mercredi, juillet 02, 2014

Sarkozy, viol, députée, magistrats, corruption, principe d'égalité 30.06.14 ;01.07.14




Paris, le lundi 30 juin 2014




Réf. : N° Parquet : 14092000653


Note : Depuis le 19 juillet 2012, tous les textes de cette affaire sont sur le blog : madic50.blogspot.com.



Copie à :
M. le Président de la République
Mme la Garde des Sceaux
Mmes M. les Députés
Mmes M. les Sénateurs
M. le Président du Conseil Constitutionnel
Monsieur le Bâtonnier




Monsieur le Procureur général,
Monsieur le procureur de la République

Commentaire,

Ce 30 juin 2014 :
a- Deux Hauts magistrats de la Cour de Cassation sont mis en Garde à Vue pour leur action illicite présumée en faveur de M. Sarkozy.
b- L’avocat de M. Sarkozy est également mis en Garde à Vue en raison de son entente présumée avec ces magistrats en vue de tromper la justice.

Il s’en suit qu’il n’est plus possible :
a- De dire que la magistrature, ses services, sont évidement, naturellement, comme allant de soi, d’une honnêteté irréprochable dans le traitement des dossiers ; ici ceux concernant M. Sarkozy.
b- De prétendre que les avocats sont incapables de s’entendre avec des juges pour fausser la bonne marche de la justice.
S’il n’est pas encore permis d’affirmer qu’il y a eu faute de la part de ces juristes, et ça ne le sera peut être jamais, comme je l’espère ; il n’en reste pas moins que les magistrats et enquêteurs des affaires de justice dans lesquelles M. Sarkozy est cité pensent que cette possibilité est si crédible qu’elle doit être vérifiée manu militari auprès des intéressés.

Je ne dis pas que cela prouve quoi que ce soit de ce que j’avance pour justifier les deux plaintes pour faux et usage de faux en écritures publiques que j’ai déposées ; visant les services judiciaires du Parquet et du Tribunal de Grande Instance (TGI).

Par contre, ces faits judiciaires interdisent désormais d’opposer à mes affirmations l’argument d’autorité de l’évidence de l’indépendance de la magistrature, dont l’honnêteté est une donnée.

Il est un fait judiciaire officiel, public, que l’honnêteté, l’honneur, la droiture, professionnelles, de magistrats, d’avocats, peuvent être mises en doute et questionnées par voie de justice.

Il faut maintenant répondre au questionnement de M. Salomone sur le dossier et sur le droit. Il faut cesser d’user de faux pour lui interdire l’accès au droit et aux services d’un avocat, condition première du dialogue juridique.

Je vous prie d’agréer, Monsieur le Procureur général, M. le procureur de la République, l’assurance de ma considération distinguée,


Marc SALOMONE




Paris, le mardi 1er juillet 2014


Réf. : N° Parquet : 14092000653


Note : Depuis le 19 juillet 2012, tous les textes de cette affaire sont sur le blog : madic50.blogspot.com.


Copie à :
M. le Président de la République
Mme la Garde des Sceaux
Mmes M. les Députés
Mmes M. les Sénateurs
M. le Président du Conseil Constitutionnel
Monsieur le Bâtonnier




Monsieur le Procureur général,
Monsieur le procureur de la République

M. le Vice-président, M. le Président du BAJ, M. le procureur de la République, se présentent comme évidement impartiaux.

Il serait surement considéré comme légalement outrageant mais aussi moralement scandaleux de mettre en cause leur droiture personnelle.

Cette évidence est désormais officiellement contestée dans le cadre des procédures judiciaires elles-mêmes.

1)- Le tournant

Le journal Le Monde est une source d’action des magistrats instructeurs et du Parquet. Plusieurs enquêtes préliminaires ont été décidées par M. le procureur de la République à partir des articles des collaborateurs de ce journal ou de ceux de leurs confrères intéressés aux mêmes pistes.


Selon ce journal certaines actions judiciaires changent radicalement la place des magistrats, avocats, policiers, agents de l’Etat, dans les interrogations publiques.


Nous apprenons en effet, par voie de justice, que des hauts magistrats sont susceptibles de commettre des fautes pénales et qu’il est possible que certains d’entre eux participent à des réseaux de transmissions illégales d’informations aux justiciables ; autrement dit des réseaux de corruptions.

De plus, ces fautes et ces réseaux concernent ici les rapports de tels magistrats à M. Sarkozy ; ce qui intéresse notre questionnement.

En voici le détail :
1- Les interrogatoires de magistrats
Le 30 juin 2014, les Hauts-magistrats de la Cour de Cassation, Gilbert Azibert et Patrick Sassoust, ainsi que l’avocat M° Herzog sont arrêtés chez eux, ou convoqués, et placés en Garde à Vue.
Le 1er Juillet 2014, M. Sarkozy est convoqué et placé en Garde.

