mercredi, mars 08, 2006

Pratiques des statutaires et droit des administrés

Dans le journal Métro du 6 mars 2005, deux frères afghans, Sadar et Abdur, emprisonnés à tord à Guantanamo, et libéré à ce titre, témoignent.
Durant le voyage d'Afghanistant à Guantanamo, les gardiens américains disaient constamment:
"Keep your fucking hands on your fucking head" (mettez vos putains de mains sur votre putain de tête.".
Sadar ajoute: "Ils disaient tout le temps "fuck" (putain, enculé), dit-il scandalisé".
Ils décrivent ainsi la salle d'interrogatoire: "On est entièrement enchaîné, et exprès pour provoquer les musulmans, ils accrochent des images pornos aux murs. Parfois, ils font venir une femme nue et obligent ceux qui refusent de parler à avoir des relations sexuelles. La salle d'interrogatoire, c'est le lieu de tous les abus!".
Nous retenons donc que pour l'administration américaine, il est normal que ses administratifs emploient des vocabulaires injurieux et orduriers, sexuel; il est normal d'organiser des séances de pornographie à l'intention des détenus; il est normal d'organiser des ébas hétérosexuels, et sexuels, avec les détenus, et des personnes étrangères à la détention et à la garde des détenus.
Ceci est à raprocher d'un reportage sur la formation des CRS en France.
Au cours d'une séance de fin de journée, en salle d'apéritif, les jeunes recrues, en cercle autour de leur chef, chantent en coeur: "On va t'enculer, on va t'enculer, tu es un enculé, tu es un enculé.".
Bien sur la première pensée des victimes de ces agressions sadiques, sexelles et tortionnaires, personnelles, officielles est de les dénoncer.
Cela faisant, les victimes entrent dans le jeu des autorités, des syndicats, des collègues statutaires, qui entendent se protéger, et continuer leurs exactions, en organisant leur dénonciation et leur dénégation. Un collègue dément, un autre ment, un troisième dénonce.
Cela permet d'affirmer que l'insulte, la pornographie, l'activité sexuelle, sont interdites pour tout le monde, les collègues syndiqués autant que les détenus, les chiens d'administratifs.
Or, ce que ces exemples, et tous les témoignages impliquent au contraire, c'est que pour les collègues, l'insulte sexuelle, la pornographie, l'activité sexuelle libre, sont des actes professionnels normaux.
Ils le sont pour la race aryenne administrative, ils le sont pour les chiens d'administrés.

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