dimanche, juin 12, 2016

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Paris, le dimanche 12 juin 2016


A l’attention de M. le Président de la République

En copie :
Premier Ministre
Président du Sénat
Président de l’Assemblée nationale
Présidents des groupes parlementaires
Bâtonnier de Paris
M° Joxe
Simonnot, journaliste


Objet : Contribution à la victoire de M. Hollande en 2017


Première partie : Présentation, p.1-p. 3
Deuxième partie : La logique de la campagne, p.3-p. 7
Troisième partie : La démocratie, p. 7-p.15
Conclusion : p. 16


Monsieur le Président,

Première partie : Présentation

1)- Préambule
J’ai besoin d’un Président de gauche, comme plus de la moitié de la population française. Ce ne peut être que vous.

Fort de la reprise économique et de la baisse du chômage, vous pourriez vaincre à nouveau.

La réflexion qui suit est donc une contribution à votre réélection. J’y examine les conditions de votre victoire en 2017.

Je réfléchis ici à la logique des candidatures pour l’élection présidentielle de 2017.

2)- La concurrence à gauche
La gauche dite radicale, ou contestataire, ou révolutionnaire, etc. s’est déjà mise hors d’état de vaincre.
M. Mélenchon pourrait même arriver devant M. Hollande au premier tour. Il n’arrivera jamais devant le candidat de la droite.
La finale sera perdue pour la gauche.
Ça ne gêne pas M. Mélenchon ni cette gauche dite radicale parceque :
a- Le combat pour la VIème République leur donne la possibilité de remettre les compteurs de l’histoire à zéro.
b- Ils combattent à nouveau pour gagner dans l’avenir. Ils sont dans l’éternité.
c- Un certain nombre de ces groupements politiques n’ont pas pour raison d’être la démocratie ni le bien du peuple.

3)- Les éléments de la victoire

1- Les éléments premiers
Votre politique gouvernementale, réelle, est ce qu’elle est, je n’ai pas accès à sa formulation. C’est à vous de la communiquer.

Cependant des critères de réussite s’imposent d’eux-mêmes. La victoire ne vient pas d’évidence, il faut vous en donner les moyens.

Pour l’instant, vos électeurs ne savent même pas si vous voulez vraiment gagner ces élections. Comme lors de la candidature de M. Jospin, en 2002.

Le candidat de la gauche en 2017 doit vouloir gagner et ses électeurs doivent savoir qu’il veut gagner avec eux, qu’ils ne sont pas haïs, méprisés, ostracisés, par lui ; selon la doctrine de l’association Terra nova.

Vous dites «Si je ne suis pas reconduit, c'est la droite ou l'extrême droite qui arrivera au pouvoir».

C’est exact, mais l’histoire électorale montre que ça ne suffit pas pour gagner une élection.

Aux dernières élections régionales d’Ile-de-France, c’était M. Bartolone, candidat de la gauche, ou Mme Pécresse, candidate de la droite. Ce fut celle-ci. Et ce n’est pas amusant du tout pour les classes populaires.

Pour passer le cap du premier tour en étant « une gauche », la candidature Hollande doit en premier lieu :
a- Tirer les conséquences des enjeux définis par lui-même par cette formule ;
b- dire les axes réels de sa politique ;
Les français ne veulent pas connaitre votre liste de promesses. Ils veulent connaitre votre combat. Ce en quoi vous croyez et que vous vous engagez à tenir dans la continuité de vos réussites présentes.
c- dire son rapport au modèle social français ;
Est-ce que les soins seront remboursés, les retraites payées, les allocations versées, les universités accessibles et efficaces, les HLM maintenus, etc.

2- Les éléments seconds
Chacun devine que ce ne sera pas suffisant pour être à la hauteur des enjeux définis par le Président et donc de l’urgence de vaincre.

Il faut d’abord examiner ce qui fait fonctionner cette campagne électorale et les lieux où vous pouvez vous placer sans que vos concurrents ne puissent y venir.

Deuxième partie : La logique de la campagne

Vos concurrents de droite et de gauche fondent leurs campagnes respectives sur quatre piliers idéologiques communs :
a- L’identification
b- Les camps politiques
c- Les corporatismes
d- L’affrontement

4)- L’identification
L’identification du programme du candidat au programme personnel de chaque électeur.

Le candidat doit donner à chaque fraction de la population, et il y en a des dizaines qui se recoupent, le sentiment que ses intérêts les plus étroits, seront pris en comptes et satisfaits et que l’élu est entièrement dévoué au succès de ces intérêts.

Lorsqu’elle est utilisée au-delà du dialogue de terrain avec les électeurs, cette logique de l’identification des aspirations personnelles à la politique gouvernementale conduit inévitablement à créer une double rupture :

1- Celle du gouvernement avec les opposants frontaux à sa politique. Ils deviennent des exclus de l’action de l’Etat.
a- la droite promet qu’elle écrasera les syndicats.
b- la gauche contestataire promet qu’elle détruira la Vème République.

2- Celle du gouvernement avec les inévitables déçus de son action. Puisque chaque électeur a cru que la politique du gouvernement serait la sienne.
a- M. Sarkozy ne cesse de payer ce type de déception des électeurs de droite quant à l’application de son programme de 2007.
b- M. Mélenchon fonde sa campagne électorale sur le hiatus du programme de M. Hollande de 2012 et de sa politique de 2015.

5)- Les camps politiques
Les candidats annoncés assignent les français à des camps politiques.

On pourrait parler d’un dépeçage politique de la population française selon les lignes de fractures et de recomposition de sa sociologie politique. Toutes les strates sociales sont occupées et verrouillées par des emprises politiques.

Le patronat est capté par le poujadisme de la droite, les bacs+5 par l’écologisme de Mme Duflot ou de M Hulot, la contestation sociale par la gauche Mélanchoniste, les préoccupations migratoires et européennes par le Front National.

L’affaire Benzema indique que les petits derniers de la politique française, anciennement appelés « Immigrés », aujourd’hui nommés « Diversité », s’invitent déjà dans la danse et comptent bien participer à la conduite du bal.

Cette logique de l’accaparement social ne réussit qu’à produire des camps dont les antagonismes artificiels prouvent la pureté.

C’est pourquoi, la seule action prévue par ces concurrents est d’en découdre.

Le seul succès que la logique des camps puisse permettre de remporter est l’organisation de la France, sociale, économique, idéologique, en camps retranchés.

Verdun dans les rues de Paris ?

Pourquoi pas d’ailleurs puisque l’universitaire Veil propose d’y installer aussi le conflit israélo-palestinien ; et tant qu’à faire de l’y résoudre.

Avis aux amateurs.



6)- Les corporatismes
Les intérêts sociaux enfermés dans cette logique de camps politiques ne peuvent s’exprimer que dans des formulations corporatistes, patronales ou salariales.

Aucun parti n’arrive à dépasser la formulation corporatiste des intérêts sociaux qu’il prétend représenter et qu’il présente comme l’incarnation de la France.

Ainsi :
1- La droite ne parvient pas à sortir de la revanche sur le gouvernement du Général de Gaulle de la Libération.
2- La gauche contestataire veut une VIème République qui permettrait à la myriade de sous-castes bacs+5 d’exister politiquement, de bavarder dans une Nuit debout institutionnalisée et indéfiniment renouvelée.

7)- L’affrontement
L’organisation de l’action de l’Etat est conçue comme un affrontement avec le camp social adverse.

La nouveauté de cette campagne est la certitude qui se répand chez tous les candidats que le but de la victoire est de recevoir des électeurs le mandat d’affronter l’autre partie de la population.

Ainsi pour la droite, la gestion par « Ordonnances » sert à définir des populations ennemies, les attaquer, les vaincre. C’est une redite, pour l’instant civile, de la politique versaillaise.

La gauche contestataire produit un discours similaire même s’il est exprimé plus idéologiquement vu son exclusion de fait de la possibilité d’arriver au pouvoir.

La revendication d’un changement de République comme fait premier de toute action indique que pour les partisans de ces idées les institutions en place sont uniquement nuisibles.

