dimanche, septembre 23, 2007

sarkozy, note pour le lecteur

Note à l’intention du lecteur. 23.09.07

1)- Le dépôt d’une demande d’enquête préliminaire
En Mars 2007, la France à un problème qui est la criminalité alléguée d’un candidat à la présidentielle. Cette question ne peut être traitée par les capitalistes et les intellectuels qui voient dans Sarkozy leur sauveur. Donc, elle l’est par un ouvrier. Cela fait deux siècles que ce triptyque gère la vie publique française.

Toute autre explication de la plainte par la psychologie du sujet plaignant risque fort de n’apparaître que comme une traditionnelle tentative de culpabilise, rendre coupable, l’action judiciaire contre les criminels.
C’est à M. Sarkozy de rendre des comptes à la justice des faits allégués par le Canard Enchaîné. Ce n’est pas à M. Salomone de se justifier d’offrir à la justice les moyens de demander des comptes à M. Sarkozy.

Cela n’enlève rien à l’intérêt général de ce combat. Ce que je demande sur le fond, c’est que les magistrats soient capables de saisir cette affaire en droit et de la traiter jusqu’au bout.

Ce que je récuse c’est l’argument public qu’on tente de nous imposer comme une évidence. D’un coté les civilisés, de l’autre les barbares. La population coloniale, civilisatrice, de l’autre l’indigène. Les nobles et le tiers état ; les gueux.
La criminalité est également répartie. Il y a autant de criminalité dans les populations administratives d’Etat que les populations administrées, dans les populations dirigeantes que dirigées, savantes qu’ignorantes, et…

En février mars 2007, c’est le moment ou il n’est plus possible de cacher que les handicapés mentaux supportent l’essentiel du poids des politiques de répression. M. Sarkozy, ministre d’Etat ministre de l’intérieur, veut faire passer une loi pour criminaliser la maladie mentale. Et psychiatriser les rapports publics. Il devra retirer sa loi.
Il substitue le retour des années 30 à la continuité de Mai 68.

L’argument diffusé dans l’opinion publique est celui d’une proclamation et d’une double disqualification

2)- La Proclamation

L’opinion publique dominante est l’impossibilité que l’action judiciaire entreprise parvienne au stade de l’instruction et du procès. Ce n’est pas possible et ça ne doit pas être. Il est évident que c’est impossible. C’est de l’ordre de la satisfaction masochiste habituelle en France. Une action était possible, il était possible que quelque chose se fasse, mais ouf, on a pu l’empêcher. Enfin, il ne se fera rien.
C’est d’ailleurs une des raisons du succès de Sarkozy. Il donne l’impression de casser la baraque, les castes, les névroses publiques. Il tape, il cogne, il enfonce. Il transforme. Quoi, comment ? Peu importe. Faut que ça bouge. Les classes dirigeantes savent elles à quoi s’en tenir.

3)- Les deux disqualifications
Pour cela deux raisons expliquent tout, et permettent d’éviter tout débat sur la criminalité alléguée révélée par le canard.

A- Disqualification du plaignant
D’une part, le plaignant est un ancien SDF. SDF=hors logis et emploi= hors société= asocial= hors des codes juridiques, peut être délinquant.
Donc, disqualifié dans sa démarche judiciaire. Inapte à mettre en accusation un homme d’Etat, Ministre d’Etat devenu Chef de l’Etat.
D’ailleurs, il porte des plaintes qui sont irrecevable. C’est bien la preuve qu’il ne sait pas ce qu’il fait.

B- Disqualification du juge
Mais, comme il faut bien faire face à la possibilité de la valeur des accusations portées par ce disqualifié, le discours commun n’en reste pas là.
Il disqualifie aussi le juge. Il est corrompu.
Il a été vu deux fois allant prendre des ordres auprès du secrétaire général de l’Elysée. Il a été nommé par M. Sarkozy pour régler les affaires judiciaires des hauts de seine. Bref, il est tenu.

Le plaignant est hors du droit. Le juge est hors la loi.