2- Les fautes présumées immédiates
 « Les quatre hommes sont tous interrogés dans le cadre de l'enquête pour «trafic d'influence» et « violation du secret de l'instruction » menée par les juges d'instruction Patricia Simon et Claire Thépaut, du pôle financier du tribunal de grande instance de Paris. »

3- Les fautes en réseaux
« Reste que les écoutes téléphoniques opérées par les juges Serge Tournaire et René Grouman dans le dossier libyen n'ont pas seulement révélé cette affaire de trafic d'influence. Elles ont surtout mis en lumière l'existence d'un réseau d'informateurs, au sein de l'appareil d'Etat, notamment dans les institutions policières et judiciaires, dévoué à Nicolas Sarkozy, mais elles révèlent aussi « l'entrisme » pratiqué par l'ancien président ou ses proches pour obtenir des informations sur les procédures susceptibles de le menacer.
Au mois de mars, le patron du contre-espionnage français, Patrick Calvar, avait confirmé aux juges que M. Sarkozy lui avait ainsi personnellement téléphoné, en juin 2013, pour se renseigner sur les avancées de l'enquête liée à l'éventuel financement libyen de sa campagne présidentielle, en 2007. Plaçant de fait ce haut fonctionnaire dans une situation intenable. »

4- L’immunité
Les faits de l’affaire Bygmallion datent du quinquennat et de l’exercice des fonctions présidentielles par M. Sarkozy. Elle marque l’enterrement de cette notion dadaïste (d’Idi Amin Dada) d’immunité totale du Président que même le tiers-monde ne nous envie plus.

5- Les « belles promotions »
J’ai déjà eu l’occasion d’attirer l’attention de la justice sur l’affirmation du Canard Enchaîné relativement à « la belle promotion » qui attendait le juge Michel lors de la mise en examen de M. Sarkozy dans l’affaire Bettencourt.

Je renvoie à ces analyses. Il n’en reste pas moins qu’il apparaît que les magistrats entrelacent couramment leur carrière et le parcours judiciaire des justiciables.
2)- Les conséquences
Quoi qu’il en soit, la virginité morale des magistrats ne peut plus être avancée comme allant de soi.
a- Un faux n’est pas un argument de droit. C’est un faux.
b- L’invocation des « enquêtes » ne dispensent pas ces « enquêtes » d’exister et de répondre aux questions posées par le dossier et le droit.

Il n’est plus possible d’ignorer la possibilité de préoccupations extra-professionnelles dans la rédaction :
a- De la lettre du Vice-président, le 25 avril,
b- De l’Attestation du BAJ, le 29 avril,
c- De l’Avis de classement du 30 mai,

Ces textes reposent sur :
1- Des faux tellement probables que j’en ai soumis le texte à M. le procureur de la République.
2- Des aprioris idéologiques communs à ces textes et ordinaires chez les cadres. Tels, la ségrégation sociale, la protection des forts à l’égard des actions des faibles, le machisme, y compris de la part des femmes. Je souligne le mépris dont Mme la députée fait l’objet de la part des femmes qui participent à ce qu’il faut bien appeler une omerta.

3- Un parti pris outrancier contre l’égalité des Pouvoirs, leur séparation, leur équilibre, autrement dit contre la Constitution.

3)- La singularité
L’action publique s’inscrit dans une singularité due au sujet traité.

A- Les Pouvoirs
Les magistrats du parquet et du TGI, ainsi que leur dépendance du BAJ, ont été mis dans l’obligation de choisir entre le respect de la constitution et le parti pris.

En effet, quelque soit le machisme des uns et des autres, Mme la députée est précisément députée, c'est-à-dire représentante du Pouvoir législatif. M. Sarkozy est Chef de l’Etat et représentant du Pouvoir exécutif.

Quand le représentant du Pouvoir exécutif viol la représentante du Pouvoir législatif du fait de l’exercice de leurs fonctions réciproques, c’est à la fois, la personne et le Pouvoir qui sont en cause.

Contrairement à ce que m’a dit une avocate en consultation gratuite, chacun ne fait pas « ce qu’il veut de son corps », encore moins du corps de l’autre, du moins pas n’importe qui.

B- L’entrisme
Comment justifier ces offenses répétées à la Constitution par des erreurs personnelles ?

Il est singulier que tous les moyens employés pour traiter de cette affaire convergent vers le soutien à l’un des deux Pouvoirs à l’exclusion de l’autre. Ce qui est déjà illégal.



Cela peut aussi laisser penser qu’il y a eu une intrusion dans l’action judiciaire. Au sens où le journal Le Monde nous dit que les investigations des magistrats leur ont « révélé » une pratique de « l’entrisme » par certains justiciables, dont M. Sarkozy ou ses proches. Ce qu’ils ignoraient jusqu’alors.

4)- Conclusion
Le seul moyen de débrouiller sereinement cet écheveau est d’accorder à M. Salomone ce qui lui est du ; à savoir l’aide juridictionnelle totale et donc le bénéfice des services d’un avocat, seul garant d’un débat apaisé.

Je vous prie d’agréer, Monsieur le procureur général, Monsieur le procureur de la république, l’assurance des mes salutations distinguées,


Marc SALOMONE
 




Aucun commentaire: