mercredi, février 05, 2014

sarkozy, hollande, viol, immunité, loi du plus fort.

sarkozy, hollande, viol, immunité, loi du plus fort.



Paris, le lundi 3 février 2014




Monsieur le procureur de la République





Objet : Recel




Copie à :

Monsieur le Président de la République

Monsieur le Premier Ministre

Madame la Garde des Sceaux

Monsieur le Ministre de l'intérieur

Monsieur le Président de la Cour d'appel de Paris
Monsieur le Procureur général à Paris





Monsieur le procureur de la République,

1)- Le recel
M. Sarkozy, le jeudi 30 janvier 2014, commente l'activité de M. Hollande, chef de l'Etat au titre d'ancien Chef d'Etat lui-même. Il dit ce que l'expérience le conduit à penser de ce que doit dire et faire un Chef d'Etat.
a- "Quand on est président, on a un devoir"
b- "En démocratie, il n'y a rien de pire que le mensonge."
d- "Les Français peuvent accepter la vérité même si elle était difficile à entendre"
e- « Nous n'avons jamais menti ».

Il parle là, à la fois, de sexualité, au travers de l'affaire Trierweiler, de chômage, de stratégie économique.

La presse précise bien que « A Châtelaillon-Plage, son discours fut aussi l'occasion de porter encore un autre coup à l'actuel président François Hollande, qui n'a pas réussi à tenir sa promesse d'inverser la courbe du chômage »

C'est bien à ce niveau là, en se servant de son autorité d'ancien Chef de l'Etat, qu'il cherche à déstabiliser l'actuel Chef de l'Etat, son successeur, au moins son image, en le qualifiant successivement d'irresponsable, de menteur et de lâche.

Ces propos s'inscrivent dans la stratégie publique de sa candidature à l'élection présidentielle de 2017.

Ce qui nous intéresse ici, c'est que ces propos s' inscrivent dans un discours qui participe de fait à l'organisation de la légalité. Ainsi, M. Sarkozy retire t'il aux magistrats toute possibilité d'enterrer l'affaire Guillaume. Il assume tout. Il assume la vérité, refuse le mensonge et reconnaît n'avoir au titre de Chef de l'Etat que des devoirs. Il déclare ne jamais mentir dès qu'il s'adresse aux français.

Il interdit donc à qui que ce soit de prétendre protéger ses mensonges au nom de la raison d'Etat et de sa personne, puisque dit il « Nous n'avons jamais menti ».

Ce n'est pas seulement une invitation à l’interroger sur les affirmations de Mme Guillaume quand à un viol possible à l'Elysée. C'est aussi la création d'une obligation de le faire.

Certes, comme tous les justiciables, il veut choisir les vérités auxquelles il doit faire face, les mensonges dont il doit répondre et les devoirs qui lui incombent.


Les magistrats ne sont pas tenus de se conformer à ces vues judiciaires des justiciables.

Par contre, ils ne peuvent plus se réfugier derrière une raison d'Etat quelconque, ce logo « secret défense » inscrit jusque sur le papier toilette de toute administration publique.

Le fait qu'ils taisent les faits présumés de viol, prostitution, proxénétisme, détournement de fonds, agression contre le Pouvoir législatif, ne peut plus passer pour de la hauteur de vue, c'est très vulgairement devenu une des manifestations de la qualification à usages multiples de « recel ».

Les magistrats ne détiennent plus des informations, ils ne les retiennent plus, ils ne les classent plus. Ils les recèlent. La faute présumée est désormais en passe d'être partagée.

Il ne reste plus aux magistrats qu'à dire, comme tant d'autres qui au moins ne se targuent pas de juger, que la force prime le droit.

2)- L immunité des plus forts

M. Sarkozy était réputé disposer d'une immunité constitutionnelle. Cette farce a été démolie par la justice. Il n'en reste pas moins intouchable dans cette affaire de viol. De quel type d'immunité s'agit-il alors ?

1- Un cas type
Une femme porte plainte à 18 ans contre deux de ses cousins qui l'ont obligée à des fellations lorsqu'elle avait entre 6 et 11 ans. Comme toujours dans les affaires pédophiles, lorsque l'enfant prend de la poitrine ou du poil, il n'intéresse plus.

Est-ce en raison d'un vide juridique que les cousins ne sont pas jugé ? Que nenni. Les faits sont reconnus et admis par la justice ; la possibilité de leur qualification judiciaire aussi.

