vendredi, février 22, 2013

silence, viol, sarkozy


Paris, le lundi 3 décembre 2012



Copie à :
Monsieur le Président de la République
Madame la Garde des Sceaux

Vos Réf. : 12/00282 (à rappeler dans toute correspondance)

N. Réf. : -
1- Mercredi 4 juillet 2012. Article Canard Enchaîné.
2- Jeudi 19 juillet 2012, Article du Nouvel Observateur.
3- Jeudi 19 juillet 2012. Lettre à M. le procureur de la République.
4- Jeudi 19 juillet 2012. Lettre à M. le Président de la République.
5- Vendredi 27 juillet 2012, Addendum.
6- Vendredi 27 juillet. Lettre à M. le Président de la République
7- Lundi 12 novembre 2012. Lettre à M. le procureur de la République
8- Lundi 12 novembre 2012. Lettre à M. le Président de la République
9- Jeudi 29 novembre 2012. Lettre à M. le procureur de la République
Copies à M. le Président de la République et Mme la Garde des Sceaux.



Monsieur le Procureur de la République,

Marie-Ange Le Boulaire est Présidente de l'Association nationale pour la reconnaissance des victimes, Formatrice auprès de la police judiciaire et de la gendarmerie nationale, sur l'accueil et les auditions de victimes.

Lors de l'émission C dans l'air, du vendredi 30 novembre 2012, elle a formellement déclaré qu'elle s'occupait d'un groupe d'adolescents qui avaient obtenu une fellation de la part d'une adolescente.

Pour faire face à l'accusation de viol, ils ont déclaré que celle-ci n'avait rien dit. Qui ne dit mot consent.
Pour leur faire comprendre la gêne de la jeune fille, les autorités leur ont fait baisser leur slip, ont pris une photo de groupe de leurs sexes, et leur ont montré la photo. La honte de se voir nu devant les autres leur aurait fait comprendre la difficulté morale rencontrée par la jeune fille.

Sinon, ils s'en tiennent, comme tous les violeurs à l'idée que « c'est pas grand-chose » et qu'elle a été « gentille ». Comme M. Sarkozy dont je cite les formules.

Ce qui nous intéresse ici c'est que cette déclaration experte établie que :
1- Le silence de la personne suceuse lors d'une fellation ne suffit pas à établir le consentement de cette personne ni, par conséquent, à disculper les bénéficiaires de toute accusation de violence et de viol.

2- Ces pratiques, ces situations, ces dossiers pénaux, sont bien connus des services de la justice. Ils ne sont nullement des cas rares dont la justice n'aurait pas l'expertise.

Il en va ainsi des jeunes. Il en va ainsi des cadres dirigeants du pays. L'émission portait sur M. Straus-Kahn. Celui-ci au moment de son arrestation était Président du FMI.

Cette information clos tout débat éventuel sur l'incompréhension de ce qui s'est passé à l’Élysée ce jour là. Le cas est courant, d'ailleurs affirmé comme tel par Mme Guillaume. La justice sait parfaitement en traiter et surtout comment s'adresser aux protagonistes lors de l'enquête qu'elle ne manque jamais de diligenter.

Je vous prie d'agréer, Monsieur le procureur de la République, l'assurance de ma considération distinguée,


Marc SALOMONE

Aucun commentaire: