jeudi, octobre 02, 2014

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Paris, le jeudi 2 octobre 2014

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Objet : Réflexions sur un mensonge de Madame la Garde des Sceaux


Pour :
M. le Président de la République
M. le Premier Ministre
Mme la Garde des Sceaux




Copie à :
Président de la Cour d’Appel
Procureur général
Présidente du TGI
Procureur de la République
Bâtonnier


Monsieur le Président de la République,
Monsieur le Premier Ministre,
Madame la Garde des Sceaux,

1)- Introduction
Lorsqu’on a peur de regarder la réalité en face on se réfugie dans le déni et le mensonge.

Je rappelle que :
1- Une députée a été violée du fait de l’exercice de ses fonctions par le Chef de l’Etat en exercice du fait de l’exercice de ses fonctions.
2- La députée a été mise en prostitution et le Chef de l’Etat s’est mis en proxénétisme hôtelier.
3- La subvention objet de la visite de la députée et prétexte de la réception de celle-ci par le Chef de l’Etat est devenue le paiement d’une passe de prostituée.
4- Son décaissement et encaissement sont donc devenus un détournement de fonds publics.
5- Le Pouvoir exécutif a agressé le Pouvoir législatif.
6- La préméditation est établie.

Le 19 et 27 juillet 2012, M. Salomone adresse à M. le procureur de la République une demande d’ouverture d’enquête préliminaire concernant les faits ainsi rapportés par Mme Guillaume dans son livre Le Monarque, son Fils, son Fief.

Le 17 avril 2014, M. Salomone dépose auprès du Bureau d’aide juridictionnelle (BAJ) une demande d’Aide juridictionnelle (AJ) pour bénéficier de l’accompagnement d’un avocat.

Le 6 juin 2014, M. Salomone écrit une lettre à Mme la Garde des Sceaux pour lui demander d’intervenir dans les manœuvres dilatoires organisées à partir de l’organisme administratif qu’est le Bureau d’aide juridictionnelle (BAJ) pour l’empêcher de d’obtenir l’aide juridictionnelle qui lui revient de droit.

Le 15 septembre 2014, Mme la Ministre charge une cheffe d’administration de lui répondre en son nom. Cette réponse est un mensonge et ce déni du réel forme une justice manipulée et manipulatrice.

Au vu de ces textes, j’ai donc tout lieu de craindre de nouvelles manœuvres. Or, j’ai un droit constitutionnel à une administration honnête.

Ce mensonge n’est pas honteux, il est signifiant. C’est à cette signification et ce qu’elle peut apporter à l’Etat qu’est consacré ce texte.

Quoi qu’il en soit, en ce qui concerne la demande du 17 avril 2014 de M. Salomone, l’Aide juridictionnelle est de droit.





Première partie : Le mensonge

2)- Quel est ce mensonge ?

1- La lettre de Mme Rouy-Fazi
Le 15.09.14, Mme Rouy-Fazi, au nom de Mme la Ministre, m’adresse une lettre. Cette lettre est envoyée le 15.09 et me parvient le 18.09.

Mme le Chef du bureau de l’AJ me dit :

- « Par courrier en date du 6 juin 2014, vous avez bien voulu appeler l'attention de Madame la Garde des Sceaux, Ministre de la Justice, sur vos difficultés relatives à l'obtention de 1'aide juridictionnelle.

Après avoir pris contact avec le Bureau d'aide juridictionnelle prés le Tribunal de Grande Instance de Paris, il m'a été indiqué que votre dossier sera prochainement examiné.
La décision vous sera notifiée ultérieurement. »

2- La Notification du BAJ.
Le 11.09.14, le BAJ prend ses décisions concernant 5 demandes d’AJ. Cette notification est envoyée le 16.09 en RAR. Elle est disponible à la poste le 19.09.

3- Le mensonge
a- Les décisions du BAJ ont été prises le 11 septembre alors que Mme Le Chef du bureau de l’AJ me dit que le 15 septembre le dossier n’est pas encore « examiné ».
b- Mme la Chef du bureau de l’AJ me dit que je serai averti « ultérieurement » par une décision à venir alors que la Notification est déjà sur le départ.
c- Il est possible d’envisager que le courrier de la Notification a été retenu jusqu’au 16.09 pour qu’on puisse dire qu’il a été envoyé après le courrier du Ministère qui est expédié le 15.09, le jour de son écriture ; fait rarissime au vu des courriers que je reçois.

4- L’entente
Mme la Cheffe du bureau de l’AJ me dit « avoir pris contact avec le Bureau d’aide juridictionnelle ».
a- Il y a manifestement eu discussion et entente entre le Ministère et le BAJ.
b- Ceci met fin à la légende de l’incommunicabilité entre le Ministère et les services administratifs judiciaires au prétexte de leur soumission au Tribunal de grande instance (TGI).


5- Les accords publics entre le Ministère et le BAJ
La Notification du 11.09.14 rend public l’accord du Ministère et du BAJ sur :
a- Le fait que je reçoive une Notification portant sur les 5 demandes d’AJ déposées suites aux fautes adjacentes des services et du parquet.
b- Le Ministère et le BAJ sont d’accord pour faire publiquement obstacle à l’examen des faux commis par le BAJ et le parquet comme réponse à la demande d’AJ du 17 avril 2014 portant sur le texte du 19 juillet 2012.

6- La réponse de M. Salomone
L’appel étant le seul moyen de discuter avec des gens qui estiment comme étant au dessous de leur condition de me convoquer et de m’entendre, j’ai fait appel de la Notification.
a- J’ai précisé que seule la demande du 17.04.14 est de mon fait. Les demandes prises en compte par la Notification demandes sont uniquement dues aux fautes surajoutées par le BAJ et le parquet à la demande d’AJ du 17 avril 2014.
b- J’ai éliminé la demande d’AJ du 16 juillet 2014.
c- J’ai conservé les 4 demandes d’AJ datées du 27 juin 2014 et faussement datées du 30.06 par le BAJ.
d- J’ai précisé que L’Avis du parquet du 30 mai 2014 porte sur le texte du 3 février 2014.
Ce texte est entièrement consacré à un exercice moral et il n’a rien à voir avec les faits traités par la demande du 19 juillet 2012.
e- Si le parquet à l’honnêteté de reconnaitre ce fait et si le BAJ fait droit à la demande légitime du 17.04.14, alors les demandes adjacentes provoquées par les fautes du personnel judiciaire et datées officiellement du 30.06.14 n’ont plus de raison d’être.

6- La demande du 17.04.14
La question de la demande du 17.04.2014 n’a pas été évoquée par la Notification. J’ai dit et répété que c’est la seule qui soit de mon fait. Les demandes d’AJ rejetées sont le fait des faux en écritures publiques par lesquelles le BAJ et le Parquet m’ont répondu.

7- Résultat de l’accord entre le Ministère et le BAJ
Le Ministère et le BAJ restent d’accord pour ne pas accepter d’examiner les faux en écritures publiques du parquet et du BAJ. Ces faux découlent du refus des instances concernées d’examiner la demande d’AJ du 17avril 2014 et la demande d’enquête du 19 juillet 2012.

8- Retour à zéro
Tout ça pour ça et pour rien pourrait-on dire.


On prend une mesure dilatoire pour ne pas prendre de décision et continuer d’espérer de pouvoir expédier le fond de l’affaire en tirant anonymement la chasse d’eau.

Nous sommes revenus au point de départ, à la question du 17 avril 2014 et à la peur de faire face aux faits rapportés par Mme Guillaume.

3)- Bilan
1- Les motifs de refus des AJ datées du 30.06.14 sont :
« CONSTATE :
Que l’action est manifestement dénuée de fondement
Qu’en effet, l’intéressé ne produit pas d’élément permettant de soutenir la procédure dont l’objet n’est pas clairement précisé. »

2- La demande du 17.04.14
a- L’action est fondée et l’intérêt à agir au titre de l’intérêt général, du contribuable, du citoyen, de l’expérience de victime, parfaitement établi.
b- La procédure, les moyens de la poursuivre avec le concours d’un avocat, l’objet, sont clairement précisé.

3- Le droit
Quelques soient l’intérêt que le lecteur accorde aux réflexions qui suivent, je sollicite de Mme la Garde des Sceaux qu’elle fasse valoir le droit de M. Salomone à disposer de l’AJ et donc d’un avocat pour une affaire qui intéresse non seulement M. Salomone mais aussi le Peuple Français.

Deuxième partie : Les vérités du mensonge

4)- Les raisons du refus
J’ai plusieurs fois abordé la question corporative de ce refus de connaître la question posée.
1- La qualité de la personne mise en cause
Est-ce la qualité de la personne mise en cause par Mme Guillaume qui les motive ?

J’ai amplement démontré que ce n’est pas exact. M. Sarkozy fait l’objet de multiples enquêtes judiciaires et de deux mises en  examen dont l’une est encore en cours. Les magistrats ne sont donc nullement gênés par l’action judiciaire à son égard.




Cf. Le Canard Enchaîné du mercredi 24 septembre 2014, P.3 : « Bygmenace sur le retour de Sarko » :
-  « Quelques dossiers semblent promis à l’enlisement, voie à un enterrement de première classe. Mais il y a encore plusieurs tambouilles judiciaires qui mitonnent à feu doux ».
 
2- Les deux obstacles factuels.
Ce qui paralyse l’action des magistrats et personnels de justice sont deux qualités qui n’ont rien à voir avec M. Sarkozy.
a- Les magistrats ont les plus grandes difficultés à concevoir la criminalisation des viols d’asservissement. Or, le viol rapporté par Mme Guillaume s’y rattache.
b- La demande est formulée par un pauvre. La ségrégation sociale est une règle du non-dit judiciaire et des auxiliaires.
J’ai longuement traité ces sujets dans les courriers précédant.

Le sujet est-il épuisé pour autant ?

5)- Le fait du mensonge
Il y a mensonge puisque le Ministère fausse volontairement l’information. Il s’est mis d’accord avec le BAJ et ensuite fait comme s’il n’y avait pas eu accord, comme si le BAJ avait encore une décision à prendre seul, du moins concernant celle dont on me dit qu’elle va être prise et communiquée « ultérieurement ».

Si Mme la Cheffe du Bureau de l’AJ avait dit la vérité, ce qui peut paraître aller de soi au Ministère de la justice, elle aurait dû préciser sur quoi elle s’était mise d’accord avec le BAJ, sur quoi porterait la Notification et donc sur quoi elle ne portait pas.

Il s’en serait suivi un questionnement sur le 17 avril 2014. C’est sur cette question que portait le courrier du 6 juin adressé à Mme Taubira.

Par le mensonge, le ministère renvoie au BAJ qui renvoie au néant.

Les pauvres ont l’habitude de se retrouver sur le pavé, à la porte des décisions, avec pour seul viatique de belles paroles. Cette escroquerie à la faiblesse est un des aspects les plus répugnants des rapports des cadres aux faibles.

6)- Le mensonge est politique
Pourquoi ces silences, ces menaces, ces mensonges, ces lâchetés, chez des responsables qui affrontent tous les jours des problèmes et leurs solutions ?

Les raisons de ce silence ne peuvent être techniques :
a- M. Salomone demande l’attribution d’une mesure administrative, l’AJ, qui lui revient de droit.
b- Il n’y a aucune difficulté à vérifier les faits rapportés par Mme Guillaume et que personne ne conteste.

Je ne pense pas à une ruse malhonnête mais plutôt à une expectative pleine de bonne volonté. Le ministère retient la nomination d’un avocat comme on retient un ordre d’engagement dans une bataille dont on ne maîtrise pas les mouvements.

Mme la Garde des sceaux fait organiser un mensonge parceque l’affaire est politique.

Ce mensonge établit définitivement que la décision de ne pas reconnaître le droit à l’AJ pour M. Salomone est une décision politique et qu’elle engage les directions de l’Etat ; tant judiciaires que gouvernementales.

Les faits rapportés par Mme Guillaume viennent cueillir le système politique français en son point de fracture et les dirigeants de l’Etat s’interrogent.

7)- Le mensonge et l’ordre
Nous avons vu que l’omerta ne provient pas de la volonté des juges d’éviter la mise en examen de M. Sarkozy.

De la même façon, ni l’omerta, ni la retenue de l’action judiciaire ou de la nomination d’un avocat qui en serait le prélude, ni les faux qui nient le droit ou le mensonge qui l’occulte, ne proviennent d’une volonté d’éviter les affrontements publics violents.

Bien au contraire, la dispute publique violente est devenue le moteur principal de la vie politique française, son ordre établi.

Précédemment, avec M. Mitterrand ou M. Chirac, les critiques faites aux chefs étaient de faire payer à des seconds couteaux, les lampistes, leurs errances légales. M. Mitterrand eu ses suicides et ses affaires Urba. M. Juppé a eu sa carrière brisée pour satisfaire à cette règle.

Aujourd’hui, ce sont les chefs qui sont directement happés par les cyclones de la disqualification voire de la destruction personnelle.

La volonté de détruire la personne de l’adversaire politique du concurrent électoral, soit par voie judiciaire, soit par disqualification morale, s’est installée comme la visée première des combats politiques électoraux.
1- D’un coté la litanie des « affaires » qui accable M. Sarkozy. Ce sont les journalistes et les juges qui sont à la manœuvre. Chacun sait qu’ils règlent les vieux comptes du mandat de M. Sarkozy et préparent le contrôle de ce dernier au cas où il reviendrait au pouvoir.

2- De l’autre, l’agression morale extrêmement violente de la personne civile du Chef de l’Etat. Concubine déçue, collaborateurs aigris, Ministres délaissés, artistes activistes, visent à substituer la disqualification morale à la condamnation judiciaire.

Par ailleurs, l’une est censée équivaloir l’autre. Il est patent que les médias mettent les « révélations » contre M. Hollande sur le même pied juridique que les « affaires » concernant M. Sarkozy.

8)- L’agression structurelle
L’agression violente contre les personnes est à la fois source de contrôle et source de sélection.

a- Les « affaires » sont visiblement un moyen d’interdire au Pouvoir exécutif de manipuler à sa guise les réseaux constituant de l’Etat comme ces derniers en eu l’impression lors du quinquennat précédent.
b- Les agressions morales, aussi bien civiles que judiciaires, entraineront inévitablement une sélection des candidats à l’élection présidentielle concurrente du système de sélection politique par les partis dit « primaires ».

Il est déjà intégré dans la pensée publique que :
a- M. Hollande ne pourra pas bénéficier électoralement des succès éventuels de sa politique si la démolition morale de sa personne a pris trop d’ampleur.
La seule fois où un journaliste a osé dire que la personne du Président affaiblissait la république est à propos du livre de la concubine en rage.

b- M. Sarkozy peut remporter toutes les victoires dont il est capable dans son parti et dans l’opinion, il est admis qu’il peut toujours « être rattrapé par les affaires ».
Aussi bien ses adversaires socialistes que ses concurrents UMP l’attendent à ce tournant.

9)- La guerre des Totems
Il s’est mis en place une sorte de guerre civile par le haut que j’appelle une guerre des Totems.



En ne raccompagnant pas M. Sarkozy jusqu’où il est de coutume lors de la passation de pouvoir à l’Elysée, M. Hollande a inscrit dans le sentiment public l’idée que les personnes comptent plus que les politiques et les institutions.

En insultant M. Hollande en le traitant de menteur, encore dans son discours de retour, M. Sarkozy a accrédité l’idée que la disqualification personnelle de l’adversaire suffit à conquérir le pouvoir. Il entend d’ailleurs procéder ainsi avec Mme Le Pen.

Ainsi, les deux piliers, ou repères, du débat public démocratique ont concouru eux-mêmes à l’installation de la machine qui vise à les détruire eux-mêmes. Les outsiders de chaque parti ne pensent pas différemment.

Il s’est mis en place une machine, une puissance, dont la violence ira sans cesse croissante, et qui en fait intervient dans des décisions qui ne devraient revenir qu’aux partis et aux électeurs.

10)- Les rusés
Les deux camps spéculent qu’ils pourront contrôler à leur profit la disqualification de l’autre et même celle de leurs amis. La simple pente logique de cette procédure guerrière montre qu’il n’en sera rien.

Les socialistes pensaient être bénéficiaires des « affaires ». Ils se retrouvent submergés par le Chamboule-tout. Leur chef est l’objet d’une entreprise de disqualification qui lui interdit d’expliquer quoi que ce soit aux électeurs. Ils s’aperçoivent que les « affaires » de M. Sarkozy vont de pair avec les « révélations » sur M. Hollande.

Comme c’est M. Hollande qui subit le poids des difficultés économiques, c’est lui qui subit le premier choc de la disqualification personnelle.

M. Sarkozy s’imaginait encore en recours en dépit des « affaires » et en raison des livres anti-Hollande. En fait, les « affaires » ne vont pas le lâcher.
A droite, nombreux sont ceux qui pensent que la chute de M. Sarkozy sur une condamnation judiciaire leur laisserait le champ libre.

Mais le raisonnement de M. Sarkozy sur la gauche vaut pour la droite. La chute de M. Hollande entrainerait celle de la gauche. La chute de M. Sarkozy entrainerait celle de la droite.

Pour ce qui est de Mme Le Pen, son statut à l’égard de ce dispositif est qu’elle ne perd rien pour attendre. Elle aura les « révélations » plus les « affaires ».

11)- La paralysie
C’est toute la machine politique institutionnelle française qui sera fracassée ou tellement fragilisée que ses chefs ne pourront plus gouverner réellement.

La machinerie politique échappe inexorablement aux partis qui sont constitutionnellement les pourvoyeurs de candidats. Ils les sélectionnent et les institutions les contrôlent.

Sous couvert de donner raison et surtout satisfaction aux uns et aux autres, la guerre des Totems, une version carnavalesque et primitive de guerre civile, est en train de disqualifier toutes les institutions politiques, tant partisanes qu’étatiques.

En fait, en 2017, la machine à disqualification risque fort de produire une paralysie complète de la politique institutionnelle française en fabricant des candidats qui n’auront par les faits de cette boue aucune légitimité, même peut être judiciaire, à se présenter voire à gouverner.

12)- Le schéma de la paralysie
1- Le schéma
Le 29 septembre, un éditorialiste, M. Szafran, disait sur une chaine d’information : « la question n’est plus de savoir qui de la gauche ou de la droite sera au deuxième tour. On sait que le FN sera au second tour face à la droite. La seule question est de savoir qu’est-ce qui va se passer à droite d’ici 2017. »
M. Sarkozy lui-même diffuse cette analyse :
- « Quel que soit le candidat de gauche, Hollande qui est mort de chez mort, ou un autre, il sera battu car Marine Le Pen sera au second tour avec le candidat représentant la droite ! Il suffit donc d’asseoir ma domination à droite en prenant l’UMP et je suis élu président de la République. ». Cf. Le Canard Enchaîné, P. 2, le 24.09.14
M. Sarkozy s’attend au score de M. Chirac de 2002 : 80% des voix, la gauche étant à nouveau « obligée » de voter pour la droite contre l’extrême-droite.

2- La politique du frisson
Le schéma : deuxième tour de 2017 égal M. Le Pen contre candidat de droite ou gauche est un schéma qui est le produit, le résultat, de ce dispositif singulier que j’appelle la guerre des Totems. Il repose sur la technique de la disqualification de l’autre. Celle-ci aura eu lieu :
- Soit par la justice
- Soit par l’intimité

Où veut-on en venir en cultivant la peur ?

En fait cette spéculation qui se donne les allures d’une prédiction implacable ne fonctionne, n’est là, que parceque les hommes politiques, d’Etat, veulent faire croire à un fonctionnement guerrier des élections présidentielles.

