lundi, décembre 08, 2014

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Paris lundi 8 décembre 2014

A RAPPELER DANS TOUTE CORRESPONDANCE
Numéros BAJ:
20I4/34867/34868/34869/34870

N. réf. : Notifications de la Cour d’appel
N° : RG 14/22714, RG 22717, RG 22731, RG 14/22737, RG 14/22742


Pour :

Bâtonnier
N. Réf. : Lettres du 10 avril 2014 et du 3 juillet 2014
V. Réf. : Votre lettre du 14 avril 2014 / MCDP/NM




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Pour information, copie à :

Président de la République
Premier Ministre
Garde des Sceaux
Président de la Cour d’Appel
Procureur général
Président du TGI
Procureur de la République
Président du Bureau d’Aide juridictionnelle (BAJ)

Mme Merkel, Chancelière de la République fédérale allemande


Monsieur le Bâtonnier,

J’ai l’honneur de solliciter votre Haute attention sur une difficulté pour la résolution de laquelle je pense que Mme la Garde des Sceaux ainsi que Mmes et MM les Magistrats sont tout aussi demandeurs que moi de vos conseils avisés.

Partie 1- L’Autruche

Le Président Queuille a attaché son nom à cette maxime : « Il n'est pas de problème que le temps et l'absence de solution ne contribue à résoudre ». Lorsque les faits l’ont contredit dans la conduite de la première guerre coloniale, il a répété sa doctrine pour la seconde ; jusqu’à ce que la France soit chassée de tous ces territoires et que le Général De Gaulle restaure l’autorité de l’Etat.

C’est cette doctrine que les cadres français appliquent à l’examen judiciaire et civil des faits rapportés par Mme Guillaume dans son livre Le Monarque, son Fils, son Fief, chap. VII.

Les relations de l’UMP et de la CDU, de Mme Merkel, Présidente de la CDU et Chancelière de la RFA, et de M. Sarkozy, Président de l’UMP, viennent de nous en donner une parfaite illustration.

Dans le courrier du 4 décembre 2014, dont vous avez eu copie, M. Salomone expose les difficultés juridiques et européennes auxquelles conduit l’omerta qui préside à l’étude de ses demandes concernant les faits rapportés par Mme Guillaume.

En effet, le samedi 29 novembre 2014, M. Sarkozy est élu Président de l’UMP.
Le lundi 1er décembre, il annonce qu’il se rend à Cologne au congrès de la CDU, en compagnie de M. Le Maire, et qu’il y rencontrera Mme Merkel.

Le Canard Enchainé du 3 décembre dit : « Une visite de chef de parti qui s’offre un voyage présidentiel ».

Pour mémoire :
a- Le 11 février 2014, Mme Merkel a reçu M. Copé, Président de l’UMP.
b- Le 28 février 2014, Elle a reçu M. Sarkozy, simple particulier, à huis-clos.

C’est donc ce soutien rituel de la droite allemande aux chefs de la droite française que M. Sarkozy allait chercher à Cologne.



Dans ce courrier du 4 décembre, M. Salomone souligne que l’omerta entraine mécaniquement la capacité de M. Sarkozy à présenter à nouveau une exigence de fellation contrainte destinée à soumettre le Pouvoir qu’incarne son interlocutrice au sien.

En effet, par son silence, la magistrature française considère implicitement comme légale ce viol d’asservissement, variante du crime connu par les juristes internationaux sous le titre de « viol comme arme de guerre » ; l’art viril du « sois gentille ».

Cependant, la légalité française de fait se heurterait cette fois-ci à l’expression de la souveraineté allemande de droit. L’acte de guerre symbolique du Pouvoir exécutif envers le Pouvoir législatif français deviendrait un acte de guerre diplomatique envers l’Etat allemand.

Comme le disent si bien les journalistes, c’est un cran au dessus.

Nous ne saurons jamais ce qu’il serait advenu car le jeudi 4 décembre, les deux partis annulent la visite à Cologne et publient un communiqué commun.

Celui-ci dit : « En tant que Présidente de la CDU et Président de l’UMP, deux partis liés par leur vision commune, ils ont convenu de coopérer le plus étroitement possible et se verront très prochainement. ».

Il est prévu qu’ils se voient en janvier. Ceci invalide le prétexte de ne pas gêner M. Hollande, Chef de l’Etat.

Le vendredi 5 décembre, les médias se font l’écho factuel de cette annulation mais de telle sorte que personne ne soit invité à épiloguer
Le dimanche 7, le site de Yahoo a effacé le fichier qui annonçait la nouvelle. L’omerta est ainsi à nouveau convoquée. Les français sont renvoyés à leur enclos.

Mine de rien, il est devenu problématique pour la Chancelière allemande de recevoir le Chef de l’opposition française, celui auquel elle faisait l’honneur de la réception à huis-clos huit mois plutôt. Ces gens ne peuvent même plus se recevoir l’un-l’autre au titre de Président de parti durant le congrès de l’un des deux partis.

Comme ces gens ont la prétention fort louable de gouverner en 2017, le dialogue européen risque d’être compliqué.


Qui a fait quoi ? Le public ne le saura jamais. Mais il est un fait que cette politique insouciante des cadres d’Etat a diffusé ce que j’ai appelé précédemment du chaos et qu’aucun ordre spontané n’est en vue.