Il est également caractéristique que Clémentine Autain, une dirigeante de la mouvance du Front de gauche, soit présentée comme une « marraine » politique du « Parti des Indigènes de la République » (PIR), lequel a érigé la haine des « blancs » au rang de programme. Ce parti avec lequel Europe écologie les Verts est colloques ainsi que le Parti communiste qui l’invite à la Fête de l’Humanité.

Mme Autain sert ainsi de passerelle entre le mouvement conquérant musulman et racialiste que représente ce parti et la gauche française qu’il vomit.

Ajoutons-y une nouvelle idéologie de masse, celle de la peur. Les attentats politiques musulmans de 2015 ont tracé le sillon de la peur parmi les français et contribué à la formation de la pensée publique et administrative des réseaux de cadres français.

Tous ces courants politiques, de gauche et de droite, fonctionnent en fait sur le modèle primitif de la purge ou de la saignée. Leurs programmes électoraux n’en sont que le coloriage.

Les faits montrent que dans les sociétés dites complexes comme les nôtres, ça ne fonctionne pas ; du moins pas dans l’intérêt général.

8)- Le désordre comme règle à venir
Les candidats veulent faire croire que le désordre constaté aujourd’hui serait de la seule responsabilité du gouvernement en place et qu’avec eux un ordre stable sera installé.

A- La droite
Les faits contredisent cette logorrhée.
1- La droite annonce une politique d’une brutalité inouïe envers les classes populaires. Cette politique ne sera même pas amortie par la légitimité des débats du parlement puisqu’il s’agit de disqualifier celui-ci en gouvernant par Ordonnances.
2- De plus, la nouveauté est que l’affrontement social n’est pas l’effet collatéral d’une politique nationale. Il est la visée principale de la politique partisane.
3- L’ennemi ce n’est pas la conjoncture et ce qu’elle impose. L’ennemi c’est le camp d’en face.

Donc, ce sera le désordre et la droite le sait, le veut, le provoque.

B- La gauche
La gauche annonce une multiplicité de politiques de ruptures, de radicalités, de subversions « anticoloniales » par exemple.

On a pu parler de « brutalités policières ».

Simultanément, les policiers se retrouvent réellement attaqués :
a- dans la rue ;
b- devant les tribunaux.

Les attaques contre les représentants de l’Etat tendent à imposer une égalité entre les administrations de l’Etat et certaines formes administratives civiles.

La gauche radicale commence à avoir un passif conséquent en matière de respect des principes démocratiques et de capacité à contrôler les évolutions et les infiltrations, maffieuses, factieuses, obscurantiste, de ses organisations.

Certains groupes de type « antifascistes » sont de purs et simples groupements de subversions fascistes au service de puissances étrangères. Ces groupes sont juridiquement responsables de la mort de l’étudiant Clément Méric.

Donc, ce sera aussi le désordre par la gauche ou ce qui s’y assimile pour l’instant.  

C- Bilan
La distinction entre la droite et la gauche ne peut donc nullement se faire sur l’opposition d’une droite rigoriste et d’une gauche laxiste.

Le chaos est le surgissement de mouvements sociaux imprévisibles de toutes natures en même temps.

Après 2017, tous les gouvernements vont faire face aux troubles, aux désordres, voire au chaos, comme mode d’expression ordinaire de la vie publique.

Troisième partie : La démocratie

9)- Force et faiblesse de l’opposition
Les candidats d’opposition, de droite et de gauche, gagnent du terrain parceque chaque candidat, à sa manière, se coule parfaitement dans le moule de la guerre des camps, de l’identification du candidat à ses électeurs, de la promesse de faire taire ses contradicteurs.

Ce qui fait la force de ces candidats fait aussi leur faiblesse.
Ils sont enfermés dans une pluralité de tromperies :
a- le corporatisme est antinomique d’une activité gouvernementale dans un contexte de mondialisation ;
b- l’identification du programme du candidat à celui de chaque électeur prépare les innombrables procès en trahisons et, désormais, les troubles qui s’en suivront.
c- l’assignation des français à des camps, antagoniques par fonction, et dont la seule production ne peut être que des champs de ruines.
d- l’obscurantisme de l’affrontement présenté comme une nécessité et en fait conçu comme une purification.

