mercredi, avril 17, 2013

Sarkozy, magistrats, fautes et fautes, omerta, ségrégation sociale

Sarkozy, fautes de perturbation, fautes de fonctionnement, omerta et ségrégation sociale
d.50@gmx.fr
madic50.blogspot.com

Paris, le mardi 16 avril 2013




Copie à :
Monsieur le Président de la République
Madame la Garde des Sceaux

Vos Réf. : 12/00282 (à rappeler dans toute correspondance)

Objet : fautes de perturbation, fautes de fonctionnement ; Omerta et ségrégation sociale.


Monsieur le procureur de la République


L'omerta sert de procédure pour répondre à la demande d'enquête préliminaire concernant les faits imputés à M. Sarkozy par Mme Guillaume.

Au même moment :
a- Sous l'égide du gouvernement le gota électif et associatif se réunit à Paris pour demander la pénalisation des clients de prostituées.
b- Les médias nous annoncent que M. Fillon, ancien Premier Ministre, est visé par une enquête préliminaire pour une demande de sondage sans appel concurrentiel durant son exercice. Ce que l'intéressé dément.
c- M. Sarkozy est mis en examen pour la qualification d'abus de faiblesse. Ce que l'intéressé dément.




Dans cette énumération à la Prévert, on trouve :
1- De la criminalisation de clients de prostituées. Mais pas un mot des mêmes sur le témoignage de Mme Guillaume concernant un client qui transforme une femme honnête en prostituée.
2- De l'ouverture d'enquêtes préliminaires sur simples dénonciations de presse, Cahuzac, Sarkozy, Fillon, etc.
Mais pas un mot sur le témoignage de Mme Guillaume.
3- De la Mise en examen de M. Sarkozy à partir de dénonciations de presse ; Bétencourt.
Mais pas un mot sur le témoignage de Mme Guillaume.

Il y a tout de même une inégalité flagrante dans l'examen de deux faits à qualifications identiques, concernant le même justiciable, par la même justice.

M. Sarkozy est Mis en examen au titre de l'Abus de faiblesse. Dans ce cas, cette qualification est indirecte. L'Abus de faiblesse visait, s'il est retenu, à obtenir de l'argent. La qualification de collecte de fonds électoraux qui est l'accusation principale, directe, est prescrite. Les avocats de M. Sarkozy ne manqueront pas de demander au juge si l'Abus de faiblesse n'est pas un moyen factice de contourner un délai de prescription. Les faits sont contestés par l'intéressé.

Par contre, lors du viol de la députée, l'Abus de faiblesse est la qualification directe de l'infraction. Pour abuser sexuellement d'une personne, il faut abuser de sa faiblesse. On peut demander de l'argent sans abuser de la faiblesse d'une personne, même agée. On ne peut violer, prostituer une députée, détourner des fonds publics, sans abuser d'une situation de faiblesse. Les faits n'ont jamais été contestés par l'intéressé.

Par conséquent si la qualification d'Abus de faiblesse est retenue pour la demande de fonds électoraux, elle doit être retenue pour le viol.

Or, dans ce cas, la justice, du même pays, pour la même personne, la même qualification, refuse l'ouverture d'une enquête, soit le simple examen des faits. Elle se défausse de ses responsabilités en remettant l'établissement de la déposition aux mains d'un gardien de la paix qui la rend impossible, probablement sur ordre.

L'honnêteté et la conscience professionnelle sont les piliers de la moralisation de l'action publique. A partir du moment où on s'en écarte, on passe inévitablement à la corruption.

Il est manifeste que la justice se sert de la presse pour choisir ses actions. Ce n'est pas la presse qui informe le public des actions de la justice. C'est la justice qui choisit les fautes à étudier parmi celles présentées par la presse.
A cet effet la justice subordonne son raisonnement à celui de la presse.

M. le Directeur de Médiapart a expliqué à la télévision que la procédure de Mise en examen de M. Sarkozy, ou l'audition judiciaire de M. Cahuzac, étaient des copiés-collés du dispositif d'exposition des enquêtes de Médiapart.

Dans l'écriture de son livre, Mme Guillaume met au point l'omerta intelligente, reprise par les médias dès la publication de son livre. Celle-ci consiste à exposer les faits et à coder leur étouffement public, à disqualifier à la fois toute volonté d'en débattre et les débatteurs.

La fameuse société civile est muette : Associations féministes, syndicat du fisc, parlementaires, juristes, syndicats de magistrats, Association Anticor.
Des refus, rien.
Les avocats sont trop occupés.
Les journalistes ont déjà annoncé leurs choix.
Les éditeurs sont spécialisés en tout mais pas en ça.

L'article du journal Le Monde du 12.12;12, intitulé : « Ile de France : le « système Huchon », dont M. le procureur de la République a eu connaissance par mes soins le 18.12.12, est un acte de l'entreprise de subornation de témoin engagée par la Direction du Conseil régional d'Ile de France. Le principal journal français est impliqué professionnellement dans une manoeuvre de corruption.

Les magistrats ont organisé leur subordination à cette omerta :
Ils ont couvert les relations de M. Bartolone avec un affairiste ; les frasques financières des élus régionaux d'Ile de France.
Ils font le silence sur la subornation de témoin organisée par la Direction du Conseil régional d'Ile de France.
Pourquoi étudieraient ils chez l'un ce qu'ils masquent chez l'autre ?

Bien sûr, dans le cas de M. Sarkozy, il y a viol d'une femme, d'une députée, de la constitution, proxénétisme hôtelier et agravé, détournement de fonds publics, fraude fiscale, etc. Il est plus difficile de clore la procédure en disant que ça n'est ni pénal ni important.

Face à cette réalité, la magistrature met en œuvre deux formules du Président Queuille :

1- « Il n'est pas de problème dont une absence de solution ne finisse par venir à bout. »
2- « La politique n'est pas l'art de résoudre les problèmes, mais de faire taire ceux qui les posent. »
L'usage du silence et de la torture sont en effet deux pratiques ordinaires des magistrats pour éliminer les gêneurs et organiser l'impunité des cadres de l'Etat. Ceux-ci sont aux yeux des magistrats les seuls garants de la paix publique. Les incursions de la justice dans leurs pratiques ne peuvent être que de l'ordre du règlement de compte ou de l'ajustement interne.

Ce n'est plus un Etat technocratique. C'est un Etat teutonique.

Cette subordination de la justice à une camarilla de la société civile, à la façon de la quatrième République, organise une rupture de type coloniale entre les cadres de l'Etat et le Peuple. On se met d'accord entre soi sur les fautes de perturbation qu'on juge et les fautes de fonctionnement qu'on couvre.

La distinction des deux Abus de faiblesses n'a pas d'autre raison d'être.

Si je devais résumer d'un mot cette politique judiciaire, ce serait ainsi : Les magistrats se trompent et ils mettent la justice en tord.

Je vous prie d'agréer, Monsieur le procureur de la République, l'assurance de mes salutations distinguées,


Marc SALOMONE

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