Le procureur de la République a simplement demandé à la femme de prouver que la petite fille de 6 ans n'était pas consentante pour sucer ses cousins.

N'importe qui sait qu'imposer un rapport sexuel à un mineur de quinze ans est une faute pénale.




Qui peut prétendre que l'imposition à une enfant pré pubère, durant cinq ans, de la vue, l'odeur, les poils, sur le sexe et dans la bouche, la présence intime du sexe, la pénétration, l'éjaculation, la violence sexuelle particulière de la vue de deux appareils génitaux d'hommes en érection, le désir bruyant de ces hommes, peut s'inscrire dans le cycle des jeux libres et consentis d'une enfant de six à onze ans ?

Comme dans toute affaire pédophile, la présentation du sexe est tout autant violente que son retrait. La soudaineté de l’abandon du godemichet sexuel par ses bourreaux est presque aussi traumatisante que son usage répété. Tous les jeunes hommes abandonnés à l'âge de la puberté ou de leurs 16 ans par leurs abuseurs en témoignent. Mais je n'épilogue pas, ça ne fait qu'alimenter le plaisir des bacs+5 de l'Etat.

Ce qui me concerne directement dans ce témoignage, c'est la protection dont bénéficient les cousins. Elle s'établit au même titre que la protection dont bénéficie M. Sarkozy dans une affaire identique.

Ces gens ne se connaissent pas, ne sont pas du même monde, et pourtant ils bénéficient du même droit implicite à l'archaïsme immunitaire.

L'immunité dont bénéficient les cousins ne peut provenir d'on ne sait quelle farce constitutionnelle.

C'est pourquoi elle revêt la forme d'une immunité militante ; une immunité d'assaut.

Les cousins pourraient être coupables. Ce n'est pas un problème. Le problème, c'est la femme. Elle ne parvient pas à faire la preuve qu'elle n'est pas une salope qui aime ça à six ans.

Les cousins ressortissent donc d'une autre règle que la règle constitutionnelle ; celle de l'archaïsme de la loi du plus fort.

La justice reconnaît un droit de cuissage ou d'exploitation constant des forts sur les faibles tout particulièrement dans les milieux les plus vulnérables. C'est ainsi que fonctionne l'ordre public.

C'est pourquoi, dénoncer le viol par les forts sur des faibles justifie la mise en torture jusqu'au retrait des plaintes. La parole étant considérée comme insensée, la torture est psychiatrique.

Tout irait bien dans le meilleurs des mondes et les « cousins » continueraient comme si de rien n'était de violer les « cousines » sous les regards protecteurs et énamourés des agents de l'Etat si un imprévu ne s'était pas glissé dans les rouages séculaires et immuables de l'Etat français.
La puissance inébranlable de l'Etat français s'est établie sur des myriades d'individualités d'une même population assujetties au seul droit français. Ce qui n'était pas prévu c'est l'émergence de populations compactes nouvelles se référant à d'autres sources du droit ; ce qu'il est convenu d'appeler les banlieues.

A partir de là, le regard de l'Etat n'est plus le seul à distribuer les « forts » et les « faibles ». D'où la formation de dualités des pouvoirs éparpillées.

Si Mme Guillaume dit vrai, alors M. Sarkozy en violant délibérément une députée s'inscrirait pleinement dans ces questionnements de la multiplicité des sources du droit et de la formation des Pouvoirs publics. Selon le témoignage de Mme Guillaume, il établit un rapport de domination du Pouvoir exécutif sur le Pouvoir législatif.

B- L'immunité de M. Sarkozy
L'immunité des « cousins » ramène celle de M. Sarkozy à ses justes proportions. C'est parcequ'il fait parti du réseaux des « plus forts » que M. Sarkozy n'est pas convoqué en justice. Comme les cousins.

Ça n'a plus rien à voir avec le droit constitutionnel. La fameuse « Immunité constitutionnelle » n'est même plus évoquée. L'immunité qui fonctionne est celle qui couvre aussi les « cousins violeurs ». On passe de la rue Montpensier à la rue des abbesses.

3)- Les jurisprudences variables

1- Les plaintes inclusives et exclusives

a- Inclusives
Les magistrats ouvrent des enquêtes à la demande de gens qui citent Pierre Paul Jacques et Mohamed pour prouver sans trace écrite que M. Kadhafi à donné plusieurs millions d'euros à M. Sarkozy.
Ils ouvrent des enquêtes au cours desquels ils passent dans les couloirs avec les justiciables des accords qui assurent leur « belle promotion ». Comme dans l'affaire Bettencourt.
Etc.
Ils savent dès le départ qu'aucune ne pourra aboutir.

b- Exclusives
Par contre, une demande d'ouverture d'une enquête préliminaire sur un fait de viol, prostitution, proxénétisme hôtelier, détournement de fonds publics, à partir d'un témoignage public, jamais contesté par les intéressés, ne les intéresse pas.