Il faut absolument faire croire qu’il est impossible de passer un gentleman agreement avec la partie démocratique adverse. Chacun est dans son bunker et attend la charge héroïque qui anéantira le camp de l’ennemi. La dénonciation des extrêmes permet d’entretenir le frisson guerrier.

13)- L’abandon
Ce dispositif semble se faire au détriment du candidat de la gauche. Pour autant, celle-ci se refuse à le quitter pour en construire un autre qui redonnerait aux partis de gouvernement le pouvoir de fabriquer de la norme idéologique publique.

Imaginons donc un instant que le PS veuille passer son tour en 2017 et faire ce que les politologues appellent une cure d’opposition. C’est d’ailleurs l’espérance de M. Sarkozy et de ses amis.
Il est illusoire de penser que M. Hollande se retirera de la compétition parcequ’il n’aura pas réussi à faire baisser le chômage. A son initiative. Il sortira du ring parcequ’il sera personnellement disqualifié.

M. Sarkozy sera un candidat en guerre contre ce que les journalistes appellent pudiquement les « corps intermédiaires », en fait les administrations de l’Etat. L’arme de défense de ces corps d’Etat sera l’arme judiciaire. Et il n’est pas certain qu’une faille judiciaire ne le précipite pas devant les tribunaux.
Les élections verront un prévenu se faire élire en proclamant : c’est moi ou le chaos !

14)- Le serpent qui se mord la queue
Il est illusoire de penser que le choc des projets pourra même exister si le choc des personnes n’est pendant deux ans qu’un bain de boue.

Les français ne veulent ni des affaires produites par les journalistes ni de la rage des aigris, femmes ou hommes. Ils veulent encore moins de gens qui se cachent derrière le mensonge parcequ’ils sont incapables de voir la vérité en face.

La politique de disqualification des Totems se ressource dans les proclamations de vérités, de refus du déni, de courage et pourquoi pas d’honneur.




15)- Une affaire particulière
Les faits rapportés par Mme Guillaume ont ceci de bénéfiques qu’ils conduisent à changer ce mode de pensée.

La différence entre la demande d’ouverture d’une enquête préliminaire sur les propos de Mme Guillaume déposée par M. Salomone et les dénonciations de faits présentées par les journalistes et continuées par les magistrats tient dans le fait que la demande de M. Salomone pose à la fois à la justice et aux politiques une question morale : comment veulent-ils gouverner ?

Mme Guillaume ne témoigne pas d’une filouterie présumée, comme en rapportent les enquêtes dites Kadhafi, Bettencourt, comptes de campagnes, etc. Concernant M. Sarkozy, l’affaire Karachi serait aussi de l’ordre de la filouterie et non du crime de sang.

Le témoignage de Mme Guillaume porte en priorité sur la philosophie morale et politique de l’exercice du Pouvoir. C’est la morale du Pouvoir qui conduit à des faits présumés gravissimes. L’escroquerie concernée n’enrichie personne, ne sert à aucune filouterie. Elle est criminelle parcequ’elle participe à un dérèglement des rapports de l’exercice du pouvoir à la morale de l’Etat et non à une action maffieuse.

L’ampleur du changement de stratégie politique devrait être à la hauteur de l’ampleur de la criminalité présumée. Engagement moral et réflexion judiciaire vont de pair.

M. Sarkozy à l’habitude de proclamer qu’il va « tuer » son adversaire. Il devrait s’engager à le combattre démocratiquement.

La nomination d’un avocat pour discuter de la demande de M. Salomone mettrait M. Sarkozy ainsi que M. Hollande dans l’obligation d’accepter de débattre dans les formes ad hoc de la morale du gouvernement, du respect des institutions de l’Etat, de la Séparation des Pouvoirs, etc. De l’exercice de leur métier.

M. Sarkozy a déclaré le dimanche 21 septembre dans sa déclaration de candidature à la Présidence de l’UMP : « Il y a une chose qui n’a pas changée en moi, c’est le courage. ».

