vendredi, novembre 30, 2012

Sarkozy, viol, protection judiciaire, silence politique


Paris, le jeudi 29 novembre 2012


Copie à :
Monsieur le Président de la République
Madame la Garde des Sceaux

Vos Réf. : 12/00282 (à rappeler dans toute correspondance)

N. Réf. : -
1- Mercredi 4 juillet 2012. Article Canard Enchaîné.
2- Jeudi 19 juillet 2012, Article du Nouvel Observateur.
3- Jeudi 19 juillet 2012. Lettre à M. le procureur de la République.
4- Jeudi 19 juillet 2012. Lettre à M. le Président de la République.
5- Vendredi 27 juillet 2012, Addendum.
6- Vendredi 27 juillet. Lettre à M. le Président de la République
7- Lundi 12 novembre 2012. Lettre à M. le procureur de la République
8- Lundi 12 novembre 2012. Lettre à M. le Président de la République




Monsieur le Procureur de la République,

Partie 1 : Précisions

Avec tout le respect qui vous est dû, les faits qui vous sont soumis, suite au livre de Mme Guillaume et à l'activité des médias qui s'en est suivie, portent sur le viol d'une députée par le Chef de l'Etat, au Palais de l'Elysée, lors d'une cérémonie publique.

Ceci pose impérativement deux questions :




1- Peut on laisser :
a- Un homme forcer une femme à lui sucer la bite, au prétexte que « ça n'est pas grand-chose », et aux seules fins de « ne pas le laisser comme ça ! ».
b- Le chantage et le proxénétisme faire partie de la légalité de l'administration publique ?
c- Le Pouvoir exécutif humilier et asservir le Pouvoir législatif ?
d- Condamner un homme en détresse pour avoir coller son pentalon sur celui d'une femme dans un lieu public, au niveau de la braguette, fermée, et de la fesse, couverte, et garantir à d'autres hommes le droit d'imposer à une femme ciblée, la vue d'un pentalon et d'un slip baissés, de leurs organes génitaux, une pénétration sexuelle pour se satisfaire, l'humilier et abaisser le parlement ?

2- Les cadres concernés ont tous, et singulièrement toutes, répondu à ces questions par le silence, c'est à dire par la lâcheté et la complicité.

Qu'allez vous faire ?

Partie 2 : l'actualité juridique

L'actualité judiciaire liée à l'actualité politique concernant M. Sarkozy, nous apporte des éléments pour préciser et conforter la demande d'enquête préliminaire pour les informations données par Mme Guillaume sur les actes de M. Sarkozy.
1- L'immunité
2- Les identités du viol.
3- Un silence coupable

1)- L'immunité
L'affaire de viol présumé que j'ai soumise à votre attention ne dépend pas de la question de l'immunité présidentielle ni de l'apréciation de celle-ci puisqu'il y a confrontation des deux Pouvoirs constitutionels.

Cependant, cette affaire d'immunité est constamment donnée comme un obstacle rédhibitoire à la simple étude publique des faits et gestes de M. Sarkozy durant l'exercice de la fonction de Chef de l'Etat.

Sur cette question, des juristes qualifiés viennent de donner des indications dans l'exercice de leurs fonctions.

1- Le juge d'instruction Gentil
2- L'Avocat général de la Cour de Cassation
3- L'avocat d'Anticor


1- La convocation par le juge Gentil
Le jeudi 22 novembre 2012, M. Sarkozy est entendu par le Juge d'instruction, M. Gentil.
A- Il lui est posé des questions notamment au sujet de :
a- M. Sarkozy a t'il reçu de l'argent de la part de Mme Bettancourt pour sa campagne présidentielle de 2007 ?
b- M. Sarkozy est -il intervenu dans l'enquête judiciaire, au titre de Chef de l'Etat, lors de ses rencontres avec M. Courroye, et au moyen de celles-ci ?
L'interrogatoire dure 12h. Un peu long pour un débat purement formel.
M. Sarkosy est désormais Témoin assisté.
Défintion : Personne mise en cause au cours d'une instruction judiciaire, mais à qui il n'est pas directement reproché la commission d'une infraction. Il peut être mis en examen si les magistrats estiment avoir réuni à son encontre des "indices graves et concordants", qu'il ait commis une infraction.
Ce qui nous concerne ici c'est que M. Gentil s'est intéressé officiellement à des activités de M. Sarkozy alors qu'il est Chef de l'Etat, et à ce titre.
a- Toutes ses possibles interventions dans le dossier Bétencourt ont lieu à ce titre.
b- M. Courroye l'a vu à l'Elysée
Personne n'a trouvé à redire à cette préoccupation. Ni les magistrats de Bordeaux, ni le Ministère, ni M. Sarkozy, ni son avocat.


B- Les preuves relationnelles
Pour les besoins de sa défense, dans les bureaux du juge Gentil, M. Sarkozy a établi que dans la pratique des pouvoirs publics, la « séparation des pouvoirs » est une illusion.
- « Je peux vous dire que ni Philippe Courroye ni moi-même n'avons agi pour retarder, modifier ou compliquer l'affaire Bettencourt,,,J'en veux pour preuve que votre désignation est intervenru à l'intitiative de Philippe Courroye, sur l'instruction du procureur général de Versailles. Et qui aurait pu penser que le PG de Versailles aurait donné cette instruction si le garde des Seceux n'était pas d'accord ? Et qui peut imaginer que le garde des Sceaux donne son aval si les président de la République n'est pas d'accord ?;;,C'est bien la preuve que je n'interviens pas... ».
Le Canard Enchaîné, le mercrdit 28 novembre 2012, P. 8


M. Sarkozy intervient à ce moment là comme tous les prévenus qui ne peuvent apporter les preuves ou la certitude que le magistrat se trompe. Il organise un paradoxe censé annuler par sa pseudo évidence aveuglante toutes les affirmations du juge.
La preuve que je n'ai pas contrarié la nomination d'un juge puisque sa désignation s'est faite sous mon contrôle. Cela ne prouve rien mais renvoie au juge le soin de prouver que le prévenu s'est opposé à une nomination qu'il a lui-même organisée.
Ce paradoxe véhicule une deuxième opération. M. Sarkozy place des autorités entre lui et le juge. Le procureur général et le Ministre. Ce n'est plus le prévenu qui est intérrogé par le juge, mais les supérieurs hiérarchiques de celui-ci. L'intimidation est patente.
Il formule une troisième opération. Pour imposer le paradoxe, le prévenu s'élimine lui-même de la fonction qu'il cite comme étant celle qui garantit la neutralité de l'opération.
Ce n'est plus untel « président de la République ». C'est « Le président.. », « Le PG », « Le garde des sceaux ». Le juge est ainsi renvoyé au fonctionnement d'une obligation statutaire. Libre à lui de s'en prendre au «Président.. », « PG.. », « Garde des sceaux ». Pour vérifier une simple question d'emploi du temps le juge est mis dans la position d'intérroger l'institution présidentielle et non l'un de ses titulaires.
Le prévenu ne répond pas à la question posée. Il crée un monde officiel et d'officiels entre lui et le juge.
Les policiers connaissent bien cette technique qui consiste à leur montrer une carte tricolore en guise de papier d'indentité en feignant naïvement l'erreur de document ou au contraire la fiabilité de la pièce présentée.
Apparement, M. Gentil est parvenu à la même conclusion que ce policier qui vient d'arrêter un automobiliste qui vient de dépasser la file en roulant sur le trottoir. A l'ordre : Présentez vos papier Svp ! L'automobiliste sort une carte à bouble volets, au titre de l'Assemblée nationale. Il ajoute : C'est ça que vous voulez voir ? Le policier répond : Bon ça va, circulez. Et il ouvre la route au contrevenant.

C'est beau les relations.
C- L' acquis
M. Sarkozy n'a pas été mis en examen. Il a été placé sous le statut de Témoin assisté, statut intermédiaire entre le Témoin et le mis en examen. Il n'y a pas de quoi pavoiser. Cela ne change rien au fait qu'il a répondu durant 12H à des questions portant sur des faits qui se sont produits durant son mandat présidentiel. Il s'est bien gardé de contester, avant l'audience par son avocat, pendant, devant le juge, ou après, par son avocat, le droit du magistrat instructeur de lui poser des questions sur ses liens avec M. Courroye lors de leurs entrevues à l'Elysée, lieu par excellence de l'exercice du Pouvoir Présidentiel.
Prenons en acte.




