dimanche, février 05, 2006

identités du sacré

Les sikks d'Angleterre interdisent une pièce de théatre à Birmingham. La pièce raconte ce que les sikks font subir aux femmes dans les temples.
Commentaire d'un chef Sikk: "Nous n'aurions rien dit si l'action s'était déroulée dans une discothèque. Il se passe des choses de ce genre dans ces lieux. Mais dans un temple, c'est inadmissible".
Nous retrouvons le même argument dévelopé par les gardiens de prisons devant un tribunal, pour justifier leur demande de censure et de soumission à l'amende, envers un journal édité par des d'anciens détenus. Le journal témoigne des conditions de détention.
L'arguement des matons, des syndicats, est de dire qu'il est odieux, mensongers, de placer de tels faits dans une détention.
Nous retrouvons là, l'argument du sacré et du blasphème.
Il est "mensonger-blasphématoire" de dire que dans un "temple-prison", les "gardiens-prêtres", infligent aux "détenus-femmes" des souffrances sadiques ignobles.
L'argument est le même. Un lieu est déclaré sacré, par voie divine ou sacralisation publique.
Les dirigeants de ce lieu sont investis du sacré du lieu. Le lieu est sacré, car la fonction est sacrée.
Dire que ces gens sont des voyous, que ce lieu est une salle de torture et de viols, que le lieu et les actions qui s'y déroulent ressortissent de l'action pénale, c'est mentir par principe.
Ce mensonge est une double faute. Il attente à la vérité immédiate, mais aussi il agresse tous ceux qui font confiance en ce lieu et ce personnel parcequ'il est sacré, et forcément bon.
Il en va de même avec la notion de "fascisme".
La police est considérée comme sacrée, le fascisme est considérée comme une salissure.
Toute salissure de l'immaculé blanc du sacré est une atteinte à tout l'ordre social.
Nous voyons pas là que les gesticulations idéologiques, religieuses ou administratives, ont des rôles publics bien spécifiques, et efficaces.
Nous comprenons aussi le souci qu'ont les dirigeants de garantir l'idéologie du "sacré".

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