Je vous prie d’agréer, M. le procureur de la République, l’assurance de mes salutations distinguées,


Marc SALOMONE

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