vendredi, novembre 30, 2007

chirac et sarkozy 2

Le mercredi 28 novembre 2007


Monsieur Jean Amédé Lathoud
Procureur général
Cour d’Appel de Versailles
5, Rue CARNOT
78.011 Versailles
RP 1113
Tel. : 01.39.49.67.89
Fax : 01.39.49.68.86


Objet : Appel d’avis de classement sans suite
Monsieur Chirac : Cours d’assises et complices.


Réf. : N° de parquet : 07 096 0118/7

Réf. : Avis de classement sans suite, du 09.10.07




Monsieur le Procureur général

Devant le refus de tous les juristes de me conseiller bénévolement, même dans le cadre des séances officielles de bénévolat, je dois chercher le droit là où je le trouve. En l’occurrence, dans le Canard Enchaîné. Je vous fais part de mes découvertes qui concernent juridiquement l’affaire de l’Ile de la Jatte.

Cette semaine, ce journal met en avant deux éléments de la situation du Président honoraire Chirac.
Le premier est que la qualification de détournement de fonds publics retenue contre M. CHIRAC par la juge Xavière SIMEONI, relève de la Cour d’assise.
Ce qui veut dire que l’affaire de l’Ile de la Jatte relève de la Cour d’assise. M. SARKOZY a en effet détourné à son profit, et pour son enrichissement personnel, en sa qualité de Maire, dans l’exercice de ses fonctions, des fonds publics.



Le second élément est :
- D’une part, que les complices, si hauts placés soient-ils peuvent être inculpés, jugés, condamnés. Les complices de M. CHIRAC comprennent un Premier Ministre, un ministre de la Sécurité publique, des directeurs de Cabinets de la Mairie de Paris. Excusez du peu.
- D’autre part, leur condamnation les amène à vouloir faire partager le poids de leur fardeau au principal responsable. Il s’agit, ici, du remboursement à la Mairie de Paris des sommes versé indûment au titre des emplois fictifs.

Ceci nous amène aux réflexions suivantes.
- Les complices de M. CHIRAC valent bien ceux de M. SARKOZY. Pourtant les premiers ont été jugés, les seconds ne sont pas innocentés, mais couverts.
- Les complices de M. SARKOZY participeront comme les autres à la manifestation de la vérité s’ils voient que la justice passe pour eux comme pour les faibles.
- La conduite de l’Enquête préliminaire par la BRDE, sous la responsabilité de Monsieur le procureur de la République, est inapte à la manifestation de la vérité.

La criminalité de M. SARKOZY est du ressort de la Cour d’assise. Il n’a pas bénéficié d’un rabais, comme le dit servilement la presse. Il a organisé lui-même, avec ses complices, le racket d’un promoteur, une association de malfaiteur, un détournement délibéré de fonds publics. Il a prostitué les titres publics. C’est du gangstérisme. Je l’ai dis et je le répète, nous sommes là dans la criminalité et nullement dans l’avantage de fonction, même abusif.

Certes, l’actualité mouvementée des banlieues peut permettre de donner à un fautif une position de justicier. Cela peut tromper un public que la presse refuse systématiquement d’informer sur cette question.
Cela n’abusera pas les réseaux de cadres, et particulièrement ceux de l’Etat.
La précipitation des journalistes de la presse écrite, de la radio et de la télévision, à m’appeler, dès qu’ils apprennent que Monsieur le procureur de la République a ouvert une Enquête préliminaire, montre que les réseaux de cadres suivent cette affaire minutieusement.

Les magistrats auraient tord de refuser de permettre à un juge d’instruire les turpitudes de la direction de la Mairie de Neuilly au motif rusé que son chef et devenu le chef de l’Etat. Au motif que la page serait tournée. Elle ne l’est nullement pour les cadres. C’est justement parceque le Maire de Neuilly est devenu Chef de l’Etat que ce déni de justice va inévitablement, goûte à goûte, distiller l’anarchie dans l’Etat. Un Chef d’Etat au dessus de la justice n’est qu’un chef de bande. Toutes les bandes de l’Etat se couvriront de la jurisprudence crapuleuse dont il sera le support institutionnel.

Je suis prêt à assumer mon rôle de support de cette action judiciaire dans le seul but de servir la République et de permettre à la magistrature d’agir. Je connais la dangerosité de ces gens. J’ai déjà été enlevé, séquestré, torturé, par les services officiels, pour me faire retirer une plainte pour association de malfaiteurs et violences sexuelles contre des policiers qui protégeaient des voyous spécialisés dans l’agression de handicapés mentaux. Je connais aussi l’obstruction judiciaire totale en faveur des cadres d’Etat.

Tous les réseaux de cadres concernés dans cette affaire, tels les élus, les politiques, les juristes, les journalistes, font preuve de la plus grande lâcheté, de la plus abjecte servilité. Ceci ne doit pas vous aveugler. Madame Xavière SIMEONI tient autant que n’importe qui à ses préjugés, sa carrière, sa sécurité. Et pourtant, elle n’a pas cédé. Qu’est-ce qui empêche les hommes d’en faire autant ?
Je vous prie de ne pas vous décourager par la difficulté de l’épreuve. Aujourd’hui, encore, il y a des français qui meurent sous les drapeaux pour servir la France. De quel droit nous déroberions nous à notre devoir au seul prétexte que nous sommes libres de le faire ?

Je vous prie donc de bien vouloir nommer un juge d’instruction.

Je vous prie d’agréer, Monsieur le procureur général, mes très respectueuses salutations,


Marc SALOMONE

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