jeudi, avril 13, 2006

Remerciements

Remerciements
La presse nous informe que la commission parlementaire sur Outreau n’a pas trouvé de "dysfonctionnement", mais une vacuité de l'ensemble du système. C'est la théorie du "mille feuille", ou du "gruyère", la faute à l'alignement des trous.
Bref, aucune responsabilité personnelle.
C'est tout ce que les élites officielles attendaient.
Le reste, la fameuse refonte du système, l'inénarrable réforme des structures, ils connaissent. Les choses reprennent donc leur cours.
Le journal cite M. Devedjan, député: "Le drame, c'est que dans l'affaire d'Outreau la procédure a été respectée. Sinon, ce serait tellement plus simple.".
1- Je rappelle que "la procédure a été respectée", depuis le départ de la préfecture des équipes de rafles, jusqu'à l'ouverture des portes extérieures des douches d'Auschwitz. Ce respect scrupuleux de "la procédure", ainsi que le respect scrupuleux des détenus tout au long du parcours, a été le mode de défense du directeur du camp. De même, "le respect de la procédure" a été l'argument du tribunal qui a dédouané la Sncf, en 2005, de toute implication dans le crime de génocide des juifs que cette entreprise à transporté.
Voilà dans quels reculs vous nous installés.
2- Il y a eu au moins un meurtre. Un des détenus a été assassiné en prison, pour le contraindre à y rester. Etiez vous obligés de dire que cela faire parti du respect de la procédure. Il a disparu dans quelle suite de trous?
3- Il y a eu l'affaire du sang contaminé, puis les 15.000 morts de la canicule, en même temps le rapport sur les 50.000 morts des hôpitaux psychiatriques durant la guerre, en août 2003. le jugement sur la Sncf. En 2004, l'obligation faites aux représentants des morts d'Oradour sur glane de s'excuser auprès des représentants des SS alsaciens. Maintenant les 26 ans de prison des innocents d'Outreau, et le mort.
Dans tous les cas, pour ces personnes faibles, vulnérables, sans défenses, les représentants de la justice, le l'assemblée nationale, du gouvernement, expliquent publiquement, que leur mort est plus que naturelle, elle est de droit pour les personnes officielles qui en ont pris la responsabilité.
Qui pourra s'étonner si ensuite un aventurier vient ramasser les débris de la République, de la démocratie?
Plus modestement, je dois mettre en cause des policiers, pour enlèvement, séquestration, torture, faux en écritures publiques, etc., et des magistrats pour faux en écritures publiques, pour soutenir les premiers. Je vous remercie de l'aide que vous m'apportez. Si je suis encore arrêté à l'heure du laitier, transporté et torturé, sur la base de faux, je saurais à qui je le dois.
Les victimes de la criminalité officielle, unanimes, vous disent : Merci.

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