vendredi, avril 25, 2014

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Paris lundi 21  avril 2014

 

 

Tribunal de grande instance de Paris :

4, boulevard du Palais

75055 PARIS CEDEX 01

 

 

 

 

Copie à :

M. le Président de la République

Mme la Garde des Sceaux

M. le procureur général

M. le procureur de la République

Monsieur le Bâtonnier

Bureau d’Aide Juridictionnelle

 

 

 

Monsieur le Président,

 

1)- Le principe d’égalité

D’un coté, M. le Président de la République fait un discours à l’occasion du 70ème anniversaire du droit de vote des femmes, Il souligne l’importance constitutionnelle de la parité, du respect des femmes et de leurs droits. En même temps, le Parlement vote une loi pour l’égalité réelle entre les femmes et les hommes.

 

De l’autre coté, le questionnement judiciaire du viol présumé d’une députée, dans l’exercice de ses fonctions, par le Chef de l’Etat en exercice, dans l’exercice de ses fonctions, se heurte non seulement à une omerta publique, dans les médias et chez les femmes parlementaires notamment, mais cette omerta parait se prolonger dans l’action de la magistrature.

 

De qui se moque-t-on ? Mon propos n’est pas de sortir du droit mais je refuse qu’on sorte le droit.

 

Il est de bonne justice que l’action judiciaire d’un justiciable soit accompagnée par un avocat. La présence de ce dernier est même un critère essentiel du fonctionnement démocratique de la justice.

 

Je dépose donc à cette fin une demande d’Aide juridictionnelle. Cela a été fait séparément de ce courrier.

Ce qui m’amène à solliciter votre attention, M. le Président, est la quasi certitude, fondée sur l’expérience, que la ségrégation sociale servira de norme d’appréciation des faits et des droits dans l’attribution de l’Aide juridictionnelle totale.

 

Comme au Pakistan; on préférera couvrir le crime de viol présumé d’un cadre dirigeant plutôt que d’instruire les faits à la demande d’un ouvrier ; ou d’une personne des basses classes.

 

Je vous prie donc, Monsieur le Président, de bien vouloir prolonger le texte de loi sur l’égalité réelle entre les femmes et les hommes par la mise en œuvre d’une égalité judiciaire réelle entre les hommes ; en veillant à la présence d’un avocat à mes cotés.

 

2)- La loi

 

J’ai l’honneur de vous communiquer ci-jointe la lettre reçue de la part de M. le Bâtonnier ainsi que la lettre d’explication que j’ai adressée par ailleurs au Bureau d’Aide juridictionnelle pour obtenir une Aide juridictionnelle Totale.

 

M. le Bâtonnier rappelle la loi, laquelle dit que l'aide juridictionnelle est accordée à la personne :

a- Dont l'action n'apparaît pas, manifestement, irrecevable ou dénuée de fondement.

b- Sous conditions de telles ressources. Il joint un document à cet effet.

 

Je remercie M. le Bâtonnier de ce rappel simple de la loi. Il me permet de ramener le long développement que j’ai adressé au Bureau d’Aide juridictionnel à peu de mots.

 

J’ai demandé l’Aide juridictionnelle pour disposer des services d’un avocat. Cela parceque le 19 juillet 2012, j’ai déposé auprès de M. le procureur de la République une demande d’ouverture d’enquête préliminaire. Cette demande vise les faits révélés au public par Mme Guillaume dans son livre Le Monarque, son fils, son fief.

 

Ces faits demandent à être vérifiée, certes. Mais nous savons que Mme Guillaume est une personne fiable et que ses informations n’ont pas été démenties par les intéressés. Insulter n’est pas jouer. La demande d’enquête vise précisément d’abord à vérifier ces faits. Il est pour le moins étonnant qu’on accuse un Chef d’Etat de viol et que personne ne se soucie de vérification.

 

L’objet de la demande d’enquête vise les faits présumés suivants : Viol, mise en prostitution, proxénétisme hôtelier, détournements de fonds publics, recels, viol d'une députée dans l'exercice de ses fonctions, agression du Pouvoir législatif par la Pouvoir exécutif, par le Chef de l'Etat Nicolas Sarkozy, dans l'exercice de ses fonctions, par préméditation.

 

3)- La conformité au droit

La question est donc de savoir si je remplis les conditions fixées par la loi telles que rappelées par M. le Bâtonnier.

 

1- Les revenus.

Je suis à la retraite pour Incapacité de travail, depuis le 1er avril 2014. J’ai un totale de 806 euros par mois de pension. Je ne pense par pouvoir bénéficier de L'allocation de solidarité aux personnes âgées (Aspa), car il ne faut pas dépasser 791euros. En tout cas, je suis dans les normes puisque je gagne moins de 936e/M.

2- La légalité de la demande

Attendu que :

a- La thèse de l’immunité totale du Chef de l’Etat a été invalidée par les tribunaux après 2012, notamment dans l’affaire Kadhafi et des sondages de l’Elysée ;

b- M. Sarkozy n’a jamais démenti les faits rapportés par Mme Guillaume ;

 

Le Bureau d’aide juridictionnelle et vous-même devez apprécier si M. Salomone est une personne « Dont l'action n'apparaît pas, manifestement, irrecevable ou dénuée de fondement. »

 

3- Les fondements

 

J’interroge M. le procureur de la République au sujet des faits produits par Mme Guillaume sous réserve de leur vérification pour laquelle je dépose cette demande d’enquête.

 

a- M. Sarkozy, Chef d’Etat, dans l’exercice de ses fonctions, contraint une députée, dans l’exercice ses fonctions, a lui faire une fellation.

J’analyse tous les ressorts de cette contrainte. Elle est manifeste.

Le fait rapporté par Mme Guillaume est un viol par abus d’autorité.

 

b- Le texte de Mme Guillaume établit le fait que Mme la députée vient pour une subvention. Les conditions de l’octroi de celle-ci en font le prix d’une passe.

Ceci ressorti d’une analyse minutieuse du texte aussi bien que des propos des commentateurs journalistiques.

 

Cf. le Canard Enchaîné : « « Sois gentille…tu vois bien que j’ai besoin de me détendre. Allez, c’est pas grand-chose ! Tu ne peux pas me laisser comme ça. ». Aurait dit le Monarque. L’élue n’a pas laissé tomber et a obtenu son financement. Une scène culte qui n’est pas pour rien dans le succès de l’ouvrage-outrage à président. » . Le 04.07.2012.

 

c- Si le cas est avéré, il y a mécaniquement détournement de fonds publics et recels en ce qui concerne l’attribution et la manipulation de la dite subvention-passe.

 

d- Mme la députée est mécaniquement une prostituée et M. Sarkozy son proxénète puisqu’il établit les règles de la transaction et organise le paiement. Le Cabinet de l’Empereur est de facto un lieu de proxénétisme hôtelier.

 

e- M. Sarkozy est le représentant qualifié du Pouvoir exécutif. Mme la députée est la représentante qualifiée du Pouvoir législatif. Ils incarnent tous deux dans leur rencontre les deux Pouvoirs de la République.

 

f- M. Sarkozy aurait contraint Mme la députée à s’abaisser à se mettre à genoux devant lui pour lui sucer le membre viril. Ceci est une des formes populaires, les plus connues, de l’abaissement et de la servitude d’une personne devant une autre, lui « sucer la bite ». Le même rituel dans sa forme publique officielle courante consiste à s’agenouiller pour baiser les pieds du dominant. Ce faisant, M. Sarkozy agresse symboliquement, gravement, le Pouvoir législatif. Il porte atteinte à la séparation des Pouvoirs, volontairement et par préméditation

 

 

 

g- L’analyse du déroulement du récit indique clairement qu’il ne s’agit en aucun cas d’un coup de sang de M. Sarkozy, une « pulsion », mais bien d’un fait prémédité, organisé, programmé. L’histoire rapportée par Mme Guillaume est celle d’un traquenard, voire d’un complot.

 

4- L’intérêt

a- Je suis légitimement intéressé par les viols parceque j’ai été violé moi-même. Je suis qualifié pour entendre ce que disent les violeurs et l’écho public favorable que reçoivent leur arrogance, leurs menaces, leur déni.

 

b- Il est également légitime qu’un citoyen ordinaire interroge la justice sur une criminalité qui vise les représentantes du Peuple.

 

c- Ce questionnement est d’autant plus nécessaire que M. Sarkozy, dans sa Lettre aux Français, parue dans le Figaro, entre autres, a clairement exprimé qu’il voulait redevenir Chef de l’Etat. Quelle sera son autorité publique s’il n’a pas répondu aux questions judiciaires sur les faits rapportés par Mme Guillaume ? Quels désordres sourds découleraient d’un pareil déni ?

 

Au nom de quoi les magistrats jugeraient ils alors des Chefs d’Etat étranger ? Parcequ’ils sont africains et noirs ?

 

4)- Conclusion

J’ai analysé l’omerta qui recouvre les informations de Mme Guillaume. Cette dernière y participe elle-même par l’ordonnancement de son livre. Je reproduis les articles du nouvel observateur, du Canard Enchainé, la séance de Canal+ qui est consacrée à ce livre. Cette omerta vise a diffuser une information tout en garantissant cet entre-soi dont la France est en train de crever. La justice est exclue car elle fait entrer le grand public dans le cercle des initiés.

 

Ce corporatisme idéologique des réseaux de cadres ne doit pas écarter le Bureau d’Aide juridictionnelle de la seule question à laquelle il doit répondre à savoir la conformité du demandeur aux deux seules questions de revenus et de recevabilité ; et à elles seules.

 

La question est donc la suivante :

La justice est interpellée par un citoyen, un contribuable, un violé, à des fins d’interrogations et d’enquêtes, à propos des faits présumés de viol et mise en prostitution préméditées d’une députée, d’un détournement de fonds publics et de recels, de l’agression d’un deux Pouvoirs de la République par un autre, ces faits étant causés par celui qui « veille au respect de la Constitution ( ) assure, par son arbitrage, le fonctionnement régulier des pouvoirs publics ainsi que la continuité de l'État ». Est-ce est une action « manifestement irrecevable et dénuée de fondement » ?

 

En conséquence, M. le Président, je vous prie de bien vouloir veiller à ce que la ségrégation sociale ne serve pas de norme judiciaire et que je puisse disposer d’une Aide juridictionnelle totale qui me permette de bénéficier des services d’un avocat.

 

Je vous prie d’agréer, Monsieur le Président, à l’assurance de ma considération distinguée,

 

 Marc SALOMONE

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