2- La plainte en miroir
Pour une faute identique, mais non prouvée dans son cas, M. Dominique Strauss-Khan, de même rang de Chef d'Etat que M. Sarkozy, s'est retrouvé nu, enfermé, jugé par la justice américaine. Il a renoncé à son poste de secrétaire général du FMI sans quoi il ne ressortait pas.

Bénéficiant d'un non-lieu aux États-Unis, il pouvait relever la tête. En conséquence, il a fait l'objet en France d'une nouvelle procédure visant cette fois-ci des rencontres avec des prostituées. Il y est toujours contraint. Un magistrat de la Cour de Cassation, hors de ses fonctions, s'est impliqué dans cet acharnement.

M. Strauss-Khan a déplu au gouvernement américain. M. Sarkozy est un atout de ce gouvernement.
Cette distinction est devenue discriminante dans l'Etat français jusqu'à la formation du langage. Toutes les propositions d'évolutions du droit français visent expressément à substituer les principes du droit américain à ceux du droit français. Par exemple, les délais de prescription.

Il est visible que l'activité judiciaire accompagne cette pénétration d'une domination étrangère.

4)- Le rapport au peuple
1- Les règlements de comptes
Il est symptomatique que les seules enquêtes visant M. Sarkozy concernent en fait ses relations avec les réseaux de cadres de l'Etat français dans leurs fonctionnements.

Pratiquement personne ne peut avoir eu de contact avec M. Kadhafi, Mme Bettencourt, ou les généraux pakistanais.

Le pillage des fonds de caisse de Mme Bettencourt, les français s'en foutent et ne s'y identifient pas. Les financements de partis, etc. pareillement. Ils font confiance à la justice de leur pays pour maintenir un certain ordre.

De la même façon que les élus ne veulent pas respecter les limitations de vitesses ni payer leurs amendes, les cadres ne veulent pas répondre comme le tout venant du peuple de ses actes criminels.

Aussi bien M. Cahuzac que M. Strauss-Khan n'ont été sanctionnés que par des procédures qui relèvent du règlement de comptes. Ils n'ont pas affronté leur fautes éventuelles mais leurs fautes supposées ont servi à leurs alter ego à les affronter et à les vaincre.

Par ces plaintes, les réseaux de cadres sont entre soi. Ils congratulent sur leurs mérites respectifs. Ils se servent par la justice comme ils se sont servis par le crime.

M. Sarkozy est ainsi sommé de reconnaître l'autorité de la magistrature, des corps constitués, etc. Il a voulu les subordonner, il leur a exposé son mépris, il les a provoqué. Au travers de ces procédures les agents de l'Etat rappellent à M. Sarkozy qu'il doit composer avec eux.

2- La justice ordinaire
Par contre, les français comprennent le viol. Ils savent alors ce que les mots veulent dire.

Avec la demande d'ouverture d'une enquête préliminaire concernant un viol, l'action judiciaire passe à autre chose. Le viol, tout le monde connaît. M. Sarkozy passe à la justice ordinaire. C'est l'homme qui est jugé dans une affaire qui est aussi une affaire d'Etat.

Serait alors en cause, à la fois, la capacité de la justice à juger une affaire qui peut concerner la population, la place du viol dans l'intérêt du public, la capacité d'un homme qui serait réputé violeur, si c'est le cas, à solliciter les suffrages de ses concitoyens.

Si M. Sarkozy répond à des questions sur le livre de Mme Guillaume, « Le Monarque, son fils, son fief », concernant une supposée affaire de viol et de mise en prostitution d'une députée, il y répondra nécessairement au titre de citoyen ordinaire ; comme tout le monde.

Ce qui sera présenté au départ comme un règlement de comptes deviendra un vrai débat judiciaire démocratique. Aux magistrats de savoir le conduire.

Le veulent ils ?

5)- L'impasse

Pour l'instant, M. le procureur de la République refuse d'ouvrir une enquête préliminaire à cette occasion. Sa seule action est d'avoir fait insulter M. Salomone par un Gardien de la paix pour lui signifier qu'il ne prend pas en compte les demandes des chiens et des ouvriers.