Le seul fait de démonter publiquement ces mécaniques de l’action des concurrents peut conduire à les disqualifier ou à ébranler la confiance que leur portent les électeurs sondagiers.

10)- La question démocratique
Vos contradicteurs fondent tous leur politique sur ces quatre piliers : corporatisme, identification, camp, affrontement.

Au prétexte de rigueur économique, d’application du programme, d’exigences de l’utopie, ils organisent le silence sur la question politique qu’ils créent et qui est celle du maintien des libertés publiques et individuelles, des libertés syndicales et politiques, citoyennes.

Une des questions politiques majeures du prochain quinquennat sera le maintien ou non de la France parmi les Etats démocratiques. Ce que les universitaires appelaient dans les années 90 : les « grandes démocraties ».

1- La droite
En faisant de la destruction du Programme de la Résistance l’axe de son programme, la droite va bien au delà d’une politique de rigueur économique et prend une option sur la référence à la dictature Vichyste à propos de laquelle elle devra s’expliquer.

MM Fillon, Juppé, Sarkozy, sont des spécialistes des solutions radicales, rédemptrices, purificatrices, résurrectionnelles.

En 2011, ils ont violé une résolution de l’ONU et provoqué illégalement le renversement, en Libye, du Président Kadhafi, son assassinat, la désintégration de l’Etat au profit du tribalisme religieux, le chaos qui s’en est suivi, les migrants et Daesh à nos portes.

En 2015, le Commandant suprême de l’Otan, en 2016, le Président des Etats-Unis, ont dénoncé la France comme étant la seule responsable de ce crime désastreux qui par sa bêtise, son irresponsabilité et ses conséquences, marquera l’histoire.

Pour mesurer la résurrection économique, politique, morale, qu’ils nous promettent il suffit de traverser la Méditerranée ; elle s’y expose.

2- La gauche radicale
La gauche radicale renonce à faire partie d’une majorité présidentielle et organise la défaite du candidat de centre gauche au moment où la droite se donne comme unique programme de détruire le consensus de la Libération.
Il y a une conjonction aussi curieuse que manifeste entre le radicalisme de gauche et le radicalisme de droite pour jouer avec la division nationale et le chaos comme source de résurrection, de rédemption, de purification.

Le Canard Enchainé nous append que l’Etat commence à étudier sérieusement les rapports des élus d’Ile de France avec la nébuleuses islamiste. Le centre et la droite ont des responsabilités avérées, même éventuellement involontaires, dans la constitution des logistiques jihadistes.

Tout se passe comme si ce qu’Adam Smith appelle en économie « la main invisible du marché » distribuait là aussi les rôles pour recréer ce que Charles Maurras a nommé quant à lui « la divine surprise ».

3- La diversité
Je n’évoque pas ici les questions musulmanes à des fins d’interrogations policières.
a- les groupements politiques musulmans sont dors et déjà devenus une force politique, un parti, qui va peser directement, publiquement, officiellement, dans la campagne électorale de la présidentielle et des législatives de 2017.
b- en 2015, Mme Pécresse a dû son élection à la Présidence de la Région Ile-de-France en partie à son allégeance publique au circuit des Mosquées. Et cela se paie.

5- Le lègue du passé
Comme l’a dit Pierre Mauroy à Lionel Jospin en 2002 : « ouvrier, ce n’est pas un gros mot ». Il proposait juste aux Ministres de discuter avec des ouvriers français et sans casiers judiciaires.

La réponse fut Terra nova ; le dressage des réseaux de cadres à la haine des français et de la France.

L’hebdomadaire Le Point explique que lorsqu’une personne de la diversité veut des crédits pour ouvrir une entreprise, elle va voir son député et les obtient.

Un français pauvre (sans avocat) qui sollicite son député, puis son sénateur, socialistes, pour des fautes policières, a droit à l’écoute agacée de l’attaché parlementaire et à la conclusion : « J’ai déjeuné hier midi avec M. le Commissaire de police. C’est un homme très bien. Il ne ferait surement pas des choses pareilles. Vous mentez. Reprenez votre dossier et sortez. ».




11)- La justice
Il n’y a pas de démocratie solide sans justice qui fonctionne.