M. Sarkozy a provqué un communiqué cinglant du parquet général et du juge infirmant les informations clamées par son avocat à la sortie. Se faire traiter publiquement de menteur par les magistrats n'est pas la meilleure preuve d'honnêteté.


2- L'enquête préliminaire sur les sondages de l'Elysée
Dans l'affaire des sondages de l'Elysée, le premier avocat général Boccon-Gibod de la Cour de Cassation a remis en cause l'immunité présidentielle absolue invoquée par le procureur de la République de Paris d'alors, M.Marin.
L'affaire doit être jugée par la Cour de Cassation. Le 19 décembre 2012. Il n'empêche que la question de l'immunité est mise en question par un deuxième magistrat, dans l'exercice de ses fonctions.
De plus, le procureur de la République devenu procureur général de la Cour de Cassation, M. Marin, sans se déjuger, a refusé de s'opposer à l'examen de la question.


3- L'avocat d'Anticor
L'avocat d'Anticor, l'association qui dépose plainte au sujet des sondages, estime que Nicolas Sarkozy pourrait être rattrapé par cette affaire. Si la justice établissait que "les sondages commandés répondaient à une initiative partisane ou personnelle [...] ces actes [seraient] détachables de la fonction présidentielle", et ne seraient donc plus couverts par l'immunité.
Il est devenu un fait que pour les juristes, magistrats et avocats, la légende de l'armure magique du Chef de l'Etat a disparu. Il n'en reste que le substrat politique, le conte à dormir debout qui ravale notre pays au rang du Soudan.


4- Les acquis
Cette fadaise de l'immunité totale, y compris pour n'importe quel crime, n'est déjà plus retenue par l'intéressé lui-même. C'est la leçon de Bordeaux.
Elle n'est plus non plus suivie par les magistrats, juge d'instruction et le premier avocat général de la Cour de cassation, excusez du peu.
Elle n'est plus retenue dans les plaidoiries des avocats d'une association comme Anticor qui contient une foultitude de magistrats, juristes, hommes d'Etat, en son sein.
A part pour faire taire le peuple, elle sert à qui et à quoi ?
Quel magistrat oserait la défendre dans un colloque public de juristes européens ? Et après, présenter sa candidature à la Cour de justice européenne !




2)- les identités du viol
Voir ci-jointe l'interview du psychiatre Contenseau,
1- L'identité des violeurs
M. Camaret est jugé pour avoir profité sexuellement de son ascendant, et de sa force, sur des mineures placées sous son autorité.
M. Sarkozy aurait abusé d'une femme, majeure, placée circonstanciellement sous son autorité. Je demande l'examen d'une éventuelle préparation et des complicités qu'elle implique.
Il n'y a aucune différence d'agissement entre M. Camaret et M. Sarkozy. Sous réserve que l'action de M. Sarkozy soit vérifiée et avérée.
Tous les deux pratiquent le viol par domination sociale et morale. Ils profitent tous deux de la faiblesse sociale et morale de leurs proies.
Les proies ne portent pas plainte pour les mêmes raisons de mise en tord sociale et morale.


2- Les identités remarquables du viol
La publication actuelle d'un manifeste contre le viol codifie cette identification. En fait, il met en évidence que l'un et l'autre agresseurs, le civil et l'étatique, répondent au même schéma logique.
A partir de l'interview du psychiatre auprès des Cours d'Assises, M. Conteenseau, sans prétendre à l'exhaustivité, voici des points identiques à toutes les formes de viol.
A- Identité de parole
Répondant à la question : Quels sont les modes opératoires des violeurs? M. Contenseau dit :
- « Le violeur peut soumettre sa victime par la violence, la menace verbale, le harcèlement sous forme de pression répétitive ("allez, laisse-toi faire") »
Que dit M. Sarkozy lors de la séance supposée du viol :
- « Sois gentille…tu vois bien que j’ai besoin de me détendre. Allez, c’est pas grand-chose ! Tu ne peux pas me laisser comme ça. ».
B- Identité de soutien social

a- M.Camaret va bénéficier du soutien de l'évidence sociale

.
Ainsi un témoin, l'un des pères d'un enfant victime :

- « Son père, ami d’enfance de l’entraîneur, égalem


ent appelé à témoigner mardi, explique avoir au plus vite récupéré sa fille. Sans plus de


 discussion avec l'entraîneur. "Ca n’aurait servi à rien."


S'il avait déposé plainte à ce moment, « ça «  aurait juste « servi » à arrêter le crime.

 
C- M. Sarkozy est défendu par tous ceux qui rapportent l'affaire




qui-embrase-la-sarkozie.html


- Le nouvel observateur : Des formules de violeur, le journaliste dit :
 
- « Là encore, pas de quoi s'offenser »


- Mme Guillaume dit : (Nouvel observateur)


«  « J'ai voulu parler de la relation entre un homme de pouvoir et le sexe. La scène existe,


 mais c'est universel. C'est peut-être la seule scène du livre qui n'est pas violente. Elle est



 triviale. Cette élue s'en fout, elle en a vu d'autres. Ouand on est une femme politique, si


on n'est pas capable de gérer ça, il vaut mieux changer de métier. »

Marie-Célie Guillaume dit, elle, « s'en tirer en pareil cas en distribuant une paire de




 gifles », mais ne veut porter "aucun jugement moral" sur celles qui cèdent. »

-Le Canard Enchaîné parle de « gâterie », de « scène culte ». le journaliste prévient :

« La cuisine politique perd de son charme quand elle est croquée de façon trop réaliste. ». 


Rappelons pour mémoire que le journaliste J-F Kahn a du s'excuser pour avoir parlé de 


« troussage de domestique » au sujet de l'affaire D. Straus-Kahn. Mais dans ce cas, il 


contredisait l'Etat américain. Et là, les cadres français ne rigolent plus.




D- Identité de déni


M. Camaret est dans le déni complet. Pas de réelle excuse aux victimes. Juste ce qu'il faut


 de ruse aux Assises.

M. Sarkozy voit dans cette information un complot et une indécence, ses amis organisent



 le brouillage des pistes sur les plateaux de télévision.

 
Rien sur l'objet de l'information. Pas un mot de reconnaissance des faits.


 
Par un mot d'excuse à la femme, la députée, la Constitution, la Nation.



E- Identité d'infériorité sociale des victimes


Si les victimes hésitent à porter plainte, c'est d'abord en raison de la respectabilité du violeur. La torture les attend pour leur faire retirer leur plainte. Les magistrats enterrent toutes les plaintes par le silence.


F- Identité de proximité des prédateurs et des proies.
M. Camaret viole les adolescentes placées sous son autorité.
M. Sarkozy aurait violée une députée placée sous son pouvoir.


G- Identité de complicité passive des pouvoirs publics.
Ayant été violé deux fois, en province par des propriétaires commerçants, à Paris par des policiers, j'en sais quelque chose.
Aucune plainte ne peut aboutir. J'ai été enlevé, séquestré, torturé, deux fois. Avec la complicité du préfet des alpes maritime, au prétexte de ma grève de la faim. En association de malfaiteurs, entre le procureur de la République de Paris et la police judiciaire, au prétexte de m'auditionner sur mes plaintes.
A chaque fois, pour me faire taire. Chaque personne violée vit son calvaire officiel.
J'ai proposé un mode d'indemnisation qui ne coûte rien à l'Etat et lui rapporte de l'argent. Rien n'y fait.
Par contre, j'ai vu le procureur de la République, les avocats de la victime (sic), la police, le Bureau d'aide juridictionnel, un huissier, se mobiliser sur plusieurs mois pour protéger un voyou et empêcher une handicapée mentale de toucher les dommages et intérêts que la présidente de la 14ème Chambre correctionnelle lui a reconnues.


H- Identité de proximité
La règle est que la pluspart des proies connaissent leurs prédateurs.
C'est vrai pour M. Camaret. C'est vrai pour M. Sarkozy.


