lundi, avril 03, 2017

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Paris, le dimanche 2 avril 2017


ZHAI Jun
Ambassadeur extraordinaire et plénipotentiaire
de la République populaire de Chine
en République française
Courriel : chinaemb_fr@mfa.gov.cn


Monsieur l’ambassadeur,

J’ai l’honneur de vous adresser une copie du courrier que j’ai adressé à Monsieur le Ministre de l’Economie et des Finances et Monsieur le Ministre de la Justice.

C’est une réflexion sur la mort d’un citoyen chinois et les manifestations qui se succèdent à ce sujet.

Le journal Le Parisien a publié un document de la DGSI, service de renseignement, qui donne une signification positive et démocratique à l’intervention du gouvernement chinois dans les affaires de la France.

Comme je fais référence à celle-ci, je pense honnête de vous en faire part. En même temps cela répond à votre invitation à tous ceux qui visitent votre site « Votre engagement et votre soutien, cher visiteur, nous seront très précieux! ».

Cette réflexion circonstancielle entre dans une étude plus vaste qui concerne l’indemnisation. Elle vise à créer une indemnisation qui ne soit pas spoliatrice du Trésor public ou de la Trésorerie des entreprises éventuellement fautives ; comme Volkswagen aux Etats-Unis par exemple.


Cette qualité de l’indemnisation permettrait à l’Etat de détacher la réparation due aux victimes de l’action pénale dirigée par la justice.

Dans le cas de M. Liu, la confusion entre le pénal et l’indemnitaire bloque toute l’action de l’Etat et laisse la famille aux mains de ceux qui entendent se draper dans la revendication de justice pour exploiter la douleur d’une famille.

Le seul chemin qui permettrait à l’Etat de reprendre la main est justement d’isoler la douleur de la famille des protestations et de l’action judiciaire enquêtrice. C’est juridiquement impossible.

Cette paralysie de l’action de l’Etat livre l’ordre public à l’action de la Maffia chinoise citée par le document de la DGSI.

L’Etat et vous-mêmes êtes donc condamnés à assister impuissants à la manipulation  par la maffia de la douleur d’une famille et à l’expression de leurs interrogations par des honnêtes gens.

Il est rarissime qu’un Etat accepte de réfléchir sur lui-même à la demande d’un particulier ; comme vous devez le savoir. Par conséquent rien ne se fera.

Il est fort à craindre que votre intervention ne puisse pas suppléer à la neutralisation de l’Etat français par ses propres mécanismes de fonctionnement.

En vous remerciant pour votre attention,

Je vous prie d’agréer, Monsieur l’Ambassadeur, l’assurance de mes salutations distinguées,


Marc SALOMONE






Marc Salomone, 122bis boulevard Davout, 75020
09.81.15.19.64 / 06.28.22.88.96 / Télécopie: 01.76.24.7721
marcsalomone@sfr.fr

Paris, le samedi 1er avril 2017

Objet : Paris, maffia chinoise, Pékin, indemnisation

En copie à :
Président de la République
Premier Ministre
Présidents du Parlement
Présidents des Groupes parlementaires
Premier Président de la Cour d’Appel
Procureur général
Bâtonnier
Mme Simonnot, journaliste


Monsieur le Ministre de l’Economie et des Finances
Monsieur le Ministre de la Justice

Les manifestations et les troubles qui suivent la mort de M. Liu Shaoyo, un résident chinois à Paris, amènent au constat que l’Etat ne dispose pas d’une méthode adéquate lui permettant d’organiser la dissociation publique de la douleur de la famille, de l’enquête pénale quant à la proportionnalité de l’action policière, de l’exploitation publique de cette douleur.

Une fois de plus, la justice pénale est dans la situation d’avoir à gérer cette indissociation de la douleur, de la détermination éventuelle d’une faute, de l’ordre public.

Ce ‘tout en un’ ne peut plus maitriser une situation éruptive lorsque les soutiens civils des victimes, les exploitants de leurs douleurs, ne sont plus des individus ou des collectivités sans relais sociaux et politiques, mais qu’ils sont des forces communautaires qui tirent leur importance politique de cette célébration du Martyr.
Il est constant que la demande de justice des protestataires soit l’exploitation de la douleur des familles dans la seule visée d’obtenir la condamnation des agents des forces de l’ordre pour contraindre l’Etat à céder le pas aux représentants maffieux communautaires.

En l’espèce, le Parisien rend public un rapport de la DGSI qui fait état de l’utilisation des faits par les réseaux maffieux chinois en France pour prendre le contrôle du « marché de la sécurité » de la population chinoise du 19ème ardt et de la banlieue nord.

Ce serait la raison pour laquelle l’Etat chinois est intervenu directement dans le débat ; afin d’éviter la réussite de cette entreprise. Cette intervention ouvre la réflexion publique sur le contenu réel de l’idéologie de la douleur et de son exploitation.

L’Etat français est désarmé face à une exploitation des faits reposant sur cette confusion du partage de la douleur et des visées politiques des protestataires car cette confusion est aussi sa pratique judiciaire et administrative.

Le levier décisif de la séparation des questions judiciaires dissemblables (victimes, pénal, ordre public) est l’indemnisation des victimes.

Or, celle-ci est obsolète ; autant dans sa place procédurale que dans sa fonction symbolique :
a- L’imbroglio des circuits indemnitaires et pénaux permettant de renvoyer l’attente du public aux calendes grecques paralyse l’action des représentants des Pouvoirs publics.
b- L’indemnité ridicule comme solde de tout compte pour les survivants du parcours judiciaire est devenue un obstacle à la maitrise juridique de l’ordre public.

Les seuls qui s’y retrouvent désormais sont les maffieux qui ont appris à gérer ces confusions et à les conduire à leur profit et aux tords des forces de l’ordre.



Toutes les affaires dans lesquelles des policiers et des gendarmes sont mis en accusation, directement ou indirectement, nous racontent la même histoire que celle dont le gouvernement chinois s’offusque publiquement ; celle d’un transfert de pouvoir des Pouvoirs publics aux maffieux communautaires.

Dans l’émission 28mn, Arte, du 31.03.17, le chroniqueur Claude Askolovitch saluait ces manifestations chinoises comme l’ultime étape vers l’unité des africains, maghrébins, juifs, musulmans, asiatiques, face au colonialisme criminel et discriminateur de l’Etat français et au racisme congénital de son  peuple.

Sous le couvert des cris déchirants de mères éplorées ou de jeunes candides, la solution que mettent en place les exploitants de cette douleur est la multiplicité communautaire des Pouvoirs ; la libanisation de la France.

A ce titre, M. Plenel, Directeur de Médiapart, milite pour la suppression du principe de l’indivisibilité de l’Etat.

La question n’est pas tant de savoir si le gouvernement va continuer de gouverner mais s’il va continuer de gouverner seul.

Si l’Etat s’accroche à son système d’action antédiluvien, M. le préfet devra prochainement partager son fauteuil.

Une réforme de l’indemnisation ne résoudrait pas les questions judiciaires. Elle permettrait d’en finir avec la confusion et de traiter séparément des questions distinctes.

Son expérimentation devient urgente.

En vous remerciant pour votre attention et dans l’attente de vous lire,

Je vous prie d’agréer, Monsieur le Ministre de l’Economie et des Finances, Monsieur le Ministre de la Justice, l’assurance de mes salutations distinguées,


Marc SALOMONE

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