vendredi, octobre 07, 2016

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Paris, le vendredi 7 octobre 2016
N. réf. : Lettre du 11 septembre 2016

Copie à :
Président de la République
Premier Ministre
Président de l’assemblée nationale
Présidents des groupes parlementaires de gauche
Dominique Simonnot, journaliste


Pour : Pierre LAURENT, sénateur communiste.


M. le Sénateur

1- Introduction
Je vous écoute à l’émission de Pierre Bourdin.

Vous mettez implicitement en accusation deux catégories de collectivités politiques :
1- Les partis et groupements qui ne se rallieraient pas à votre projet de candidature unique excluant le Président de la République,
2- Les électeurs qui seraient incapables de voter :
a- soit pour la candidature unique que vous réussiriez à mettre en place,
b- soit pour la candidature du PCF qui deviendrait le porte-drapeau de la gauche.

Ces arguties élaborées pour masquer vos responsabilités sont injurieuses pour les électeurs et elles reposent sur des calculs dont M. Bourdin souligne qu’ils sont des chimères.


2)- La gauche contestataire
Je passe sur les loufoques et j’en viens aux trois seules candidatures de la gauche alternative qui se remarqueront dans le débat.
Celles de MM Mélenchon, Montebourg, Macron.
1- M. Mélenchon ne veut entendre parler de personne d’autre que lui-même. Il a perdu une élection législative partielle pour l’infatuation de sa personne.
Il fera un bon score protestataire. Il prendra ainsi un pourcentage de voix au candidat de la gauche rassemblée capable d’accéder au second tour.
2- M. Montebourg en est resté au stade de l’individualité pleine de talents et de qualités qui rêve en fait de prendre la place de M. Lecanuet.
Je rappelle à toutes fins utiles qu’il est pour la vente des HLM.
3- M. Macron se retrouve dans la même problématique que ces deux personnes qu’il veut surement à tout prix éviter de croiser et qui ne veulent certainement pas le citer.

Aucun de ces candidats n’est capable de se poser en Chef de l’Etat. Ce qui est le métier du Président de la République.

3)- L’analyse sociopolitique
1- La contestation
Contrairement à vos élucubrations, il n’y a pas aujourd’hui en France une majorité électorale pour une politique dite de radicalisme de gauche.

La loi El Khomri a montré :
a- la division des salariés,
b- la stabilité du camp salarié des partisans des réformes favorables aux patrons pour faire repartir l’économie.
c- l’incapacité du camp contestataire à conduire un mouvement de protestation sociale dans des conditions difficiles.
d- Une telle pénétration de la CGT par des forces étrangères au mouvement ouvrier que celle-ci n’est plus apte à faire face à ses responsabilités. Et ça ne va pas aller en s’améliorant.

2- Le rapport à la politique
Tout ce que propose la gauche contestataire est un catalogue de modifications, de changements, de réformes, qui l’enferment dans une fonction de syndicalisme politique et non d’exercice du Pouvoir politique.
Lorsque vous dites à M. Bourdin que « les gens » définissent la « politique » comme « un moyen de se protéger », vous vous présentez vous-même comme un syndicaliste politique. Ce qui dans le débat politique est toujours une tare.

Les électeurs ne sont pas idiots, ils savent bien que le programme de la CGT du Congrès d’Amiens, en 1905, si sympathique soit il, ne fait pas un programme de gouvernement, c'est-à-dire de direction de l’Etat.

4)- Le PCF
Quelle peut être la fonction du PCF ? Vous pouvez être le parti du rassemblement de la gauche et de la victoire de la gauche rassemblée.

Si vous ne l’êtes pas à cette occasion, vous ne le pourrez plus car vous serez balayés. C’est d’ailleurs ce qu’un certain nombre de dirigeants du Parti communistes cherchent. Ils sont là pour ça.

Ce rôle de participant majeur à la victoire d’une gauche de rassemblement suppose que vous cessiez de vous payer de mots, de vous aveugler par la phraséologie gauchiste, de vous enfoncer dans le vocabulaire infantile et sclérosant de la « trahison ».

Il faut juste le courage de cesser de dire des bêtises.

La vérité qui suinte de vos déclarations et de celles de vos camarades est que les dirigeants communistes sont des lâches qui cèdent à l’imbécilité.

5)- La gauche rassemblée
La gauche dispose de deux personnes, pas trois, en mesure d’être reconnues par les français comme des Hommes d’Etat capables d’en être le Chef et de présider la République.

Ce sont MM Hollande et Valls et c’est avec eux qu’il faut discuter les convergences et divergences qu’entraine le rassemblement de la gauche.

J’ai suggéré quelques points de discussions :
1- La liberté de pensée et d’expression.
2- La Sécurité sociale.
3- La précision des attributions du Chef de l’Etat et du Chef du gouvernement.
4- L’examen de ce qui sera l’affirmation de la politique gouvernementale et ce qui est l’affaire du débat social et politique. Lequel peut être contradictoire.

J’ai ajouté :
a- C’est la seule façon de constituer une majorité de gauche qui assurera aussi la présence d’un Groupe parlementaire communiste nécessaire à la continuation de programme social de la Libération.
b- A ce moment là, vous pouvez dire que vous assurez la présence du Peuple dans toutes les circonstances politiques des activités publiques.
d- Le reste est une irresponsabilité politique, une escroquerie morale, une ignominie sociale.

Vous dites vous-mêmes que la droite va détruire le pacte social installé à la Libération et vous faites le tri parmi les forces de gauche.

Quel est le crétin qui a le premier affirmé que la « VIème République », la Refonte de la gauche, la Réorganisation de l’Europe, etc., pouvaient être l’enjeu de l’élection présidentielle ?

L’enjeu a été très bien défini par M. Hollande. C’est l’affrontement de la démocratie et de l’autoritarisme.

Les communistes n’ont-ils rien à dire sur la Démocratie ? Rien à faire avec ses partisans ?

En vous remerciant pour votre attention.

Je vous prie d’agréer, M. le Sénateur, l’assurance de mes salutations distinguées,


Marc SALOMONE

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