Pour imaginer l’état de la justice, il suffit d’évoquer à la volée des faits dont le seul lien entre eux est l’incapacité des magistrats.
1- Le parquet fait appel d’un jugement de la Cour d’assises acquittant un policier ayant tué un voyou, violent, multirécidiviste, évadé, armé, refusant d’obtempérer.
2- Le parquet donne suite à une plainte déposée contre la Brigade de sécurité de quartier (BSQ) par des mineurs, représentants les dealers du quartier, et embrigadés dans cette aventure judiciaire par une association américaine.
3- les magistrats pratiquent l’omerta à l’égard d’une dénonciation visant le viol et la prostitution d’une députée par le Chef de l’Etat au moment des faits, tous deux dans l’exercice de leurs fonctions.
Alors que les mêmes magistrats pratiquent les plaintes et mises en examen quand il s’agit de règlement de comptes à l’égard du même.
4- Le parquet bloque une enquête judiciaire qu’il a lui-même ordonnée visant à faire la lumière sur la spoliation présumée des handicapés de leur budget par la Mairie de Paris.
5- Le parquet bloque l’étude du pacte de corruption présumé du Directeur de Cabinet de la Mairesse de Paris.
6- Le parquet bloque l’étude d’un détournement de fonds publics par abus de pouvoir et la distorsion de carrière imposée à un fonctionnaire par la femme du Ministre des affaires étrangères au moment des faits.
7- Le parquet est incapable d’examiner le tord fait par l’Etat à quatre frères saisis à leur naissance par la Dass et rendus à la famille juste avant leurs 18 ans : illettrés, sans formation, sans diplôme. Pour l’un : formé, sous la responsabilité du foyer de la Dass, à la drogue et à la délinquance.
8- Les handicapés
30% des détenus sont des handicapés mentaux à leur entrée. Les handicapés mentaux sont les lieux de négociations entre les voyous accrédités par l’Etat pour disposer d’une autorité sociale et les agents de l’Etat.

Comme pour les enfants de la Dass, les magistrats sont les protecteurs des handicapés. Au lieu de ça, ils en garantissent l’asservissement.

La criminalisation de la folie est un crime relevant de la jurisprudence de Nuremberg.

12)- La différence
La spécificité commune à ces candidats est qu’ils veulent interdire l’expression de l’opinion du camp d’en face, des opinions divergentes d’abord et ensuite simplement dissonantes.
Votre différence est inscrite dans cette unité de censure qui lie les différents candidats déclarés.

Vous n’avez pas à demander aux français d’être d’accord avec vous ; puisque vous voyez bien qu’ils ne le seront jamais.

Et c’est justement ce que vous devez leur garantir : le droit d’être « contre » et de le dire.

Vous pouvez ainsi préciser qu’il n’est nul besoin d’être d’accord avec vous pour voter pour vous.

13)- Le message
Les oppositions de gauche et du centre gauche peuvent concevoir de ne pas se reconnaitre dans une politique qui serait de toute façon mise en œuvre en pire par les équipes adverses.

Dans une période de mouvement, ils peuvent comprendre que le gouvernement soit en contradiction avec toutes les forces contradictoires qui l’ont élu.

Par contre, ils ne peuvent pas imaginer de ne pas pouvoir donner leur avis publiquement par les moyens que leur reconnait la loi.

Il faudrait établir le contrat selon lequel : Le gouvernement gouverne et les français mènent leurs combats multiples.

Vous-même et M. le Premier Ministre êtes servis en travaux pratiques.

Le seul moyen de garantir aux français à la fois l’autorité de l’action gouvernementale et leurs propres capacités sociales et politiques est précisément d’établir avec eux un dialogue fondé sur un contrat organisant cette dualité.

Si vous parvenez à faire passer ce message, vous pouvez faire comprendre à vos électeurs potentiels qu’ils ne retrouveront pas leurs politiques personnelles dans la vôtre mais qu’ils pourront le faire savoir, participer à son évolution, préparer la relève.

A ce moment là vos électeurs potentiels pourront entendre votre formule «Si je ne suis pas reconduit, c'est la droite ou l'extrême droite qui arrivera au pouvoir».

