dimanche, mars 05, 2006

Ilan halimi: Flics et voyous

Ce qui est le plus significatif de l'action policière dans l'affaire Ilan Halimi, c'est que la police a tout fait pour laisser l'initiative de l'action aux criminels.
C'est la police criminel, la crim', qui s'occupe de l'affaire. Elle a donc des pouvoirs nationaux, globaux. Et pourtant elle va se comporter en commissariat local bis. Non seulement, l'enquête se heurte aux obstacles habituels des sabotages, fainéantises, incompétences, locales, comme du SDPJ du val de marne ou de la police criminel de bagneux, mais surtout la Crim' va amplifier le phénomène en le secondant, en couvrant toutes ces inerties volontaires, connues, routinière. La crim' laissera systématiquement les locaux s'embourber dans leurs passions bureaucratiques pour être sur qu'il ne se fera rien. Et effectivement, les retards parfaitement évitables, se sont accumulés.
Dès le début, deux portraits robos sont établis. L'un du chef de gang, Fofana, l'autre d'une aguicheuse, liée aux enlèvements. Leur diffusion aurait pu permettre la collection de renseignements, la mise en peur des complices voyant que l'affaire était suivie et prenait une tournure judiciaire.
il est singulier que l'arguement de justification des policiers soit un mensonge. Ils affirment qu'ils ne savaient pas si le portrait de la femme était celui d'une femme liée aux enlèvements, alors qu'ils l'ont établi dans ce cadre.
En fait, dès qu'il s'agit de personnes classées "peuples" les classés "cadres" ou "élites" dérobent systématiquement les instruments du pouvoir. Ils ne peuvent rien faire, ils sont impuissants, ils ne peuvent que subir les faits.
En l'espèce, c'est reconnaître que les voyous font partis des réseaux de cadres, et qu'on ne les gènent pas pour des races inférieurs, des juifs sans argents.
Au passage, les cadres mettent en place une guerre de race. A venir.
Le crime aurait pu être le seul fait des voyous. Il est aussi celui de la Crim'. Celle-ci a volontairement laissé aux premiers l'initiative de la décision.

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