I- Indices graves et concordants
Ce que M. Sarkozy a pratiqué, au vu du récit de Mme Guillaume, repris par les médias, relève du formalisme du viol.
En tout cas, nous savons maintenant que les faits imputés à M. Sarkozy, s'ils demandent à être vérifiés et établis, et c'est l'unique objet de notre action en justice, sont bien des faits de viol. Ils répondent à tous les critères de fait et d'expertise du viol.


J- Sidération de la personne violée
Dans les deux cas, mais dans des milliers de cas, elles obéissent de façon mécanique. Je peux en témoigner : Deux ans de perte totale de mémoire.


k- Disqualification des plaignants
Certains demanderont que ce soit la proie qui porte plainte. Je les renvoie aux déclarations des jouralistes et de Mme Guillaume, cadre supérieur.


a- Les uns disent l'affaire insignifiante, le classique des rapports de viol,
b- L'autre, à l'instard apparement de toutes les femmes cadres, dit que les femmes violées qui remarquent publiquement le viol doivent quitter la profession par incapacité.
c- C'est exactement ce que disent les violeurs des cités : les salopes n'ont qu'à subir, se taire, se casser.


Dans le cas de M. Camaret, l'initiatrice du procès ne cesse de répondre au procès qui lui est fait d'agir par jalousie. En d'autres temps, elle aurait répondu devant les tribunaux pour dénonciation calomnieuse, ou aux psychiatres au titre d'un délire affabulatoire. Ne serait ce que pour le fait d'accuser au delà de la date de prescription.
Dans le cas de M. Sarkozy, la seule question que se posent les cadres français est de savoir comment un quidam peut oser se permettre de demander des comptes à un homme aussi considérable et gêner une carrière soutenue par tous les Hauts magistrats.
C'est en s'accusant de vouloir importuner un homme important pour pas grand chose parcequ'elles ne sont rien que les proies laissent prospérer ces criminels.
Nous voyons que le rejet de ma demande d'ouverture d'enquête préliminaire est incluse dans la logique du viol.


L- Inégalité en droit réel
Les violeurs sont protégés par l'évidence sociale du viol. Le violeur ne peut pas être violeur, il est tellement plus important que son action criminelle.
M. Camaret ne pouvait pas être accusé parce que cela mettait en cause un « grand nom » du sport, un entraineur des Chefs d'Etat. Le scandal devait à tout prix être évité.
M. Sarkozy ne peut pas être entendu pour un viol. L'immunité n'y est pour rien. Les préjugés pour beaucoups.
Que sont les proies devant le prédateur ?


M- Complicité sociale
Il est noter le silence assourdissant des associations féministes, des partis, des élus. C'est tout de même une députée qui a été violée. Pas un mot.






Partie 3 : Un coupable silence
1- La spécificité de l'action de M. Sarkozy
M. Sarkozy s'est livré à une provocation envers les institutions de la République. Il les a mises au défi de nommer publiquement son action.
Il n'avait pas besoin de violer cette femme. Pour se faire sucer, il avait, sur place, sa femme et une amie de toujours.
Par contre, s'il cherchait justement l'affrontement avec le Pouvoir législatif, l'Autorité judiciaire, les féministes, il n'avait pas de meilleure occasion, les surfeurs diraient : de meilleur spot, pour les mettre au pied du mur de l'affronter.
Nous sommes en décembre 2008, M. Sarkozy est au sommet de son aura. Il estime être là pour en découdre avec les institutions et les corps intermédiaires. Ce qu'on appelle à l'époque, réformer.
Dire à une députée, en public, devant des hommes d'Etat étrangers : A genoux et suce moi la bite ! C'est lancer un défi à tous ceux qui prétendent limiter son pouvoir.
Personne n'a rien dit, et personne ne dit rien.
C'est lâche et irresponsable.

2- L'atonie
Les participants sont tous des cadres dirigeants de l'Etat. Pas un n'intervient ni ne proteste.
Les reportages télévisés sur le travail de la magistrature nous montre des séances à huis clos dans lesquels des stagiaires sont conduits à condamner réellement à de vrais peines de prisons de simple quidams pour non assistance à personne en danger, juste parcequ'ils ont paniqués devant un accident.
Une députée est violée. Aucun Président de groupe, aucun député, aucune députée ne s'en inquiète.
Les sénateurs, les sénatrices, n'ont aucun souci de cette agression faite au Pouvoir législatif.
Les journalistes organisent leur information de telle façon qu'il devienne évident qu'ils ne réclameront aucune suite judiciaire. C'est une bonne farce.
Les féministes repondent aux abonnés absent. Avec autant de lâcheté et de malhonnêteté que les autres réseaux de cadres concernés.
Les avocats sont absents.
Faut-il allonger la liste de tous les spécialistes en disfonctionnement réfugiés dans le silence ?


