mardi, juin 18, 2013

police, Sarkozy, Marseille, droit, magistrats, échec, corruption

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police, Sarkozy, Marseille, droit, magistrats, échec, corruption




Paris, le lundi 17 juin 2013




Monsieur le procureur de la République
à Paris




Copie à :
Monsieur le Président de la République
Madame la Garde des Sceaux




Monsieur,


1)- Questions et réponses

A- Question à Paris
En 2000, en présence de tous ses collègues et notamment de la nouvelle Cheffe du commissariat, un capitaine de police noir m'a explicitement qualifié d'esclave en les termes suivants : « Vous êtes à votre place, Monsieur Salomone, en bas. ». J'étais à genoux, la figure maintenue contre le sol.

Donc, lors de la convocation pour une déposition dans l'affaire Sarkozy, à la demande de M. le procureur de la République, l'accueil policier, organisé sur ordre de M. le Commissaire de Police, ne m'a pas étonné outre mesure.

J'ai l'habitude d'être traité comme un chien par les personnels de l'Etat.


En 2000, j'étais convoqué, à la demande de M. le procureur de la République, pour être entendu sur mes plaintes pour Association de malfaiteurs et viol contre des officiers de police judiciaires qui organisaient l'asservissement de malades mentaux à des voyous aux fins d'installer ceux-ci socialement. Le tout sous le couvert de la magistrature.

Au lieu de ça, j'ai été enlevé, séquestré, torturé, jusqu'à ce que je retire mes plaintes. M. le Procureur de la République étant partie prenante.

Est-ce que cette démonstration de force d'une criminalité officielle a répondu à la question posée, celle de l'indépendance des agents de l'Etat envers les maffieux ?

B- Réponse à Marseille
La réponse est venue de Marseille en 2011.

a- Un policier dénonce à sa hiérarchie la compromission de la BAC avec les dealers. Il est radié de la Police nationale
b- L'année suivante, par un de leurs membres, les caïds dénoncent auprès du préfet le racket dont ils sont l'objet par la dite BAC. Tous les membres de celle-ci son arrêtés. Les caïds sont reconnus comme des « interlocuteurs valables » selon une expression historique.

Hormis sous l'Occupation, jamais l'administration policière française n'a été à ce point assujetie à la racaille de droit commun.

2)- M. Sarkozy

Cette fois encore je pose une question qui gêne.

L'impossibilité dans laquelle se trouve M. le procureur de la République d'obtenir de la police qu'elle accepte de prendre honnnêtement, sans saboter le travail, la déposition de M. Salomone ne vient pas seulement du mépris ordinaire des fonctionnaires à l'égard des pauvres.

La justice se trouve confrontée à une double série de difficultés au sein desquelles elle ne parvient pas à trancher.

A- Les deux droits
Comme il me semble l'avoir démontré, ou du moins indiqué, le viol mis en évidence par Mme Guillaume met en lumière l'affrontement de deux droits dont les marqueurs les plus connus sont le Code civil et la Charia.


Les réseaux administratifs sont loin d'être univoques quant à leur position par rapport à l'un et l'autre des ces deux types de droit.

Le problème que pose le viol prété à M. Sarkozy par Mme Guillaume est d'être la clé de voûte de cet affrontement au sein d'un même système de références légales.

En affrontant ainsi le Pouvoir législatif, M. Sarkozy a lancé un message de mobilisation aux administrations du Pouvoir exécutif. Cette mobilisation ne peut se faire que sur la référence à un droit de type Charia que j'appelle le droit parallèle. C'est le même droit qui organise le viol à l'Elysée et la corruption à Marseilles.

Comme l'exemple de Marseille le démontre, après toute l'expérience de la maffia italienne, et toute l'expérience constitutive du savoir judiciaire, ce droit parallèle est administrativement celui du Chaos et politiquement celui des aventurismes factieux. M. le Ministre de l'Intérieur a dû ressortir le terme « factieux » inusité depuis la Guerre d'Algérie.

B- Notariat et psychiatrie
La différence entre les affaires financières qui semblent impliquer les proches de M. Sarkozy, voire lui-même, et cette affaire de viol, probablement organisé, repose sur deux types distincts d'engagement de l'Etat.

1- Ecarter l'Etat
Dans un cas, il s'agit de savoir si l'Etat maintiendra son importance vis-à-vis du monde économique et des populations qui aspirent à se passer de lui.
Les frasques financières, l'affaire Tapie par exemple, quelques soient leurs évolutions judiciaires, restent des affaires entre soi. Peu de français s'identifient à Mme Bettencourt, M. Tapie, les autorités pakistanaises ou M. Khadafi.
L'affaire Tapie interpelle les français sur la capacité des hommes d'Etat à gérer les finances publiques et non gérer le quotidien de tout un chacun.
Publiquement, ces affaires relèvent des élections.

2- Subvertir l'Etat
Dans l'autre cas, il s'agit de savoir si l'Etat garantira les principes de Liberté et d'Egalité pour l'ensemble de la population. Autrement dit, s'il maintiendra sa maitrise vis-à-vis de populations, de fractions, qui aspirent à s'y substituer, à l'investir, le subvertir.

L'affaire du viol interpelle tous les français sur la capacité des hommes d'Etat à maîtriser autant la criminalité officielle que civile. Chaque français, et pas seulement les femmes, se reconnaît dans cet abus de pouvoir.


Il s'en suit que les effets ne portent pas tant sur le choix électoral par les français d'une bonne équipe de gouvernance que sur l'organisation des rapports quotidiens, même stratégiques, entre les français et les réseaux administratifs.

Violer une députée ce n'est pas changer le Code civil, c'est aménager la dictature dans les procédures démocratiques. On ne ruine pas l'Etat, on le délite.

C- La difficulté
Apparemment, évoquer publiquement ce type d'affaire n'est pas évident.

Manifestement, il est plus facile de vérifier les comptes que de vérifier les procédures. On est d'accord pour s'étriper raisonnablement sur la gestion des biens familiaux mais pas pour mettre sur la tables les désirs sexuels des membres d'une famille.

Le notariat rassure, la psychiatrie fait peur.

3)- Conclusion

Je peux concevoir que le gouvernement veuille prendre l'initiative du débat, comme dans l'affaire Tapie où il se porte partie civile.

Seule la distinction solidement établie par les pratiques des personnels d'Etat entre les chiens et les hommes est inaceptable.

Lorsque deux malades mentaux se sont recontrés dans la rue et ont réservé une chambre d'hôtel pour s'aimer, la Dass à porté plainte pour viol tout en reconnaissant le fait de la rencontre amoureuse.

Les sous-hommes n'auraient pas le droit de s'aimer, les hommes supérieurs auraient le droit de violer.

Par quels articles, de quel Code, M. le procureur de la République justifie-t'il cette pratique juridique fondée sur le rétablissement des inégalités et des privilèges ?

Je vous prie d'agréer, Monsieur le procureur de la République, l'assurance de mes salutions distinguées,


Marc SALOMONE

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