3)- Les faits judiciaires
Or, il faut pour soutenir ce point de vue aller à l’encontre de la réalité, des faits.
Il est symptomatique que tous les journaux racontent une fausse histoire concernant le dépôt de la plainte. Ils disent que la plainte avec constitution de partie civile a été déclarée irrecevable et que Salomone l’a requalifiée en plainte simple.
C’est faux.
Les deux plaintes, Plainte acpc et demande d’enquête préliminaire ont été déposées en même temps. Les 26 mars et 6 avril. Pour ce faire, il a suffit à Salomone de suivre les conseils du doyen. Car la plainte ne visait pas autre chose que l’enquête préliminaire. Donc, le 6 avril est simplement une précision dans la procédure.
Le retrait de la Plainte acpc est du 14 juin. L’ordre de me recevoir est donné à la BRDE par le procureur le 23 mai (sauf erreur). Il est de toute façon antérieur au retrait de la plainte. C’est donc bien la continuité depuis le 6 avril.
La plainte pour enquête préliminaire a donc été déclarée recevable après audition du plaignant à la BRDE.
Le texte de Salomone a donc été jugé cohérent par procureur d’abord, assez pour qu’il le transmette à la BRDE. Il a été jugé cohérent par les policiers de la BRDE. Le 22 juin.
Puis, les conclusions de la police, concernant les dires de Salomone, ont été jugées assez signifiantes pour que le procureur ouvre une enquête préliminaire.
On peut toujours dire qu’il s’agit d’une ruse pour clore l’enquête, c’est possible. Mais le disqualifié a tout de même passé le cap de l’expertise de deux organismes qualifiés : procureur et police.

Le procureur a peut être procédé par ruse. Ce qui ne l’est pas en tout cas, c’est le fait de l’ouverture de l’enquête préliminaire.
Salomone a terminé sa déposition du 22 juin, à la BRDE, en disant s’en remettre au jugement du procureur de la République, et accepter sa décision. Il était loisible à celui-ci de clore le dossier.
Les portes paroles du public l’avaient pesamment demandés dans leurs articles.

4)- Les fonctions du juge
Lorsque j’ai déposé la plainte acpc, j’ai donné les motifs suivants : « Association de malfaiteur - Pacte criminel contre le fonctionnement régulier des institutions subversion de l'Etat - Pacte de corruption - Entente illicite - Enrichissement frauduleux - Prise illégale d'intérêt - Corruption et immoralité d'un élu - Violation de la loi SRU »
L’enquête préliminaire n’a pas nécessairement à suivre ce chemin mais il suffirait de vérifier trois dates pour définir la réalité d’une éventuelle criminalité.

A- Le 4 avril 1997 : L’association

a1- Les faits
Le 4 avril 1997, M. Sarkozy, Maire de Neuilly, préside une réunion consacrée à la ZAC de l’Ile de la Jatte. Au cours de cette réunion, il paraphe un document appelé : « Additif au cahier des charges ». C’est ce document qui va casser les prix d’acquisition du droit à construire le troisième immeuble. C’est avec cette décision que le promoteur engrange les 775.000E, perdus pour les caisses de la mairie, qui vont permettre le transfert des 300.000E à la personne de M. Sarkozy.

a2- Le droit
Si la réunion a bien eu lieu, si le cahier existe, s’il a bien été paraphé, alors l’association de malfaiteurs et la prise illégal d’intérêts sont constitués.
C’est le début d’un pur et simple transfert de fonds publics.

B- Le 15 janvier 1998 : Le racket

b1- Les faits
Le 15 janvier 1998, M. Sarkozy enjoint à la promotrice Lasserre de payer des travaux de son appartement. Ces travaux sont indus par le promoteur. Il s’agit de « aménagements spécifiques » à la charge de l’acquéreur.
Pour faire passer son message, M. Sarkozy ne se contente pas de signer au titre de particulier, il signe sur papier à entête : Ancien Ministre, Député Maire de Neuilly sur Seine.

B2- Le droit
Si la lettre existe bien, si elle a bien été envoyée et reçue, si elle a entraîné le paiement de la facture mentionnée et des autres liées, il s’agit d’un racket.
M. Sarkozy se sert dans cette lettre alléguée de ses titres officiels pour contraindre une partenaire privée à payer à sa place une somme qu’il doit seul.
Cette lettre pose la question du consentement réel de la promotrice à toute cette équipée.
Le groupe Lasserre avait déjà bénéficié de larges remises aux frais de la Mairie. Comme tous les promoteurs de Neuilly. Le soutien de la ville à l’ensemble des promoteurs de la ZAC de l’Ile de la jatte à dépassé les 100M de francs.
Le Groupe avait-il besoin de participer à ce transfert de fond ?
En tout cas, la lettre du 15 janvier laisse apparaître que ces allé retours financiers n’allaient pas de soi pour la promotrice.

C- Le 6 novembre 2006 : l’enrichissement personnel

c1- Les faits
Le 6 novembre 2006, neuf ans après l’achat, M. Sarkozy revend l’appartement. Il réalise une plus value de 122%.

c2- Le droit
Cette vente, si elle a eu lieu, est la réalisation du bénéfice de la fraude. Elle reconduit la criminalité jusqu’en 2006.

Ces trois dates ne sont pas les seules constitutives de la fraude. Elles la certifient et l’encadrent.

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