Le principe de M. Queuille est pris en défaut. C’est pourquoi j’ai évoqué l’initiative d’un Gentleman agreement.

Partie 2- L’obstruction inconstitutionnelle

Par votre lettre du 14 avril 2014, en réponse à ma lettre du 10 avril, vous spécifiez que :
1- « Le Bureau d’Aide Juridictionnelle dépendant du tribunal de grande instance, Monsieur le Bâtonnier ne peut intervenir auprès de celui-ci.
2- « L’AJ est accordée lorsque le procédure à engager n’est pas manifestement irrecevable ou dénuée de fondement (article 7 de la loi du 10 juillet 1991) et lorsque le justiciable a des revenus inférieurs au plafond d’aide légale (ci-joint document concernant les revenus). »

Je me suis conformé à votre avis. Le 17 avril 2014, j’ai déposé une demande d’AJ.

Je ne vous soumets pas l’examen de cette demande d’AJ dont l’attribution m’est de droit, au terme même de votre courrier:
a- Mes revenus de 879 euros par mois sont dans les barèmes.
b- Plus personne ne discute le bien-fondé judiciaire de mon questionnement auprès de M. le procureur de la République.
c- Ma démarche n’est ni « manifestement irrecevable » ni manifestement « dénuée de fondement ».
d- J’agis au titre de Citoyen, de contribuable, d’une expertise en « viol comme arme de guerre » (terme du droit international) ou viol d’asservissement ou viol de Pouvoir.

Je vous soumets l’examen de l’obstruction volontaire et illégale qui est faite à son étude et à son attribution.

Cette obstruction étant le fait :
a- De la Présidente du Tribunal de Grande instance (TGI) par le courrier du Vice-président du TGI,
b- Du Procureur de la République qui fait état des conclusions d’une enquête que j’affirme n’avoir pas existé ou être frauduleuse, ainsi que j’en ai déjà l’expérience,
c- Du BAJ lui-même qui commet des faux, ou au moins un,
d- De l’entente entre le BAJ et le service d’AJ du Ministère.
Ce qui est en cause, ce n’est pas l’étude factuelle d’une demande d’AJ mais le droit à l’accès au bénéfice de la présence d’un avocat et le principe de l’égalité devant la répartition des contributions publiques.

C’est « une rupture caractérisée de l’égalité des citoyens devant les charges publiques ».

J’aurais pu me rendre à la consultation gratuite d’avocat offerte par le Conseil de l’ordre pour satisfaire aux exigences constitutionnelles d’égalité.

C’est là aussi qu’il y a un problème. Par le courrier du 3 juillet 2014, je vous ai informé de l’obstruction qu’organisaient les avocats gratuits à mon conseil. Ce qui est encore un manquement au principe constitutionnel du principe d’égalité.

La chose est courante chaque fois qu’un pauvre se heurte à une personne physique ou morale dirigeante. Ayant été violé deux fois, pour imprimer des Pouvoirs sur mon corps, j’en ai sinon l’habitude du moins l’expérience.
En terme du ressenti du justiciable, c’est dégueulasse.

Même si le BAJ dépend du TGI, il n’est pas un tribunal, ni une instance judiciaire. Il est un service administratif. Comme le montre les faits, le ministère peut parfaitement intervenir auprès de lui pour demander compte de la régularité de son fonctionnement.

Je vous prie de bien vouloir intervenir  auprès de Mme la Garde des Sceaux pour lui demander de faire respecter les droits de tous les justiciables, en particulier les plus vulnérables.

Suite à ma demande du 6 juin 2014 ; Mme la Garde des Sceaux est intervenue auprès du BAJ pour savoir ce qu’il en était.

Par cette intervention, Mme la Garde des Sceaux valide ma demande auprès du gouvernement. Elle en garantit la légalité.

Cependant, la lettre du service de l’AJ du Ministère, datée du 15 septembre, par laquelle je suis informé de l’action de Mme la Garde des Sceaux, montre qu’il y a eu entente et ruse entre le BAJ près le TGI et le BAJ près la Ministre. Cf. les courriers du 2 octobre et du 19 novembre.



Il me semble aller de soi d’interroger la justice sur l’information de viol d’une députée dans l’exercice de ses fonctions, sa mise en prostitution, par le Chef de l’Etat, dans l’exercice de ses fonctions, et le pillage des fonds publics pour payer la passe.

Comme je l’ai déjà dit à plusieurs reprises, notamment dans le dernier courrier, seul un homme de l’art permettra d’éviter la confusion que ce qu’il est convenu d’appeler les « affaires » a instillée dans les esprits entre la réflexion judiciaire et la politique électorale.

Paradoxalement, la continuité de l’omerta pratiquée par les médias concernant l’étude du texte de Mme Guillaume favorise l’étude sereine de ces questions.

Votre présence dans ce débat est indispensable, et attendue, pour faire respecter le droit de chacun à disposer des services d’un avocat et à avoir un égal accès au financement public.

En vous remerciant pour votre attention et en restant à votre disposition,

Je vous prie d’agréer, Monsieur le Bâtonnier, l’assurance de mes salutations distinguées,


Marc SALOMONE




PS : Je vous ai toujours communiqué les textes de ce débat. Mais je me tiens à votre disposition pour vous adresser ceux qui vous manqueraient.

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