Vos concurrents devront alors s’expliquer sur leurs prétentions à fusionner les responsabilités générales du gouvernement avec les préoccupations singulières des particuliers.
La droite serait mise face à son poujadisme et à sa passion hystérique pour l’affrontement.

La gauche radicale ne veut que vous nuire. Elle ne peut ni vaincre, ni prospérer.

Si vous garantissez à son électorat qu’il pourra « contester », examiner ses droits légitimes, il examinera s’il vaut la peine de donner le pouvoir à une droite arrogante et brutale au seul motif d’exprimer des idées absolument radicales mais sans issues.

Le centre gauche sera intéressé par une gouvernance qui évite d’inscrire l’affrontement dans le logiciel de l’Etat.

C’est tout ce que demande votre électorat potentiel.

14)- Les réformes constitutionnelles

1- La lecture de la Constitution
Vos concurrents promettent de ne faire qu’un mandat voire de le consacrer à la destruction de la fonction.

Cela est aussi l’indice que l’évolution présidentialiste, due parait-il au passage du septennat au quinquennat, ne convient pas aux français.

Pour répondre au débotté à la question ainsi posée, il vous suffirait de donner une interprétation autorisée de la Constitution.

C’est le précédent créé par le Président Sarkozy lorsqu’il a appelé le Premier Ministre : « mon collaborateur » et qu’il a organisé illégalement le contrôle des Ministres par des émissaires présidentiels.

Usant de cette jurisprudence, vous pourriez donner une lecture légale et démocratique de la Constitution.

2- Les articles concernés

A- Président de la République
ARTICLE 9 : Le Président de la République préside le conseil des ministres.
ARTICLE 13 : Le Président de la République signe les ordonnances et les décrets délibérés en conseil des ministres.



B- Le Premier Ministre
a- ARTICLE 20 : Le Gouvernement détermine et conduit la politique de la nation.
b- ARTICLE 21 : Le Premier ministre dirige l'action du Gouvernement

3- Le commentaire
M. Pompidou disait que la Constitution de la Vème République a la solidité des Corniauds.

a- Pourquoi ne pas reconnaitre au Premier Ministre la fonction de « déterminer et conduire la politique de la nation » et rappeler les compétences du Président ?

b- Le fait de Présider le Conseil des Ministres interdit-il au Premier Ministre de le préparer par des Conseils ad hoc en son Hôtel ? C’est déjà la pratique.

c- Cette préparation de plein droit du Conseil des Ministres par le Premier Ministre met en avant les compétences du Président définies à l’art. 13.

d- Les garde-fous de la Vème République concernant la stabilité du gouvernement seraient respectés ainsi que la volonté des français que le Pouvoir ne soit pas le fait du Prince.

4- L’autorité judiciaire

a- Les femmes
Le 31 aout 2015, le Conseil Supérieur de la Magistrature a écarté des nominations aux postes de Premiers Présidents les candidatures de femmes.

On peut y voir un « accommodement raisonnable » avec la « charia » à la suite des massacres de Charlie Hebdo et Casher. Un effet de la peur.

Il devient impératif d’inscrire dans le fonctionnement régulier des nominations qu’elles doivent être à parité des sexes.

L’art.64 doit porter que les nominations sont à parité des sexes. Une loi organique peut prévoir les impossibilités techniques.

b- Les avocats
Vu les carences historiques de la France et les atteintes aux libertés rendus possibles par les modalités de lutte contre le terrorisme :
L’art. 66 doit comporter un alinéa 3 :
Les avocats sont présents activement lors de toutes les décisions judiciaires.
Ainsi, ils ne seront plus les passagers clandestins de la justice française.
5- Vous obligeriez vos concurrents à discuter selon vos règles et donc selon votre parole.

15)- La concurrence
Les commentateurs politiques répètent en boucle que des personnes de l’entourage du Président ne croient plus à sa réélection.

M. Hollande ne pourrait affronter le concurrent désigné par la Primaire de la droite.

De qui et de quoi parle-t-on ?

1- M. Juppé
a- L’âge
Il aura 71 ans en 2017.
Il veut être élu pour 5 ans : 76 ans.
Grâce à lui, les 190 députés ayant plus de 65 ans en 2017 pourront faire valider leur candidature par leurs partis.
Un sénateur pourra continuer de dire benoitement : « J’ai été élu pour la première fois le 10 mai 81 ». Fermez le ban.
Le cacochyme de 81 ans pourra se représenter si sa bouillotte fonctionne bien.
Les postes de direction des grandes administrations publiques peuvent être squattées par des plus de 70 ans :
En 2016 :
a- M. Jean-Louis Debré, 72 ans, quitte la Présidence du Conseil Constitutionnel le 5 mars 2016.
Le 5 mars 2016, il devient Président du Conseil supérieur des Archives.
b- M. Laurent Fabius, 70 ans, quitte le Ministère des Affaires étrangères le11 février 2016.
Le 8 mars 2016, il devient Président du Conseil Constitutionnel, pour 9 ans.
c- M. Huchon, 70 ans, quitte la Présidence du Conseil régional d’Ile de France, le 13 décembre 2015.
En janvier 2016, il est nommé « chargé de mission d’une mission de conseil pour relancer l’attractivité touristique de la France », jusqu’en juillet 2016, et reconduit à perpétuité.

Comment s’étonner que les jeunes quittent massivement le pays ? Même si ce n’est pas la seule cause, la gérontocratie à la française en est une majeure.

b- Les capacités
ba- Il a été incapable de tenir tête au Maire de Paris Chirac lorsque celui-ci l’a entrainé dans la délinquance.
bb- Il a été incapable de tenir tête à l’aventurier BH Lévy lorsque celui-ci s’est coalisé avec le Président Sarkozy pour violer la résolution de l’ONU et renverser Kadhafi.

c- Question : Que fera t’il face à Mmes Clinton et Merkel ? Discutera t’il de son droit féodal à la charge de Chef de l’Etat ?

2- M. Sarkozy
a- Sa présidence est trop fraiche pour que sa critique  (juste ou injuste) ne soit pas à l’esprit de tout le monde.
b- Les dirigeants américains l’accusent d’incapacité dans l’affaire libyenne, même s’il est leur bouc émissaire.
Quel sera son poids dans les discussions sur la Syrie ?
c- Il ne doit qu’à la malhonnêteté et à la haine sociale des magistrats de ne pas rendre de comptes pour le viol et la prostitution d’une députée.
d- Il a nécessairement un fil à la patte.
Comment défendra t-il les femmes alors qu’il n’est pas capable de seulement discuter de ses fautes à leur égard ?
Certes, il pourra s’en prendre aux handicapés mentaux, aux mineurs. C’est sa spécialité. Mais les réseaux Maffieux, ceux qui ont des avocats ?

3- M. Fillon
Il a passé cinq ans à ramper devant M. Sarkozy.
Son seul combat est le pillage de la sécurité sociale par ses amis du club de chasse.

4- M. Lemaire
a- Il se pâme devant son intelligence comme un adolescent qui se demande si les filles à venir méritent vraiment un tel sexe.
b- C’est le plus beau résultat des Grandes écoles françaises : le vide politique.

5- M. Hollande
Ses ennemis se chargeront de lui dire ses quatre vérités.

Ce qui m’intéresse ici sont les questions suivantes :
a- En quoi a-t-il démérité par rapport aux concurrents cités, les seuls qui soient en course pour le second tour ?
b- Qui peut décider que celui qui exerce la charge actuelle de Président de la République est moins qualifié pour parler aux français que ceux qui ont pour seul but d’en faire taire la moitié ?



16)- Conclusion

Le redémarrage de la croissance que vous avez obtenu, une politique économique ajustée, le respect du modèle social français, la garantie des libertés citoyennes, éventuellement une reconsidération de la pratique des articles constitutionnels, peuvent assurer votre réélection ; pour le plus grand bien de notre pays.

Celles et ceux de votre équipe qui pensent à l’intérêt national avant leur carrière, apparemment pas tous, sauront mettre leurs talents à votre service.

En vous remerciant pour votre attention à cette contribution à votre succès.

Je vous prie d’agréer, Monsieur le Président de la République, l’assurance de mes salutations distinguées,


Marc SALOMONE

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