Il n'en reste pas moins que :
1- En interpellant M. Hollande, Chef de l'Etat, comme il l'a fait, au nom :
a- De la primauté des devoirs de sa charge dans l'exercice de celle-ci,
b- De l'exigence de vérité qui s'impose à ceux qui servent le Peuple français,
c- De l'antagonisme de la démocratie et du mensonge,
d- Du serment de n'avoir jamais menti dans les déclarations concernant directement le peuple français,

2- M. Sarkozy a placé tous ceux qui sont en charge, pour le Peuple français, des informations de Mme Guillaume concernant un viol présumé et de ce qui l'accompagne à l'Elysée, dans l'obligation de ne garder par devers eux, ni mensonge, ni vérité, ni manquement aux devoirs.

La rétention d'informations concernant les devoirs, mensonges et vérités, relève désormais non de l'appréciation d'une situation mais du recel d'une information criminelle.

M. Sarkozy ne peut servir de paravent par exemple par l'adhésion à la théorie américaine du To big to fail. Il vient en effet de discréditer toute utilisation de sa personne pour taire un mensonge, cacher une vérité, accepter un manquement aux devoirs du Chef de l'Etat.

6)- Le Pouvoir Fort

A- La demande
M. Dessertine, l'archétype de l'universitaire conseiller du Prince, membre du Haut Conseil des finances publiques depuis mars 2013, a réclamé publiquement dans une Tribune du Figaro un Pouvoir fort.

Selon le CEVIPOF, Centre de recherches politiques de Sciences Po, dirigé par Pascal Perrineau, autre sommité académique, 50% des français demandent un « pouvoir fort ».

Les français pensaient naïvement que la Vème République avait été conçue justement pour régler cette question.

Le malentendu vient de ce que les fondateurs de la Vème République ont entendu par « pouvoir fort » des « institutions fortes ».

Les cadres dirigeants actuels entendent autre chose. Le « Pouvoir fort » est celui d'un homme, un vrai, qui en a. Un « parachutiste », un tueur.


B- Le baroudeur
M. Sarkozy passe pour l'incarnation type du baroudeur capable d'imposer un « Pouvoir fort ».

Dans cette optique mettre au bout de sa verge, à la fois, une femme et le Pouvoir législatif, trace la ligne de Pouvoir fort et marque la virilité propre à sa mise en œuvre.

Le harcèlement judiciaire dont il fait l'objet de la part de gens très divers (magistrats, journalistes, avocats, etc.) se comprend dans cette optique.

Il est placé sous le coup de recherches permanentes sur ses activités. Il est sous surveillance.

Ces affaires sont conçues dès le départ comme ne pouvant pas aboutir. Ne serait-ce que pour des délais de prescription.

Par contre, elles sont d'excellents moyens de pressions, de négociations, d'immunités des castes attaquantes. Le Pouvoir fort à venir ne pourra cogner ceux qui ont mis en place un réseau de contrôle du bonhomme.

Si l'incarnation du Pouvoir Fort voulait recommencer à faire des misères aux « corps intermédiaires », ceux-ci alors pourrait bien trouver des affaires qui aboutissent.

Mais là encore, c'est la République censitaire, l'entre soi.

Exemple, 1960 :
- Le massacre du Peuple algérien, oui. L'Occupation du Palais de Justice et du Café de Flore par les « Paras », non.

C- L'Omerta
Le viol d'une députée concerne le Peuple, la totalité de la population. Il n'est plus question d'en faire mention. C'est l'Omerta.

Exemple, 1968 :
Les folles audaces des petits bourgeois estudiantins défiant de Gaulle sur les barricades, oui.
L'association avec les puent la sueur de Boulogne-Billancourt et avec les « crapules staliniennes » de la CGT qui les dirigent, non.




7)- Une équivalence
Le cinéaste Woody Allen vient de recevoir un nouvel oscar, le 24ème. Il est le metteur en scène le plus titré du cinéma mondial. Tous les acteurs qui comptent ont joué sous ses ordres.

Ce 1er février 2014, Dylan Farrow publie dans le New York Times une lettre ouverte, accusant son père d'agression sexuelle, donnant sa version des faits :
1- Les faits
- «Quand j'avais sept ans, Woody Allen m'a prise par la main et menée dans un grenier sombre, qui ressemblait à un placard, au deuxième étage de notre maison. Il m'a dit de m'allonger sur le ventre et de jouer avec le train électrique de mon frère. Puis il m'a agressée sexuellement. Pendant ce temps-là il me parlait, me murmurant que j'étais une bonne petite fille, que c'était notre secret, me promettant que nous irions à Paris et que je serais une star dans ses films. Je me souviens d'avoir regardé fixement le petit train, me concentrant dessus tandis qu'il faisait le tour de la pièce sur ses rails. Aujourd'hui encore, j'ai du mal à regarder des trains en plastique». 
2- L'outrage au notable
- «Pendant tellement longtemps, la reconnaissance dont jouit Woody Allen m'a réduite au silence. Je le prenais comme un reproche personnel (...). Mais les survivantes d'agressions sexuelles qui m'ont parlé – pour me soutenir, partager leur peur de parler haut et fort d'être traitée de menteuse, de se voir dire que leurs souvenirs sont erronnés – m'ont donné des raisons de sortir de mon silence, ne serait-ce que pour que d'autres sachent qu'elles n'ont pas à sortir de leur silence.»
3- Pourquoi le dire ?
Et le déclencheur a été sa nomination aux Oscar, une énième. «Mais cette fois, je refuse de m'effondrer. Pendant tellement longtemps, la reconnaissance dont jouit Woody Allen m'a réduite au silence. Je le prenais comme un reproche personnel (...). Mais les survivantes d'agressions sexuelles qui m'ont parlé – pour me soutenir, partager leur peur de parler haut et fort d'être traitée de menteuse, de se voir dire que leurs souvenirs sont erronés – m'ont donné des raisons de sortir de mon silence, ne serait-ce que pour que d'autres sachent qu'elles peuvent sortir de leur silence.»

Nous avons là tout le scénario Sarkozy.
1- Le viol
2- Le dire est un mensonge, un délire, une agression contre l'Etat.
3- Qui élisez vous ?

Certes, l'Oscar honore un professionnel. Mais, il fait plus que ça. Il donne une renommée publique à un homme avec toutes les facilités qui en découlent. Woody Allen n'a t'il pas bénéficié de connivences dans l'enquête qui a eu lieu en 1992 au sujet de ce viol ? En tout cas, le juge a disqualifié l'enquête et a refusé la garde des enfants à Woody Allen.

Cette femme demande simplement comment Woody Allen peut engranger les honneurs sans répondre du sien ?

M. Sarkozy en faisant savoir qu'il va se représenter au titre de sauveur qui plus est, fait face au même questionnement.

7)- Conclusion
Comment peut on permettre à un ancien Chef d'Etat de donner, au Chef de l'Etat en exercice, des leçons publiques de vérité, de mensonge, de devoir, sans qu'il réponde lui-même d'une accusation de viol sur la personne d'une députée, avec prostitution, proxénétisme et détournement de fonds publics.

La pertinence de cette question s'établit aussi par le fait que ce viol présumé d'une députée est constitutif d'une expérience cruciale du premier mandat ; celui par lequel M. Sarkozy s'autorise à donner des leçons à M. Hollande et à justifier son retour à la direction de l'Etat.

Comment peut on laisser un ancien Chef d'Etat définir les rapports du mensonge et de la vérité en démocratie dans le but d'en diriger à nouveau l'Etat, sans lui demander compte de l'organisation d'un affrontement délibéré entre le Pouvoir exécutif et le Pouvoir législatif au moyen du viol présumé de cette députée ?

M. Sarkozy veut redevenir, entre autre, le « garant de l'indépendance de l'autorité judiciaire », art. 64 de la Constitution.

Comment imagine-l’on qu'il puisse s'adresser aux plus hauts magistrats pour leur indiquer la volonté de l'Etat sans s'être expliqué devant les plus humbles au sujet de ce qui met en cause son honneur, son intégrité, sa droiture. ?

Comment prétendre assurer la paix civile lorsque ceux qui sont en charge de rendre compte de ses fêlures se font les complices silencieux de crimes qui mettent en cause l'équilibre des Pouvoirs de la République ?

Cette vérité dont se réclame M. Sarkozy, le Peuple français doit l'entendre.

Je renouvelle ma demande d'ouverture d'une enquête préliminaire pour l'étude des informations apportées par Mme Guillaume. Je verse la totalité de mes écrits à ce sujet depuis le 19 juillet 2012 à cette demande.

Je vous prie d'agréer, Monsieur le procureur de la République, l'assurance de mes salutations distinguées,

Marc SALOMONE

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