lundi, octobre 17, 2011

fonctionnaires, criminalité, statut, syndicat, statutaires, syndiqués

Marc Salomone
d.50gmx.fr

Paris, le samedi 15 octobre 2011

François FILLON
Premier Ministre

Directeur du cabinet :
M. Jean-Paul FAUGERE

Hôtel de Matignon
57, rue de Varenne
75700 Paris

Objet : Précisions
Réf. : Criminalité officielle et création des « en bas »
10.10.11


Monsieur le Premier Ministre

Je vous ai adressé un courrier, le lundi 10 octobre, intitulé « criminalité officielle et création des « en bas ». Il est accompagné d’un dossier.

Je me rends compte que certaines expressions qui sont évidentes pour moi ne le seront sans doute pas pour vous ni vos collaborateurs.

Je ne voudrais pas que la lecture du texte soit rejetée au seul motif d’une incompatibilité culturelle. Elle vient seulement du fait que notre expérience personnelle de l’administration n’est pas la même. Ces deux expériences sont nécessaires à l’information du gouvernement. Le point de vue des administrés est aussi indispensable que celui des administratifs. Il n’en reste pas moins que c’est à moi de me faire comprendre.

Je dis dans le courrier la qualité de la fonction publique et donc des fonctionnaires. Ils font partis du socle de la démocratie et de la modernité. Mais, pour ce qui me concerne, je n’ai pas à rappeler les mérites des « collègues ». Ce serait d’ailleurs bien orgueilleux. C’est à vous de le faire. Les élections vous installent pour ça.

Par contre, je dois informer le gouvernement, les magistrats, les directions administratives, de ce qui ne fonctionne pas. J’ai constaté une activité criminelle dans la fonction publique et l’incapacité de la magistrature à y faire face sans y participer ou ajouter de nouvelles actions criminelles. Cette activité est interne à l’exercice de la fonction. Elle s’accomplit par la manipulation frauduleuse des règlements et des procédures. Elle utilise les deux ressorts du statut et du syndicalisme.

D’où l’expression « statutaire et syndiqué ».

Elle peut ne pas être comprise. Pour moi, c’est une évidence construite par plus de 20 ans de pratique de filières d’organisations de la société appelées « fonctionnaires », « administratifs », « collègues », etc. Ma première plainte pour viol date de 1991. Je cours encore.

Contrairement à la palinodie syndicale et corporative, à l’agitprop médiatique, les fonctionnaires ne sont en aucune façon juridiquement sous contrainte en ce qui concerne le crime. Les personnes qui commettent des crimes dans l’Etat sont libres de le faire ou non. La loi consacre formellement ce principe du droit des personnes. Elle défend les fonctionnaires honnêtes. Je n’en ai pas rencontré. C’est pourquoi je me permets de dire que cette criminalité est massive.

Cette criminalité de fonctionnaires est :
- Massive. Tant par le nombre que par les organisations impliquées.
- Elle se subordonne l’activité de professions libérales (avocats, médecins, huissiers) qui travaillent avec eux.
- Elle s’organise à partir de l’opposition administrative des fonctionnaires et non-fonctionnaires.
- Elle s’organise à partir de l’opposition de classe des statutaires, des nantis, et des pauvres.
- Elle vise d’abord les faibles, les vulnérables, les handicapés mentaux.
- Elle fonctionne à la criminalisation de la faiblesse sociale ou personnelle, de la maladie mentale.
Ce qui la rend justiciable de la jurisprudence de Nuremberg.
- L’affaire pour laquelle j’ai été enlevé et torturé, pour laquelle la Cour de Cassation a commis un faux, est exemplaire d’une politique d’installation des voyous dans la société civile, à partir de disqualification d’une partie de la population dans ses droits, en raison de ses faiblesses, sociales et personnelles, de ses handicaps. Remarquable aussi par l’évidence de la criminalité du handicap mental pour les fonctionnaires. Il suffit aux yeux de tous les fonctionnaires de déclarer une personne circonstanciellement démente pour lui faire perdre tous ses droits, et surtout invalider toutes ses plaintes, couvrir tous ses agresseurs. C’est touchant d’imbécilité, de sadisme, de corruption, de criminalité.
- Depuis cette criminalité est devenue une question d’ampleur politique.
- L’Etat doit partager désormais l’exercice de ses fonctions avec les voyous.
- La délinquance crapuleuse est devenue un facteur à part entière de l’action politique.
- Les voyous sont des pièces de stratégies politiques.
- Les activités criminelles jouent un rôle dans les rapports de forces entre les groupes sociaux, et la considération qui leur est portée. Si Terra Nova veut écarter les ouvriers et les employés français des visés des partis, c’est aussi parceque ces gens n’ont pas accès aux kalachnikovs.

Tout le monde le sait. Je dis simplement que les fonctionnaires ont activement participé à l’instauration de cet état de fait.

En demandant à l’Etat d’instruire cette affaire, d’en donner réparation aux victimes, même si c’est sous une forme originale en ces temps de crise, je défends ma cause mais aussi celle de la démocratie. Je donne la possibilité à l’Etat de faire le point sur ses capacités à recouvrer la plénitude de ses fonctions. Si cela intéresse encore quelqu’un bien sur. Pour l’instant, la réponse des magistrats est celle d’une solidarité sans faille avec les voyous, civils ou d’Etat.

Je vous écris donc ce courrier pour préciser le sens de la formule : « statutaires et syndiqués ».

1- Le Statut
M. Woerth, lors du débat sur les retraites à rappelé qu’il lisait soigneusement « le Statut Maurice Thorez ».

C’est par les certitudes de solidarités offertes par le statut que les fonctionnaires violent, torturent, falsifient, s’associent à des voyous civils, s’organisent entre eux en associations de malfaiteurs.
La couverture que confère le statut va permettre par exemple aux Tribunaux administratifs de violer astucieusement la loi en considérant que la remise de trois feuillets d’entrée, de continuité, de sortie, d’un lieu de détention constitue la communication d’un dossier de 500 pages. On en comprend l’intérêt pour la criminalité administrative.

Il y a une subversion du statut, mais aussi, à partir de celle-ci, une subversion de la loi et des règlements.

Je cite une saisie de drogue à des fins personnelles, sous la menace d’une inculpation de détention de drogue. Vol, viol, enlèvement, tortures, faux, etc. Tout se fait sous menace de destruction et de mort.

Il y en a un exemple burlesque dans le film : « les ripoux ». Un vieux briscard, pour maîtriser les statistiques locales, dit au voyou : « Tu vois une dame qui va perdre son portefeuille. Tu lui prends le portefeuille et tu cours pour aller le porter au commissariat. Tu es un héros. Dehors ».

C’est la même chose, mais en vrai. Tout le reste est à l’avenant. C’est un vrai PV. Mais c’est un faux. Ce sont de vrais médicaments, avec des vrais médecins, mais c’est une séance de torture. Ce sont des vrais policiers, avec une vraie convocation, mais c’est un enlèvement. Etc.

2- Le syndicalisme
Les fonctionnaires affirment toujours, par l’intermédiaire de leurs syndicats, qu’ils ne commettent de violences, de crimes, d’abus de pouvoirs, de faux, etc. que sous la contrainte. Soit la contrainte des supérieurs, soit celle de la faute à pas de chance, celle de l’âge du capitaine. Bref, à cause de l’horrible pouvoir politique.

Si on écoutait les syndicats et qu’on supprimait le gouvernement, ce serait le paradis sur terre.

Je suis d’une famille de syndicaliste, privé et fonction publique. Je ne méjuge ni des fonctionnaires, ni des syndicalistes.

Ce qui me différencie des « collègues », c’est que je n’accepte pas la « canaille », comme je l’ai dit au chef de la police judiciaire au moment de son activité criminelle. Il signait son alliance avec des voyous civils pour les installer par violence, ruse, complicité active, falsification, dans le logement d’une handicapée mentale, et par là même dans la société. Ce qui relève de la jurisprudence de Nuremberg.

Le poujadisme antipolitique, anti-gouvernemental, parceque antidémocratique, typique de toutes les déclarations et actions syndicales et corporatives d’agents de l’Etat, est non seulement dangereux, mais il est faux.

Le sadisme, le viol, les faux, les associations, les tortures, les complicités, acceptations de faux, de crimes, etc. sont le fait volontaires de personnes organisées indépendamment du gouvernement et même des hiérarchies administratives. Cette organisation des salariés hors de cadres institutionnels, c’est le syndicalisme.

Que le Pouvoir exécutif y trouve son compte, y accommode ses manœuvres, ne change rien sur le caractère indépendant et volontaire des démarches criminelles massives dont je parle.

J’ai eu le temps de voir, étudier, comprendre.

Je l’ai fait avec ma chair, mon cerveau torturé chimiquement, la terreur, les coups, les humiliations. J’ai vu sur le vif ce que font du droit ceux qui l’étudient dans les livres.

- Dans le regard sadique de ces hommes et ces femmes de la police nationale avides de voir ma bite, mes couilles, mes fesses, mes cuisses, mes biceps, mes seins, ma honte, en vu d’amener la victime principale à donner immédiatement la clé de son appartement au chef de la police judiciaire lequel l’a donné de suite au voyou protégé (si un civil fait ça : c’est la Cour d’Assise) ;
- La seule prise en compte que nous ayons de cette agression, c’est L’alliance des syndicats et des scénaristes de séries télévisées pour faire un bras d’honneur aux victimes des viols par fonctionnaires : Oui, nous savons que ce sont des viols ! Et alors ? On est les plus forts et on vous encule ! Ils faisaient la même chose avec les bagnards ou les colonisés, les tournants en ridicule. L’appropriation de la protestation de la victime par les bourreaux par la transformation de celle-ci en divertissement publique est typique des pratiques esclavagistes.
- Dans le regard vicieux de ces adhérentes de la CGT ou de Sud, guettant le moment de se jeter sur moi pour justifier ma destruction chimique ;
- Dans le regard torve de cette petite ordure de l’internat falsifiant le dossier médical après avoir pris soin de se présenter en jeune ami (C’est le principe de la drague prostitutive suivie du passage à tabac pour obtenir le « larfeuille ». Ici, c’est pour valider la torture. Je connais, je suis pédé.). ;
- Dans le regard fuyant de cette procureure qui avait préparée, avec les avocates des victimes, la demande d’acquittement du seul voyou inculpé, et qui ne savait comment faire devant la présence imprévue de l’emmerdeur. Ces gens ont quand même organisé 4 procès pour tenter de faire acquitter l’inculpé. Ils ont d’abord affirmé qu’il était introuvable, une forfaiture, puis ils sont soutenu sont droit à menacer les victimes alors qu’il était en libération conditionnelle.
La Camorra ne procède pas autrement.
- Dans le plaisir, la passion, des collègues, tous les inspecteurs du commissariat étant présent en tapisserie, à faire du trampoline sur mon dos. Aujourd’hui, j’en deviens progressivement handicapé.

- Aucun allemand, aucun ministre, aucun directeur d’administration, aucun règlement, ne les a forcé à me violer, m’enlever, me torturer jusqu’à ce que je retire mes plaintes contre tels ou tels collègues, pour des faits précis. Aucun serment d’Hippocrate n’a jamais obligé :
- Un jeune interne à falsifier délibérément un document médical pour pouvoir torturer,
- Un autre de me dire : « On peut te garder aussi longtemps qu’on veut. Tu as intérêt à changer de ton et à faire ce qu’on veut » ;
- Un vieux chef de service à falsifier aussi un dossier médicale pour participer au crime.
- Un médecin à déclarer : « Physiologique ça veut dire psychiatrique ».
- Une femme cadre à prostituer son sexe et sa responsabilité dans un faux.
- Aucune loi n’a jamais forcé les policiers à s’associer à des voyous pour spolier de leur appartement un couple de personnes vulnérables, les asservir dans le but de les envoyer en prison en guise de boucs-émissaires le moment venu. Etc.

Il y a une différence radicale entre les discours publics de ceux et celles qui hurlent à la discrimination raciale ou sexuelle, et ce que disent leurs semblables dans les lieux clos où ils exercent un pouvoir. Le médecin juif n’a plus rien à opposer au policier fasciste. Le cadre policier noir n’a rien à objecter à l’esclavage. Le médecin maghrébin n’a rien à redire à la terreur administrative, sinon à y participer activement. J’ai eu à dire à un médecin : « Dès que vous avez un galon vous faites la même chose que ceux qui torturaient vos grand-pères lorsqu’ils libéraient l’Algérie ». Le cadre féminin n’a rien à redire à la prostitution de la condition féminine par ses subordonnés. Elle prête sa caution féminine à ses collègues comme on prête son cul à des mac’.

Une mineure vulnérable à pris 12 ans pour n’avoir pas su se détacher de son obsession amoureuse pour un criminel qui la terrorisait. Son avocate n’a même pas réclamé l’excuse de minorité qui était de droit.
Par contre, les fonctionnaires peuvent déclarer en sifflotant qu’ils ont participé à une chaîne criminelle pour ne pas vexer leurs collègues. La faute professionnelle eut été de faire remarquer au collègue qu’il commettait un faux en écriture publique, une association de malfaiteurs.

Au même titre que les affidés de la Camorra, je dis bien au même titre, ces salauds, hommes et femmes, jeunes et vieux, européens et ultra-marins, ont voulu tuer des malades mentaux, des enfants, des personnes vulnérables, pour parvenir à leurs fins, et aussi pour jouir. Personne ne viol, ne torture, juste par intérêt matériel. Pour le faire, franchir toutes les étapes, aller jusqu’au bout, il faut jouir.

Ils l’ont fait, toutes, tous, volontairement, en réunion, en concertation, avec plaisir, militance, détermination, sans l’ombre d’une hésitation ni d’un remord. Pour elles, pour eux, c’est un droit statutaire, un acquis syndical. La jouissance de la possession de l’autre, de son humiliation, de sa destruction. La jouissance de pouvoir déclarer en public : ça n’a rien de personnel. Nous souffrons autant que les administrés. Et d’humilier encore la victime. La jouissance de la certitude de n’être jamais jugé, de ne paraître devant un tribunal que pour y parader.

Rien ne changera sans un mouvement volontaire d’hommes et de femmes d’Etat honnêtes. Ça ne changera pas par un changement de majorité politique.

Je rappelle que la majorité de ces gens sont de gauche. Je le précise car je ne veux pas qu’on se défausse sur l’idéologie imputant la faute à une bande de tarés dits « d’extrême droite ». Certes, les commissaires, les chefs de services divers, sont majoritairement à droite. Ce qui ne veut pas dire criminel, notons le. Mais, 60% des inspecteurs, 80% des infirmières, 60% des personnels administratifs, 50% des magistrats, 50% des avocats, adhèrent ou votent pour des syndicats liés à la gauche, institutionnellement ou idéologiquement. J’ai eu affaire aussi aux partisans de l’idéologie féministe et diversitaire. Cette criminalité est une affaire nationale et non partisane.

Ce qu’ils ont fait, prendre des personnes vulnérables, handicapées, comme bétail de manœuvres institutionnelles, relève de la jurisprudence de Nuremberg.

Pour finir, ils ont glissé un faux en écriture publique dans un arrêt de la Cour de cassation. Qui est en état aujourd’hui d’imposer une pareille félonie à ces magistrats ? Personne. Ils l’ont fait volontairement, par souci factieux de soutenir la constitution d’une primauté du communautarisme fonctionnaire sur l’universalité du droit républicain.

C’est ce que je veux dire par l’expression « statutaires et syndiqués ». Ce que ces criminels ont fait, et continuent de faire jusqu’au jugement, ils l’ont fait à la fois, par la subversion d’un statut public qu’ils déshonorent, et par l’action collective et individuelle libre que leur confère le syndicalisme qu’ils prostituent. Rien ni personne ne les a contraint au crime.

C’est encore par le statut et le syndicalisme qu’ils vont échapper à l’action judiciaire. A noter que j’ai plusieurs fois porté des plaintes justifiées pour des délits avérés. Je n’ai jamais réclamé de peine, jamais préjugé de la décision des magistrats. Ce sont eux qui crachent sur le peuple, et non celui-ci qui leur refuse les moyens de juger.

Comment cette corruption, cette criminalité, ordinaires pourraient elles ne pas avoir de conséquences sur la société française ? Il est impossible que des gens organisés qui font de l’installation des crapules dans la société civile l’axe de leur politique administrative ou judiciaire ne produisent pas une subversion de l’ordre par le désordre, de l’honnêteté par les voyous.


Une analyste économique travaillant pour le patronat financier disait à l’émission de M. Taddéï, du 11 octobre : « La crise vient de ce que les gouvernements, les Etats, ont laissé les banques prendre le pouvoir ». J’ignore ce qu’il en est de ce débat. Mais le modèle convient parfaitement à l’Ordre public. Il est visible que l’Etat laisse les voyous prendre le pouvoir dans l’Etat d’abord, dans la rue ensuite.

Face à moi, je n’ai trouvé pour l’instant que des petits Bachar el Assad, Kadhafi, Moubarak, Ben Ali, etc. Je suis seul, donc, ils restent au stade de la certitude de leur impunité. C’est de cette certitude que je sollicite la discussion. En Tunisie on dit que cela s’appelle la démocratie. Et en France, ça s’appelle comment ?

A mon échelle, je cherche juste un homme d’Etat honnête. Depuis le début de cette affaire. Mais je suis peut être pris dans une question plus large. Est-ce que le personnel de l’Etat français est capable d’aborder une question sans se dire qu’après l’obstruction obstinée, la dénégation forcenée, la débâcle construira la solution ? Quoiqu’il arrive, ils seront toujours payés.

J’espère, Monsieur le Ministre, que ce courrier aura contribué à lever les malentendus et permettra à vos collaborateurs de lire sereinement la lettre que je vous ai adressé ce lundi 10 courant.

Je vous prie d’agréer, Monsieur le Ministre, mes salutations distinguées,


Marc SALOMONE

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