3- le condé
L'Omerta dont bénéficie M. Sarkozy ne s'oppose pas seulement au bavardage judiciaire intense à l'égard des faibles et des malades mentaux.

Des cadres politiques de rang gouvernemental n'en bénéficient pas, eux aussi.

En même temps qu'ils participent au silence sur les informations de viol produites par Mme Guillaume et reprises par les médias, les magistrats viennent d'ouvrir une enquête, préliminaire ou non, sur M. Copé, concernant ses relations publiques-privées avec M. Takieddine, affairiste en délicatesse avec la justice.

M.Copé dément toute participation à quelque délinquance que ce soit. Il n'en va pas différenment de M. Sarkozy. Mais pour M. Copé, cela ne suffit pas à arrêter l'action des magistrats.

M.Copé est député, ancien Ministre, Président du premier parti d'opposition de France.. Il peut être appelé à se présenter aux élections présidentielles et être élu.

S'il s'agit, comme le prétend le juge-chercheur Salas, de ne pas compromettre des carrières par des accusations hasardeuses, en quoi le tord fait à M.Copé par cette initiative judiciaire est-il moins important pour les capacités politiques de celui-ci que ne le serait l'ouverture d'une enquête préliminaire sur les informations de viol concernant M. Sarkozy ?

4- Mme Guillaume
Mme Guillaume nous donne une raison du silence, moral et judiciaire, des cadres français.
Pour les cadres, le viol est un rituel, un test d'intégration, une épreuve
Cette députée a été violée au même titre que les élèves officiers, les élèvres des études supérieures, sont bizutés, avec parfois mort d'homme. Elle doit accepter ce viol sous peine d'être rejetée par le groupe auquel elle prétend s'intégrer. Il est significatif qu'elle est sommée de l'accepter par les autres femmes aussi.
Bien sûr, Mme Guillaume prétend qu'elle s'en tire en distribuant les gros yeux et les claques. Comment peut elle affimer que le viol est un règle légitime, indiscutable, du fonctionnent de la vie politique, et en même temps nous dire que les femmes y échappent quand elle le veulent ?
Les femmes sont soudain ramenées au statut de Mineures napoléoniennes, à la situation d'éternelles débutantes.




Les féministes qui pétitionnent contre le viol en ce moment soutiennent ce point de vue par une Omerta sans faille. Le septre du pouvoir que les femmes cadres tiennent fermement en main ressemble subreptissement à un vis d'homme en érection.


5- Les magistrats
Personne dans cette affaire ne peut arguer des risques d'une source incertaine. Mme Guillaume n'a été démentie par personne.

A- Un rapport particulier à certains faits déliquants
Au sujet d'un éventuel recours en justice de M. Fillon dans l'affaire électorale interne à un parti politique qui l'oppose à M. Copé, la presse nous apprend qu'un Haut magistrat déclare que « le pénal serait mortifère ».

Ainsi, un Haut magistrat courageusement anonyme conseille publiquement un parti qualifié par M. Sarkozy de « Merdier », par M. Fillon de « maffia ».

Par contre, lorsqu'un citoyen demande publiquement, en son nom, à la justice, d'examiner les affirmations publiques de viol, jamais démenties par les intéressés, les mêmes « Hauts magistrats » restent muets.

B- Un défaut de loyauté
Le silence des magistrats dans cette affaire est une atteinte à la loyauté constitutionnelle qu'ils doivent au respect du droit.