Il ne peut donc manquer d’affronter la vérité. Seule la nomination d’un avocat permettra  cette confrontation à la vérité. Elle est pour l’instant refusée par les deux camps. Que ce soit par le refus de nommer un avocat ou par celui d’en parler soi-même.
Seule cette confrontation permettra aux deux camps une réflexion rationnelle quant à l’abandon des postures et pratiques de guerre et à l’adoption d’un gentleman agreement pour organiser le combat électoral de façon démocratique et sereine.

16)- Le gentleman agreement
Dans tous les cas de figures, les partis de gouvernement et l’Etat ne peuvent rester dans la logique de la destruction. A l’arrivée, le vainqueur n’aurait aucune capacité morale à gouverner.

En abandonnant de part et d’autre l’idée de détruire l’autre pour opposer des projets et des arguments, débattre, les partis démocratiques participeraient à la définition de la victoire et de la politique à mettre en œuvre.

a- Le silence qui fut organisé indument sur le livre de Mme Guillaume peut parfaitement l’être utilement sur ceux de Mme Trierweiler et consorts.
b- Chacun voit les choses à sa manière, mais il est burlesque de penser que les institutions d’Etat puissent gagner en solidité et en garanties pour l’avenir en s’impliquant elles mêmes dans la disqualification d’un camp, pour les unes, et d’un autre, pour les autres.

Il n’est nullement obligatoire que le Front National soit mécaniquement au second tour de 2017 ou que le candidat vainqueur soit le « tueur » de l’autre camp. Cette certitude est d’abord due à la conviction qu’ont les partis de gouvernement que la guerre des Totems est le fin mot du débat politique.

Le camp qui saura remettre la démocratie en ordre de bataille ne sera pas subordonné à la présence de Mme Le Pen.

Il est possible aussi que certains aient peur de la démocratie, se satisfassent des facilités de cette guerre et ne veuillent pas y renoncer.

Un économiste déclare aujourd’hui que si la croissance de 1% n’est pas atteinte, le déficit dépassera les 5%, il ne restera plus qu’à « prier ».

Il est sans doute possible que tout un chacun, particuliers ou institutions, veillent à ce que les élections seules puissent amener au pouvoir la personne qui sera capable de poursuivre l’effort de réduction de la dette.

Les mensonges, les faux en écritures publiques, l’omerta, sont chargés de protéger la guerre des Totems d’un questionnement qui oblige chacun à faire face à la réalité et non plus à des fantômes.

Ils montrent a contrario que l’examen des faits rapportés par Mme Guillaume peut sortir les réseaux de cadres de la guerre des Totems pour entrer dans l’efficacité démocratique. L’effort doit être vigoureux.

17)- Conclusion
Je pense avoir étudié tous les aspects du mensonge produit par Mme la Garde des Sceaux sous la plume d’une subordonnée.

Il me semble avoir démontré que l’avenir n’est écrit nulle part. N’est écrit que le droit qui prescrit que M. Salomone doit bénéficier de l’attribution de l’Aide juridictionnelle et du soutien d’un avocat pour accompagner professionnellement son questionnement légitime.

Je vous prie d’agréer, Monsieur le Président de la République, Monsieur le Premier Ministre, Madame la Garde des Sceaux, l’assurance de mes respectueuses salutations, ainsi qu’aux magistrats.


Marc SALOMONE


PS : Lettre de Mme la Ministre écrite par Mme la Chef du Bureau de l’AJ.

N/Réf : SADJAV-BAJ-P/73/FM

Monsieur,

Par courrier en date du 6 juin 2014, vous avez bien voulu appeler l'attention de Madame la Garde des Sceaux, Ministre de la Justice, sur vos difficultés relatives à l'obtention de 1'aide juridictionnelle.

Après avoir pris contact avec le Bureau d'aide juridictionnelle prés le Tribunal de Grande Instance de Paris, il m'a été indiqué que votre dossier sera prochainement examiné.

La décision vous sera notifiée ultérieurement.

Je vous prie de croire, Monsieur, en l‘assurance de ma considération distinguée.

Le Chef du bureau de l’aide juridictionnelle

Cécile ROUY-FAZI

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