jeudi, avril 10, 2014

Sarkozy, Guillaume, présentation du livre


:Présentation de l'étude du livre de Mme Guillaume



Paris, le jeudi 6 mars 2014





Cour de Justice de la République


COMMISSION DES REQUETES


21, rue de Constantine

75007 Paris

Tel. : 01.44.11.31.00

Fax : 01.44.11.31.39






N. Réf. : Requête N° 08/2014.



Objet :Présentation de l'étude du livre de Mme Guillaume





Monsieur le Président,


J'ai l'honneur de vous communiquer ci-joints :

a- L'étude du chapitre VII du livre de Mme Guillaume, Le Monarque, son fils, son fief,

b- Le scan du chapitre

c- Le scan des passages du livre consacrés à Mme Guillaume, dite la Baronne.

c- L'article du Canard Enchaîné consacré à ce chapitre

d- L'interview de Mme Guillaume par le Nouvel Observateur.


J'ai pensé utile d'analyser finement le chapitre consacré au viol présumé de Mme la député par M. Sarkozy. Cette analyse, sous réserve de l'enquête judiciaire, nous donne des clés pour comprendre cette opération.


J'en arrive à la conclusion qu'il y a bien eu viol au sens des articles 222-23 et 222-24 du code pénal.


M. Sarkozy s'est servi du viol pour créer dans l'ordre symbolique une disqualification de l'un des deux pouvoirs de la République par rapport à l'autre.


J'ai une expérience et une expertise en matière de viol et de rapports des personnes vulnérables et handicapées mentales aux organismes du droit et de l'Etat.


Il y a une continuité de l'idéologie judiciaire censitaire entre l'organisation de l'omerta pour le viol d'une députée par le Chef de l'Etat et la répression des handicapés mentaux qui se défendent contre des voyous soutenus par la police et le parquet.


Nous voyons bien que le refus de l'Etat de réparer les tords commis dans les petites affaires va de pair avec l'omerta dans des affaires techniquement identiques mais mettant en jeu des personnalités.


Nous ne devrions pas en effet avoir à intervenir sur une affaire comme celle de M. Sarkozy. Si nous constations que l'Etat honore les faibles, nous saurions qu'il fait ce qu'il faut à l'égard des cadres. Ce n'est pas le cas et l'omerta sur l'affaire Sarkozy montre que cela empire.


Il s'ensuit qu'un homme pourrait redevenir Chef de l'Etat, en 2017, sans avoir répondu aux questions des magistrats concernant un viol commis sur une députée, en 2008, au titre de chef du Pouvoir exécutif, pour mettre à genoux devant lui, en position de soumission particulièrement humiliante, une représentante du Pouvoir législatif.


Le fait n'est pas seulement choquant et inquiétant. Il marque une incompréhension de la place du droit comme force politique majeure aujourd’hui en Europe.


Si le droit français n'est que le cache-sexe de la toute puissance des cadres, de leurs turpitudes,  l'arbitre de leurs règlements de comptes, l'instrument d'oppression des personnes faibles et vulnérables, il va se discréditer.


Il serait utile pour tout le monde que les magistrats de la Cour de justice de la République, au lieu de se demander qui leur a signalé un fait et qui il concerne, étudient ce qui est porté à leur attention et le qualifient.


En restant à votre entière disposition,


Je vous prie d'agréer, Monsieur le Président, l'assurance de ma considération distinguée,


Marc SALOMONE


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