CONCLUSION
1- Concernant les assassinats maffieux en Corse, M. le Ministre de l'intérieur Valls : « La lutte ne pourra être efficace que si tous les mécanismes juridiques de l'Etat de droit fonctionnent ».
Question : A qui fera-t'on croire que tous les réseaux de cadres n'ont pas remarqué que le viol est légal pour les uns, illégal pour les autres. La seule politique des réseaux de cadres français est de se trouver dans la bonne population.
2- Je suis parfaitement à ma place en dénonçant les criminalité officielles que je dénonce.
Je sais de quoi je parle et j'ai l'expérience du combat juridique qui me permet de nommer les crimes et d'interpeller les autorités.
3- M. Sarkozy a-t'il un avenir public ? C'est à lui et au peuple français, seuls, d'en décider.
Pour les uns cela veut dire qu'il faut lui éviter tout « problème » judiciaire.


Pour les autres, cela veut dire qu'il doit être capable de répondre aux questions judiciaires qu'il a volontairement provoquées.
N'oublions que dans cette affaire, c'est M. Sarkozy, en toute connaissance de cause, qui a choisi délibérément de violer une femme, une députée, le Pouvoir législatif, la Constitution.
La presse nous fait part de la colère, paraît il homérique, de M. Sarkozy sur ce qui se passe à l'UMP. Je m'autorise à vous faire part de la colère aphone d'un citoyen ordinaire face à l'omerta.
Je persiste et signe dans la demande l'ouverture d'une enquête préliminaire.
Je vous prie d'agrée, Monsieur le procureur de la République, l'assurance de ma considération distinguée,
Marc SALOMONE






PS : Le témoignage d'un expert :
Psychiatre et criminologue, Roland Coutanceau est l'auteur des "Blessures de l’intimité" (Odile Jacob). Interview.
Peut-on établir un portrait-type du violeur ?
- Trois grandes familles de viols se distinguent : l’inceste, la pédophilie extra-familiale et le viol sur adultes. C’est un crime de proximité. La plupart du temps, la victime connaît son agresseur. La logique de l’ascendant est très présente. Le violeur peut être le leader d’une bande de copains par exemple. Dans les cas de pédophilie, il exerce souvent une profession en rapport avec l’enfance : prof, prêtre, pédiatre… La relation éducative se transforme en abus. Seule une minorité de violeurs sont des prédateurs avec un stratagème, même si c’est l’image qui inquiète le plus dans l’inconscient populaire. Ils sont aussi ceux qui ont le plus tendance à récidiver.
Qu’ont en commun les violeurs ?
Ils souffrent d’une pathologie de la relation humaine. Il existe une grande variété de violeurs, mais tous partagent le même triptyque. Ils sont en premier lieu très égocentriques, tournés vers la satisfaction de leurs désirs. Ensuite, ils sont incapables de comprendre ce qui se passe dans la tête de leur victime, cela ne les intéresse pas, alors que leurs yeux percutent la souffrance de l’autre qui pleure, qui dit qu’il n’est pas d’accord. Enfin, ils s’autorisent l’abus, une emprise sur l’autre.
Quels sont ses modes opératoires ?
- Le violeur peut soumettre sa victime par la violence, la menace verbale, le harcèlement sous forme de pression répétitive ("allez, laisse-toi faire") ou bien par la manipulation : par exemple, un ado va filmer sa copine nue avec son portable et la menacer de diffuser la vidéo si elle ne se laisse pas toucher par ses copains. Bien souvent, le violeur élit un mode d’action, il est rare qu’il les utilise tous.
Qu’est-ce qui déclenche le passage à l’acte ?
Comme on dit familièrement, "c’est l’occasion qui fait le larron". Bien plus d’hommes qu’on ne le croit peuvent déraper dans des situations "à risque" : seul avec une femme, ivre, en fin de soirée... Beaucoup de violeurs n’ont d’ailleurs pas la capacité de répéter leur acte dans d’autres circonstances. L’agression sexuelle est une potentialité de plus de l’être humain, une tentation diabolique. La frustration sexuelle est, bien sûr, l’un des ingrédients du cocktail explosif, mais ce n’est pas le plus important. Il faut avoir une certaine personnalité, une fragilité au départ. Quant à la pulsion, c’est une explication simpliste. Les violeurs n’ont ni le courage, ni la maturité de reconnaître qu’ils ont abusé de quelqu’un, alors ils se réfugient derrière cet argument, par facilité. En thérapie, on les amène à assumer leurs actes. C’est même au cœur de la prise en charge.

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